Dictionnaire M. Bescherelle Latinus, roi d'un peuple d'Italie, régnait vers l'an 1300 avant J.-C. sur le pays qu'on a appelé de son nom
Latium. Il accueillit
Enée dans ses Etats, et lui donna sa fille
Lavinie en
mariage.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 342.
Latinus Latinus, roi du
Latium, était fils de Faunus et de la nymphe
Marica. Il avait eu de son
épouse Amate un fils mort à la
fleur de l'âge. Il ne lui restait plus qu'une fille, Lavinie, jeune princesse recherchée en
mariage par plusieurs princes d'Italie, et surtout par Turnus, roi des
Rutules, qu'Amate, sa tante, favorisait. Mais d'effrayants prodiges avaient retardé cette union.
Un
jour que la princesse brûlait des parfums sur l'
autel, le
feu prit à sa chevelure, s'attacha à ses vêtements, répandit autour d'elle des tourbillons de
flamme et de fumée, sans qu'elle en éprouvât aucun mal. Les devins consultés augurèrent que sa
destinée serait brillante, mais fatale à son peuple ; et Faunus défendit à
Latinus de marier sa fille à un prince du
Latium, annonçant un étranger dont le sang mélé avec le sien devait élever jusqu'au
ciel la gloire du nom latin.
Ce fut alors qu'
Enée aborda en Italie, et vint demander un asile à
Latinus. Le roi le reçut bien, et, se rappelant l'oracle de Faunus, il fit alliance avec
Enée, et lui offrit sa fille en
mariage. Les Latins s'y opposèrent et forcèrent leur prince à la guerre. Le Troyen ayant eu l'avantage devint possesseur de la princesse et héritier de
Latinus.
Veuve d'
Enée, et
voyant son trône occupé par
Ascagne, Lavinie ne fut pas sans crainte pour ses
jours. Elle alla se cacher dans les
forêts où elle mit au monde un fils qui prit le nom de Silvius. L'absence de cette princesse fit murmurer le peuple ;
Ascagne fut obligé de la faire chercher et
de lui céder la ville de Lavinium.