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Saint Paul de Thèbes / Saint Paul l'Anachorète

(229, dans la basse Thébaïde, en Egypte - 342, dans le désert de la Thébaïde)
Ermite - Fêté le 15 janvier
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Saint Paul, premier ermite, né en l'an 229, dans la basse Thébaïde, en Egypte, alla, dès l'âge de vingt-deux ans, se cacher dans le désert pour se soustraire à la persécution suscitée contre les chrétiens par l'empereur Dèce. Ayant trouvé sous un rocher plusieurs cavernes qui, d'après la tradition du pays, avaient servi de retraite à de faux monnayeurs, dans le temps de la reine Cléopâtre, il en choisit une pour sa demeure. Près de là, il trouva une fontaine dont l'eau lui servait de boisson, et un palmier dont les feuilles lui fournissaient ses vêtements, et les fruits sa nourriture. Sa première pensée avait été de ne rester dans le désert que le temps que durerait la persécution : ayant goûté les douceurs de la vie pénitente, il prit la résolution de ne plus rentrer dans le monde, se contentant de prier pour ceux qu'il y avait laissés.

      Après avoir vécu jusqu'à l'âge de quarante-trois ans des fruits que lui donnait son palmier, il fut, le reste de sa vie, miraculeusement nourri, comme autrefois le prophète Elie, par un corbeau, qui, chaque jour, lui apportait la moitié d'un pain. Il avait passé quatre-vingt-dix ans dans le désert, lorsqu'il y fut visité par un autre anachorète. Saint Antoine, alors âgé de 90 ans, tenté par une pensée de vaine gloire, et se disant à lui-même que personne n'avait servi Dieu aussi longtemps dans une entière séparation du monde, fut averti en songe d'aller chercher dans la profondeur du désert un serviteur de Dieu plus parfait que lui. Il part aussitôt : après deux jours de marche, il aperçoit de loin une lumière qui lui découvre la demeure de celui qu'il cherchait. Paul ouvre la porte de sa caverne ; les deux saints s'embrassent et s'appellent mutuellement par leur nom. Paul ayant demandé à Antoine si les hommes étaient encore abandonnés aux superstitions du paganisme, une sainte conversation s'engagea sur les changements heureux qui s'étaient opérés depuis que les empereurs romains avaient embrassé le christianisme. Pendant qu'ils s'entretenaient, un corbeau qui vola vers eux laissa tomber un pain ; Paul dit : « Voilà ce que Dieu envoie pour notre nourriture. Depuis plusieurs années, sa bonté me fournit chaque jour la moitié d'un pain ; comme vous êtes venu me visiter, Jésus-Christ a doublé la portion de son serviteur. » Ayant rendu grâces à Dieu, ils s'assirent sur le bord de la fontaine pour y prendre leur repas. La nuit suivante se passa en prières. Le lendemain matin, Paul dit à son hôte : « Mon heure approche ; la Providence ne vous a amené ici qu'afin que vous me rendiez les derniers devoirs. Pour envelopper mon corps, allez chercher le manteau que l'évêque Athanase vous a donné. » Saint Antoine fut surpris en entendant parler du manteau qu'il avait reçu de saint Athanase ; il voyait bien que saint Paul n'avait pu découvrir ce fait par une voie naturelle.

      En entrant dans son monastère, il dit aux religieux : « Je ne suis qu'un misérable pécheur, indigne d'être appelé serviteur de Dieu. J'ai vu Elie, j'ai vu Jean-Baptiste dans le désert ; j'ai vu Paul dans un paradis. » Ayant pris le manteau dans sa cellule, il se hâta de retourner au désert. Arrivé à la caverne de Paul, et le trouvant à genoux, la tête et les mains élevées vers le ciel, il crut que le saint ermite était en prières, et se mit aussi à genoux près de lui ; mais voyant qu'il était mort, il ne pensa plus qu'à lui rendre les derniers devoirs. Il enveloppa le corps dans le manteau de saint Athanase, et l'ayant tiré hors de la caverne, il le mit dans une fosse, qui, d'après les relations que nous suivons, avait été creusée par deux lions. Après avoir satisfait à ce que la piété chrétienne exigeait de lui, Antoine retourna dans son monastère, où il raconta à ses disciples ce qui était arrivé. Il avait emporté avec lui, comme une relique précieuse, la tunique que saint Paul s'était tissée avec des feuilles de palmier ; il s'en revêtait aux solennités de Pâques et de la Pentecôte.

      Saint Paul mourut en l'an 342, âge de 113 ans. Peu après sa mort, saint Jérôme et saint Athanase écrivirent sa vie, dont les circonstances leur avaient été exposées par saint Antoine et par ses disciples. L'Eglise célèbre sa fête le 15 de janvier.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 32 - Pages 279-280)



Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet

      L'Eglise honore saint Paul l'Anachorète, regardé comme le fondateur de la vie monastique en Orient ; à 22 ans, il se retira dans les déserts de la Thébaïde, et, après une vie de prière et de macération, y mourut en 342, âgé de 113 ans (Fête, le 15 janvier).  Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 1444.




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