Biographie universelle ancienne et moderne Hilduin naquit, vers la fin du VIIIème siècle, d'une famille distinguée. Il posséda les
abbayes de St-Denys, de St-Médard de
Soissons, de St-Germain des
Prés, dans lesquelles il rétablit la discipline régulière.
Son grand crédit à la cour de
Louis le Débonnaire lui fit donner la place d'
archichapelain du palais ; ce qui le mettait à la tête de tout le clergé du royaume. Les bienfaits de son prince ne l'empêchèrent pas d'entrer dans la révolte de Lothaire et de Pépin contre leur père ; il fut exilé à la Nouvelle-Corbie. On le
dépouilla de ses dignités, qu'il recouvra presque toutes dans la suite par la faveur d'Hincmar, son ancien
disciple. Après la mort de Louis, il rentra dans le parti de Lothaire, en violant le serment qu'il avait prêté au
roi Charles, et mourut peu après, vers l'an 842.
Hilduin avait des talents, des murs, de la régularité et du savoir. Il s'est rendu fameux dans l'
histoire littéraire par ses
Aréopagitiques, imprimés dans Surius. Un zèle peu éclairé pour le patron de son
abbaye lui ayant fait adopter l'opinion qui commençait à se répandre, que saint
Denys de
Paris est le même que celui d'Athènes, il a confondu ces deux saints, en attribuant au premier les ouvrages du dernier. Il bâtit là-dessus une
histoire fabuleuse, qui a formé le sentiment commun, jusqu'au temps où les Sirmond, les Launoi et d'autres savants du
XVIIème siècle ont dissipé cette erreur.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 19 - Page 431)
Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet Hilduin, chroniqueur du IXème siècle, mort en 840, était abbé de St-Denis, de St-Médard de
Soissons et de St-Germain des
Prés à
Paris, et chapelain de
Louis le Débonnaire. Il abandonna
la cause de ce prince pour servir Lothaire et Pépin ; étant revenu ensuite près de Louis, il le quitta de nouveau pour se ranger dans le parti de Lothaire : il fut, en punition relégué dans l'
abbaye de Corvey en Saxe par l'empereur (830), et ne revint de l'exil qu'à la sollicitation d'Hincmar.
Hilduin a écrit les
Actes du martyre de saint Denys,
imprimés dans les
Vies des Saints, de Surius. Il confond dans cet ouvrage
saint Denis,
évêque de paris, et saint
Denys l'
Aréopagite, et raconte sans critique les faits les plus incroyables, entre autres le miracle de
saint Denis, qui, après avoir été décapité, aurait porté sa tête dans ses mains.
Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 874.