Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin
Permission donnée par l'autorité publique d'aller, de séjourner, et de s'en retourner librement, sans crainte d'être arrêté.
Accorder un
sauf-conduit. Demander un
sauf-conduit. Violer un
sauf-conduit. Etre
protégé par un
sauf-conduit.
Sauf-conduit :
Acte qui contient cette permission.
Dès le lendemain matin, je reçus mon
sauf-conduit bien signé
et magnifiquement cacheté. (Brillat-Savarin)
Sauf-conduit :
Sauve-garde temporaire que les magistrats accordent, en certain cas, aux débiteurs
exposés à la contrainte par
corps.
Demander un
sauf-conduit à un tribunal.
Sauf-conduit accordé par le président à un failli.
Il est venu à l'audience avec un
sauf-conduit dans sa poche. Ses créanciers
ont violé le
sauf-conduit et l'ont fait arrêter.
J'allais à Dôle pour obtenir un
sauf-conduit qui devait m'empêcher d'aller en prison et probablement ensuite à l'échafaud. (Brillat-Savarin)
Sauf-conduit :
Permission qu'en temps de guerre un général accorde à un
ennemi de passer librement et en sûreté, sur le terrain qu'occupe son armée.
Sauf-conduit : Figuré
L'innocence n'est pas toujours le meilleur
sauf-conduit.
Porter son
sauf-conduit sur le front. (Est. Pasq.)
Sauf-conduit :
L'Académie écrit au pluriel : des
sauf-conduits ; mais nous pensons qu'il vaut mieux écrire, avec la plupart des grammairiens et des
lexicographes, des
saufs-conduits.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 1273.