Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du latin ab, de, et solvere, délier]
Puissance illimitée du souverain dans les monarchies absolues, par opposition
à celle qu'on lui attribue dans les Etats constitutionnels. Le principe
fondamental de l'
absolutisme est que la puissance procède directement de
Dieu et deivent inaliénable dans la personne du souverain, d'après l'ordre régulier de succession au trône ; d'où il résulte que la participation aux affaires de l'Etat, accordée soit au peuple, soit à une caste ou classe particulière, n'est pas un droit dont le prince constate l'exercice, mais une grâce que son bon plaisir octroie. L'
absolutisme concentre dans la même main le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif.
Mais les idées modernes repoussent cette forme de gouvernement ; et c'est pour changer l'
absolutisme en
constitutionnalisme, que la France a été tant de fois agitée et bouleversée depuis bientôt
soixante ans. Aujourd'hui, le peuple français s'est lié avec son roi pour un pacte fondamental, en vertu duquel la puissance exécutive appartient au chef de l'Etat, tandis que la puissance législative, exigeant la réunion de toutes les
forces morales et intellectuelles de la nation, est exercée par les
chambres constituées sous le nom de
chambre des députés et
chambre des pairs.
La nation se gouvernant elle-même n'a pas besoin de chef supérieur ; dans le système de l'
absolutisme, au contraire, le monarque est le seul chef gouvernant une nation d'employés. (El. Regn.)
L'objet de la restauration était le rétablissement de l'
absolutisme.
(Dictionnaire politique)
L'
absolutisme est l'écueil du pouvoir. (Boiste)
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 30.