Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet Zénon l'Isaurien, empereur d'Orient. D'abord chef de la garde isaurienne, il plut à l'empereur
Léon Ier en se montrant prêt à le soutenir contre
Aspar et Ardaburius, devint son gendre, et à la mort de ce prince (474) se fit associer à l'empire par son propre fils
Léon II, prince
enfant qu'il avait eu de la fille de l'empereur, et qui périt bientôt.
Chassé de Constantinople par la révolte de Vérine, veuve de
Léon Ier, et de Basilisque (475), il chercha un refuge en Isaurie et réussit, deux ans après, à recouvrer le trône, grâce aux Isauriens et aux
Goths ; mais il souilla sa victoire par des cruautés et des perfidies, et se brouilla bientôt avec les
Goths qui avaient aidé à le rétablir et qui lui firent une guerre désastreuse ; il eut aussi à réprimer les révoltes de plusieurs de ses généraux.
Plongé dans la débauche et devenu odieux à tout le monde, il finit par être enterré vivant, pendant qu'il était ivre, par la trahison de sa propre femme
Ariadne, en 491. Des querelles
religieuses avaient sous son règne troublé l'empire : pour y mettre un terme, Zénon donna en 482 le célèbre édit connu sous le nom d'
Hénotique, formulaire de foi qui mécontenta tout le monde.
Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 2035.