Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin Ornithologie
Genre d'
oiseaux échassiers, dont les espèces sont répandues dans les deux mondes. L'
ibis resemble à la cigogne, avec laquelle on l'a quelquefois confondu, mais il est plus petit qu'elle, avec le cou et les pieds plus longs en proportion.
Son plumage est ordinairement d'un blanc roussâtre presque par tout le
corps. Les grandes plumes du bout des ailes sont noires. Tout le tour de la tête est dégarni de plumes, mais revêtu d'une peau rouge et ridée.
Son bec est gros à son origine, de
couleur aurore, et un peu recourbé à son extrémité. Il se nourrit de lézards, de
serpents, et grenouilles et d'autres petits
animaux. L'
ibis sacré est de la grosseur d'une poule. L'
ibis rouge est une espèce de
l'Amérique à plumage d'un rouge vif, avec le bout des ailes noir.
Ibis :
Les Egyptiens honoraient d'un culte particulier l'
ibis sacré, à cause des bienfaits qu'ils recevaient de cet
oiseau. Ils avaient remarqué que les
ibis s'approchaient et s'éloignent du Nil à mesure que le
fleuve croît et décroît, qu'ils font une guerre continuelle aux
serpents et aux autres reptiles qui infestent les lieux voisins, et qu'ils s'abattent par troupes sur le limon laissé à découvert, pour dévorer le frai des grenouilles, des crapauds, les ufs des lézards d'
eau, des
couleuvres et des
serpents, ainsi que les plantes nuisibles à la végétation. On l'avait consacré à Isis-Bubastis, parce que cette déesse, ainsi que
Diane ou la
Lune, a son domicile au
Cancer, et que les astrologues l'avaient affecté à ce signe ; peut-être aussi à cause des vertus morales qu'on attribue à cet
oiseau aussi bien qu'à la cigogne, telles que la tempérance et la vigilance, la
fidélité conjugale, la piété filiale et paternelle. On conservait des
ibis dans des volières pour les cérémonies du culte d'Isis, et on les embaumait après leur mort.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 188.
Dom Antoine-Joseph Pernéty Oiseau aquatique qu'on ne trouve que dans l'Egypte. Il ressemble à la cigogne, et il y en a de deux espèces, l'une noire et l'autre blanche. Ils se nourrissent de
serpents, de chenilles, de sauterelles. Les Egyptiens employèrent la figure de cet
oiseau dans leurs hiéroglyphes, pour signifier en premier lieu une partie de la matière du grand uvre ; parce que l'
ibis étant un grand destructeur de
serpents, il devenait le
symbole de cette partie volatile qui dissout et volatilise le fixe, assez souvent désigné par des
serpents. Quelquefois l'
ibis blanc indiquait la matière au blanc, et
l'
ibis noir la matière en putréfaction.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.