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Euric / Evaric

(~420 - 484, en Arles)
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      Euric ou Evaric, roi des Wisigoths, fit poignarder son frère Théodoric, à Toulouse, fut proclamé roi à sa place en 465, et s'empara d'une partie des Gaules, à la tête d'une armée nombreuse ; mais il échoua devant la ville de Bourges. En habile politique, Euric profita du moment où les Romains, divisés, avaient peu de troupes en Espagne, pour passer les Pyrénées ; il surprit Pampelune et Saragosse, mais Tarragone ne lui ouvrit ses portes qu'après un long siège : le vainqueur, irrité, la fit raser entièrement. Les habitants de cette partie de l'Espagne se réunirent en vain pour s'opposer à l'irruption des Goths ; ils furent vaincus en bataille rangée. Maître de la Catalogne et de Valence, Euric poursuivit sa marche victorieuse, et entra en Andalousie par Carthagène. Toute l'Espagne se soumit, à l'exception de la Galice, occupée par les Suèves. L'ambition d'Euric ne fit qu'augmenter avec sa puissance ; il repassa les Pyrénées, ravagea de nouveau la Gaule, prit Bourges et Clermont. Devenu le plus puissant monarque de l'Europe, il vit arriver à sa cour des ambassadeurs de toutes les nations pour solliciter son appui, et il contraignit Odoacre, qui occupait alors le trône des derniers Césars, de lui abandonner ses droits sur l'Espagne et sur les Gaules. Fier de ce nouveau titre, le monarque wisigoth entra en Provence à la tête de 100.000 hommes, prit , Arles et toutes les villes des bords du Rhône. Euric défit aussi les Bourguignons ; il mourut à Arles en 484, douze années après avoir conquis l'Espagne.

      Ce prince fut le plus grand guerrier de son siècle ; il sut plus que vaincre, il sut régner : aux anciennes lois dont il fit un recueil, il en ajouta de nouvelles, et fit connaître à ses sujets les douceurs de la civilisation. Telle fut son influence sur les princes de son temps, que le roi de Perse eut recours à la sagesse de ses conseils, et que Rome, si longtemps l'arbitre du monde, fut trop heureuse de se concilier sa faveur. Euric avait embrassé l'arianisme, et on lui reproche d'avoir persécuté les catholiques qui suivaient les décisions du concile de Nicée.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 13 - Page 195)




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