Dom Antoine-Joseph Pernéty Liquide
composé de la matière de la lumière et de l'
huile des matières combustibles. Elle est beaucoup plus légère que l'
air qui nous environne. Cet
air qui la presse inégalement, la fait vaciller dans la direction qu'il lui donne, la pousse du côté où il trouve moins de résistance, et lui donne ordinairement une direction qui l'éloigné de la terre. Les petites parties de la
flamme sont si menues, qu'elles sont capables de passer à travers le3
corps les plus solides en s'insinuant dans leurs interstices, lorsqu'elle est poussée violemment contre ces
corps par l'
air, dont le pressement est plus ou moins violent, selon que cet
air est plus ou moins condensé par le froid, par le vent, ou par un souffle artificiel, tel que celui des soufflets, des chalumeaux, etc. Le passage violent de la
flamme au travers des
corps qui en sont pénétrés, dérange et désunit les parties de ces
corps. Cette désunion produit dans les uns une
décomposition presque entière de leurs parties, comme il arrive à tous les
corps qui se réduisent en cendres ; dans les autres, elle ne produit qu'une simple
fusion, comme dans les métaux et dans les
corps qui se vitrifient, dont les petites parties se réunissent et redeviennent un
corps solide dès que la violence de la
flamme commence à cesser.
Flamme est aussi un terme de science
Hermétique, qui doit s'entendre d'une
humidité décuite par la
chaleur, faite onctueuse et aérienne par la continuation du
feu. Elle paraît comme une lumière, tantôt plus claire, tantôt plus colorée ou plus obscure, selon
le plus ou le moins de pur ou d'impur dont elle est composée. Elle est la source des
couleurs tant vantées par les Philosophes chymiques.
Dictionnaire Hermétique.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.