Félix fut élu pape en remplacement de Libère,
et du consentement de celui-ci, qui n'ayant pas voulu approuver l'hérésie
arienne, avait été envoyé en exil par Constance, fils de
Constantin. Félix, ainsi promu à la papauté, convoqua un
concile de 48
évêques, qui condamna comme hérétiques
l'empereur Constance et deux
prêtres, ses conseillers. Sur quoi, Constance,
furieux, destitua Félix de l'
évêché de Rome, et rappela
Libère qui, amolli par l'exil, se résigna à tolérer
l'hérésie. La persécution prit alors une telle étendue
que, avec l'assentiment tacite de Libère, une foule de
prêtres
et de clercs furent tués presque dans l'
église. Félix,
qui s'était retiré dans sa maison, y fut pris et eut la tête
tranchée. Il souffrit le
martyre en l'an du Seigneur 360.
Jacques de
Voragine, La légende dorée, traduit du latin par Teodor de Wyzewa, p. 374.