Biographie universelle ancienne et moderne Paul Ier, élu pape le 22 mai 757, succédait à
Etienne II, son
frère. Il avait été instruit au palais de
Latran, et ordonné diacre par Zacharie. On aimait sa douceur, son humanité, sa bienfaisance. Il visitait lui-même les pauvres, assistait les malades, et faisait aux
églises de magnifiques présents. La conduite de ses prédécesseurs ayant préparé une révolution, Paul Ier embrassa ce système, en s'abandonnant totalement à la protection de
Pépin le Bref, et en implorant ses secours soit contre les Grecs, qui voulaient reprendre
Ravenne, soit contre les Lombards, qui ne rendaient point les villes promises par le traité fait sous Zacharie.
Fleury blâme dans Paul ce soin des choses temporelles, qu'il confondait avec les travaux spirituels. Il fait observer que cette inimitié contre les Grecs était une désobéissance à l'empereur d'Orient, qui n'avait point abdiqué ses droits. Mais tel est le sort des princes parvenus à un certain degré de malheur, qu'on les quitte sans daigner même les prévenir, suffisamment avertis, ainsi qu'on le suppose, par la fortune qui les abandonne.
Il n'y eut point d'autre événement remarquable sous le
pontificat de Paul Ier, qui mourut en 767, avoir occupé le
saint-siège pendant dix ans et un mois. Il eut pour successeur
Etienne III, mais ce ne fut qu'après l'expulsion de l'intrus Constantin (Voyez
Constantin, antipape).
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 32 - Page 280)
Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet Saint Paul Ier, pape, natif de Rome, remplaça en 757
Etienne II, son
frère, et régna jusqu'en 767. Il a laissé 22 lettres. C'est Paul Ier qui envoya à
Pépin le Bref la première horloge à roue qu'on ait
vue en France.
Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 1444.