Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du latin cum, avec, et panis, pain]
Autrefois, temps pendant lequel on était
compagnon dans un métier avant de pouvoir travailler pour son compte.
Compagnonnage :
Sous le régime des maîtrises et jurandes, second degré du noviciat pour arriver à la maîtrise.
Compagnonnage :
Aujourd'hui, réunion des
compagnons, des ouvriers du même métier en associations.
Interdire le
compagnonnage.
Compagnonnage :
Exercice libre d'un métier en qualité d'ouvrier travaillant pour autrui moyennant un salaire convenu.
Le
compagnonnage, dit-on, est une institution
éminemment libréale,
en ce sens qu'il réunit par un lien commun les ouvriers de différents
corps d'états ordinairement divisés par une haine furieuse, et que la
force de l'habitude et d'un préjugé brutal était parvenue à rendre en quelque sorte instinctive. (De Moléon)
De même que la maçonnerie, le
compagnonnage possède aussi comme
symbole certains instruments d'architecture, tels que le
compas, la règle, les ciseaux, le marteau et plusieurs autres encore. (De Moléon)
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 707.