Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du celte all, autre, et bann, juridiction, district, contrée, pays] Jurisprudence
Droit en vertu duquel un souverain français recueillait la succession d'un
étranger mort dans ses Etats sans avoir disposé de ses biens par un testament, ou sans être naturalisé. Il y avait cependant certaines personnes et certains peuples qui n'y étaient pas soumis. L'
aubaine appartenait au roi. Le roi avait droit d'
aubaine. Le droit d'
aubaine a été entièrement
aboli en France.
Un aigle sur le champ, prétendant droit d'aubaine,
Ne fait point appeler un aigle à la huitaine.
(Boileau)
Aubaine :
C'est aussi le droit de succéder à un étranger qui a quitté
sa patrie pour s'établir ailleurs
Aubaine : Figuré et familier
Tout avantage inespéré qui arrive à quelqu'un.
Il lui est arrivé une succession qu'il n'espérait pas, c'est une bonne
aubaine pour lui. Il ne s'attendait guère à une pareille
aubaine. Quand il vaque quelques charges dans la justice de ce seigneur, ce sont de bonnes
aubaines pour lui. Quand il vient quelque succession collatérale ou inespérée, on dit que c'est une bonne
aubaine.
Aubaine : Familier et ironique
Mauvaise
aubaine.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 280.