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Jeanne Henriquez

(? - 13 février 1468)
Reine de Navarre de 1444 à 1468 et reine d'Aragon de1458 à 1468
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Jeanne Henriquez, reine de Navarre et d'Aragon, fille de Frédéric Henriquez, seigneur de Medina del Rio-Seco, comte de Melgar, amirante de Castille et de marine de Cordoue, fut mariée en secondes noces, le 1er septembre 1444, à Jean II, roi de Navarre, qui avait contracté avec son père une liaison intime. Jeanne, par les grâces de son esprit et de sa personne et par la fermeté de son caractère, exerça un grand ascendant sur le roi son époux, ascendant qui n'eut plus de bornes quand elle eut donné le jour, en 1452, à l'infant don Ferdinand, si connu depuis sous le nom de Ferdinand le Catholique. Jean II, ayant succédé à son frère Alphonse dans la royauté d'Aragon, en 1458, fit reconnaître sa femme comme reine par les états du royaume.

      Jeanne se laissa bientôt emporter par les passions d'une marâtre contre les enfants du premier lit. L'aîné, prince de Viane, mécontent de ce que sa belle-mère prenait le titre de reine de Navarre, dont il croyait que le sceptre lui appartenait en propre du chef de sa mère, prit les armes pour soutenir ses droits. On vit alors le fils armé contre son père et le père armé contre son fils. Cette guerre civile déplorable ne fut suspendue que par une feinte réconciliation. Jean II, dominé par la reine, déshérita le prince de Viane ; un nouvel accommodement fut encore ménagé entre le père et le fils. Mais au moment où les états assemblés à Barcelone attendaient le jeune prince pour le déclarer héritier de toutes les couronnes de son père, il fut arrêté par l'ordre du roi. Les Catalans, qui l'aimaient, prirent les armes. Le feu de la révolte éclata avec tant de violence, que la reine, soupçonnée d'être le véritable auteur des malheurs du prince de Viane, alla elle-même le tirer de prison ; mais on lui ferma aussitôt les portes de Barcelone, tant on se défiait d'elle. La mort inopinée du prince de Viane, reconnu héritier de la couronne, donna lieu au bruit qu'il avait été empoisonné par sa belle-mère. Ces bruits entretinrent la révolte des Catalans, qui songèrent même à s'ériger en république. La reine fut assiégée dans Girone en 1463, et délivrée par le comte de Foix, aidé des troupes françaises. Elle combattit de nouveau, en 1467, contre Jean, duc de Lorraine, fils de René d'Anjou, qui disputait la Catalogne à son mari. Elle assiégea Roses la même année et soumit plusieurs autres places, déployant l'activité d'un général et la fermeté d'un homme d'Etat ; mais la mort emporta cette héroïne le 13 février de l'année suivante. Il était réservé à son fils Ferdinand de réunir sur sa tête toutes les couronnes d'Espagne.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 21 - Pages 4-5)




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