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Jean-Armand, marquis de Joyeuse

(1631 - 1er juillet 1710)
Maréchal de France
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Jean-Armand, marquis de Joyeuse, maréchal de France, était le second fils d'Antoine-François de Joyeuse, comte de Grandpré ; il naquit en 1631, obtint, à l'âge de dix-sept ans, une compagnie de cavalerie, et fit ses premières armes en Flandre, sous le comte de Harcourt. Turenne, campé dans la plaine de Lens, en 1655, l'avait envoyé, avec quelques escadrons, pour escorter un convoi qui venait d'Arras. Armand, alors comte de Grandpré, qui était épris d'une femme de cette ville, laissa partir le convoi sous les ordres du major de son régiment, comptant le rejoindre avant qu'il fût arrivé au camp. Un parti espagnol ayant attaqué l'escorte, le major le repoussa et arriva heureusement à Lens. Turenne, voyant que la faute de Grandpré était capable de perdre cet officier, qui donnait de grandes espérances, dit à ceux qui l'entouraient : « Le comte de Grandpré sera bien fâché contre moi ; je lui ai donné une commission secrète, qui l'a retenu à Arras, dans un temps où il aurait eu occasion de montrer sa valeur. » Grandpré, arrivé au camp, apprend ce discours, va se jeter aux pieds du général pour lui témoigner son repentir et sa reconnaissance. Turenne se contenta de lui faire une réprimande. Grandpré se signala le reste de la campagne par plusieurs actions de bravoure, et devint, dans la suite, un des meilleurs officiers de son corps.

      Il continua de servir avec beaucoup de distinction, pendant près de cinquante ans, dans les Pays-Bas, en Allemagne et en Espagne ; il se trouva aux sièges les plus importants, et ne dut qu'à sa valeur les récompenses de la cour. Nommé, en 1688, chevalier des ordres du roi, il fut fait maréchal de France en 1695, et commanda l'aile gauche de l'armée à la bataille de Nerwinde, où il reçut un coup de mousquet. Après la paix de 1697, il fut nommé gouverneur des Trois-Evéchés, et mourut à Paris, le 1er juillet 1710, sans postérité.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 21 - Page 277)




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