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La Franc-Maçonnerie en France depuis 1725

Louis Amiable
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DEUXIÈME PARTIE
Le Grand Orient de France au XIXème siècle



1852 à 1870

      Le Grand Maître, étranger à l'esprit de fierté et d'indépendance qni animait la maçonnerie, voulut la ramener à l'état de sujétion qui avait été son régime sous le premier empire, et la soumettre à son pouvoir absolu. Ce fut l'effort constant de cette grande maîtrise pendant toute sa durée.

      Après avoir acheté l'hôtel de la rue Cadet, dont il fit le siège du Grand Orient, et avoir engagé, pour de longues années, les ressources de l'association (dont la libération n'est point encore un fait accompli, malgré les généreux sacrifices de toutes les Loges), il entreprit en 1864 la révision de la Constitution de 1849 qu'il ne trouvait pas suffsamment en harmonie, dans ses dispositions, avec les institutions despotiques de l'autorité civile. – Aussi, la principale réforme eut-elle pour objet la concentration, entre les mains du Grand Orient, de la plus grande somme de pouvoirs, – en d'autres termes, la Constitution fut impérialisée (art.28).

      Aux termes de la Constitution, « le Grand Orient de France est ainsi composé : d'un Grand Maître ; – du Conseil du Grand Maître ; – de tous les Présidents d'Ateliers et de la correspondance.

      Le Grand Maître est élu pour sept ans et rééligible (art. 28).

      Le Grand Maître est le chef suprême de l'Ordre (art. 30).

      Il est le pouvoir exécutif, administratif et dirigeant (art. 31).

      Il a le droit de suspendre provisoirement les Ateliers et les maçons (art. 32).

      Il choisit et nomme pour le temps qu'il croit convenable deux Grands Maîtres adjoints (art. 33). »

      Le Grand Maître est assisté d'un Conseil qui est composé de deux Grands Maîtres adjoints et de vingt-et-un membres nommés par le Convent.

      Telle fut l'organisation vraiment despotique du nouveau pouvoir exécutif qui absorbait réellement en lui tous les autres.

      Toutefois, et assurément sans en avoir conscience, le Prince Murat introduisit dans la nouvelle Constitution quelques innovations très démocratiques, très heureuses, et qui, sans rancune pour leur odieuse origine, ont été maintenues dans toutes les modifications constitutionnelles ultérieurement délibérées.

      Le Convent maçonnique est composé de tous les Président d'Ateliers ou de délégués choisis parmi les membres de l'Atelier.

      Ces représentants des Ateliers se réunissent chaque année en Assemblée législative du Grand-Orient de France sur la convocation du Grand-Maître. L'indemnité de frais de route est payée par chaque Atelier.

      L'Assemblée législative délibère et vote le budget du G:. O:. et s'occupe de toutes les affaires qui intéressent la Maçonnerie.

      Le Convent élit, à l'expiration de ses pouvoirs, le Grand Maître.

      « Les membres du Conseil, au nombre de 21, sont élus pour trois ans à la majorité des suffrages. Ils sont renouvelables chaque année par tiers (art. 35). »

      Telles sont les principales dispositions de cette constitutions fameuse, sous l'empire de laquelle la Maçonnerie du Grand Orient, patiente mais non résignée, concentra son merveilleux esprit de résistance, et se prépara, pour le jour où les pouvoirs du Grand Maître arriveraient au terme de leur durée, à ressaisir son indépendance et sa liberté.

      Ce fut en 1860, époque où le mouvement d'opinion contre l'Empire commençait à s'affirmer avec une certaine énergie. Le Prince Murat voulait être réélu, et pour y réussir, il ne reculait devant aucune violence. – Je ne puis pas dans le cadre déjà trop élargi de ce travail, reproduire tous les incidents de cette lutte, où les plus vaillants maçons ne craignirent pas de se mesurer contre leur puissant et redoutable adversaire. – honneur à eux ! Malgré l'intervention du Préfet de police mise en mouvement par le singulier Grand Maître, malgré l'invasion de l'hôtel du Grand Orient par la force armée, le Prince Napoléon fut élu dans les bureaux.

      Dans ces circonstances, et en face d'un conflit qui prenait une mauvaise tournure, l'Empereur lui-même dut intervenir et il interdit :aux deux princes toute candidature.

      Il fallut obéir : mais l'intérim administratif prolongé outre mesure, à dessein peut-être de la part du Pouvoir, fut une nouvelle épreuve pour le Grand Orient, qui sut cependant y faire face, grâce à la prudence des membres du Conseil et à l'esprit de discipline des Loges. Enfin, l'Empereur y mit un terme en nommant lui-même par décret (11 janvier 1862) le Grand Maître du Grand Orient, en la personne du maréchal Magnan.

      Ce n'était pas sans une vive appréhension que le Grand Orient se voyait imposer un Grand Maître absolument étranger à la Maçonnerie et qui ne devint Maçon qu'après sa haute investiture. Car ce maréchal de guerre civile était l'un des tristes héros du 2 Décembre, et les grands hommes de coup d'Etat et d'exécution ne passent point pour être gênés par les scrupules.

      Le nouveau Grand Maître, après une courte expérience, après avoir vainement essayé de violenter les rites dissidents pour leur imposer. l'unité d'Obédience sous la Direction suprême du Grand Orient après avoir essayé, sans plus de succès, de livrer le Grand Orient à la discrétion du Pouvoir civil en la faisant reconnaître d'utilité publique, comprit que les procédés autoritaires ne pouvaient convenir à une grande puissance comme la Maçonnerie française, et qu'il y aurait pour lui quelque honneur à la servir loyalement.

      C'est ainsi qu'il entra dans la voie de l'apaisement ; qu'il convia ses collaborateurs à rétablir l'ordre dans les finances dilapidées par la précédente administration. Il comprit que pour assurer le développement normal et le contrôle effectif du pouvoir Maçonnique, il fallait limiter dans une certaine mesure les pouvoirs trop étendus de la Grande Maîtrise, et c'est dans ces dispositions d'esprit que fut élaborée et votée la Constitution de 1862.

      Les principales modifications portèrent sur l'organisation des pouvoirs.

      Le Conseil du Grand-Maître est supprimé.

      Le Grand-Orient est Composé : du Grand-Maître ; du Conseil de l'Ordre ; des présidents d'Atelier ou des délégués appartenant aux Ateliers.

      L'administration et le contrôle appartiennent au Conseil de l'Ordre, lequel est composé de 33 membres élus par tiers chaque année par le Convent, et rééligibles.

      Le président du Conseil est nommé par le Grand-Maître, parmi les membres élus du Conseil.

      Enfin les délibérations du Conseil devaient être consignées sur un registre spécial et leur exécution appartenait au Grand-Maître qui ne pouvait, en cas de désaccord, qu'inviter le Conseil à une nouvelle délibération.

      Ainsi, le Grand-Orient était rentré dans la possession effective du pouvoir législatif, c'est-à-dire de sa réelle souveraineté. Deux ans plus tard, le maréchal Magnan obtenait de l'empereur la restitution au Grand-Orient du droit traditionnel de nommer son Grand-Maître, et il méritait par là, aussi bien que par la fermeté avec laquelle il avait favorisé l'installation d'un grand nombre de Loges sur tout le territoire, d'être considéré comme l'une des plus considérables et dés plus méritantes personnalités de notre Ordre.

      Ce fut à l'Assemblée générale de 1864 que le Grand-Maître Magnan apporta la bonne nouvelle, et l'Assemblée lui témoigna sa fraternelle reconnaissance, en lui confiant spontanément et librement une dignité dont il avait fait un si utile usage.

      Il mourut l'année suivante et fut remplacé par le général Mellinet, vieux maçon, bienveillant et ferme, qui rendit à notre Ordre les plus grands services.

      L'Assemblée générale de 1865, qui lui conféra la Grande-Maîtrise, modifia la Constitution de 1862 en ce qui concernait le pouvoir exécutif :

      « Art. 23. Le Grand-Maître est élu pour cinq ans. Il est nommé au scrutin secret par l'Assemblée générale du Grand-Orient spécialement réunie à cet effet. Il est toujours rééligible. »

      Enfin, c'est le conseil de l'ordre lui-même qui nomme son Président.

      En 1870, les pouvoirs du Grand maître Mellinet étaient expirés. Ces cinq années avaient été remplies par la plus active propagande maçonnique. A aucune époque la maçonnerie n'avait plus librement étudié, agité, les plus grandes questions de philosophie, de morale, d'Economie sociale et politique. Le personnel des Loges s'était partout recruté parmi les hommes les plus intelligents, les plus généreux, les plus épris des principes remis en lumière de la Révolution française. La maçonnerie avait repris sa vieille tradition de labeur intellectuel, de générosité et d'honneur. Elle était prête comme en 1789 pour les grandes luttes. Elle allait avoir à faire face avec la Patrie, dans une noble posture, à de terribles et cruelles épreuves elle sera à sa place de combat.

      Le général Mellinet avait décliné toute nouvelle candidature à la grande maîtrise, et l'assemblée lui donna pour successeur, un vieux maçon, membre de l'Assemblée constituante de 1848, éprouvé par l'exil, constant dans sa foi républicaine, et digne à tous égards de représenter par l'intelligence, par le caractère et le cœur, le Grand Orient de France. J'ai nommé Babaud-Laribière, qui fut le dernier grand maitre de notre fédération.

      De 1870 à 1871, il prépara avec le Conseil de l'Ordre la Suppression de la Grande Maîtrise ; et l'assemblée générale de 1871 modifia comme suit l'organisation constitutionnelle des Pouvoirs maçonniques :

      Art. 20. L'autorité centrale maçonnique porte le titre GRAND ORIENT DE FRANCE.

      Le Grand Orient de France se compose de tous les Présidents des Loges, de la Correspondance et du Conseil de l'Ordre.

      Art. 22. Le Conseil de l'Ordre représente, par l'organe de son Président, la Maçonnerie près les Grands Orients étrangers, et les Autorités civiles. »

      Comme complément à ces importantes modifications, et comme conséquence de la séparation plus exacte des Pouvoirs, l'assemblée générale fut désormais appelée à nommer son Président qui ne pouvait être pris que dans son sein.

      Enfin, le dernier amendement apporté à la constitution de 1865, amendée, comme nous venons de le rappeler dans les sessions de 1871, 1873, 1874,1875, 1876, porta sur le titre Ier : DE LA FRANC-MAÇONNERIE ET DE SES PRINCIPES.

      Depuis l'étrange innovation introduite dans l'exposé des principes de notre constitution, en 1849, depuis l'invasion dangereuse de l'esprit de religiosité dans la doctrine qui ne peut être que scientifique et rationnelle de la Franc-Maçonnerie, puisqu'elle a pour principe essentiel la liberté absolue de conscience et, à ce titre, le respect de toutes les opinions religieuses, en tant que manifestations individuelles ; depuis cette époque, dis-je, les Loges n'avaient cessé de protester contre cette affirmation, contre ce dogme philosophique, s'imposant à tous la croyance en Dieu et à l'immortalité de l'âme. – C'était une contradiction avec cette autre déclaration contenue dans le même article : Elle (la Franc-Maçonnerie) regarde la liberté de conscience comme un droit propre à chaque homme et n'exclut personne pour ses croyances. Mais du moment où vous imposez ce credo, l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme, vous fermez la porte de vos temples aux esprits scientifiques et libres qui ne partagent pas cette croyance.

      Après une délibération des Loges qui dura plus de dix ans, une imposante majorité demanda la suppression du second paragraphe de l'article ler de la Constitution, et le retour à cette déclaration qui n'affirme ni ne nie aucun concept étranger aux démonstrations de la Raison et de la Science. Le Convent de 1877 mit donc à son ordre du jour la suppression de cette affirmation dogmatique de l'existence de Dieu et de l'immortalité de l'âme, et la mise en relief, avec d'autant plus d'éclat, de cette simple et digne déclaration : Liberté absolue de conscience.

      Le Grand Orient avait chargé notre excellent frère Desmons de présenter le rapport sur cette grande et délicate question. Le F:. Desmons s'acquitta de cette mission avec une élévation de sentiment, avec une ferme et loyale argumentation qui ne pouvaient susciter que les dénigrements de la mauvaise foi et les critiques intéressées des Obédiences étrangères qui ont encore besoin d'une domination dogmatique. Le temps seul, et la sage expérience que nous continuerons à faire de notre neutralité indifférente en matière de croyances et de dogmes, nous ramèneront les amitiés qui nous boudent encore, mais qui n'ont aucune raison de nous refuser leur estime.

      Au lieu du pathos inintelligible par lequel le F:. Blanchet, en 1847 et 1849 essayait de justifier sa formule religieuse, nous trouvons, comme conclusion, dans le rapport du F:. Desmons, ces claires et fermes déclarations qu'il importe de rappeler à tous, comme une protestation contre ceux qui s'obstineraient à méconnaître les motifs élevés de ce grand acte de la conscience maçonnique :

      « Laissons aux théologiens, dit le F:. Desmons, le soin de discuter les dogmes. Laissons aux Eglises autoritaires le soin de formuler leurs syllabus. – Mais que la Maçonnerie reste ce qu'elle doit être, c'est-à-dire une institution ouverte à tous les progrès, à toutes les idées morales et élevées, à toutes les aspirations larges et libérales. – Qu'elle ne descende jamais dans l'arène brûlante des discussions théologiques qui n'ont jamais amené que des troubles et des persécutions. – Qu'elle se garde de vouloir être une Eglise, un Concile, un Synode ! car, toutes les églises, tous les Conciles, tous les Synodes, ont été violents et persécuteurs, et cela, pour avoir toujours voulu prendre pour base le dogme qui, de sa nature, est essentiellement inquisiteur et intolérant. Que la Maçonnerie plane donc majestueusement au-dessus de toutes ces questions d'églises et de sectes ; qu'elle domine de toute sa hauteur toutes leurs discussions ; qu'elle reste le vaste abri toujours ouvert à tous les esprits généreux et vaillants, à tous les chercheurs consciencieux et désintéressés de la vérité, à toutes les victimes enfin du despotisme et de l'intolérance. »

      En conséquence, la Commission propose et le Convent adopte les dispositions suivantes pour prendre place à l'avenir dans la Constitution :

      « Article premier. – La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la recherche de la vérité, l'étude de la morale universelle, et des sciences et des arts, et l'exercice de la bienfaisance. – Elle a pour principes la liberté absolue de conscience et la solidarité humaine. – Elle n'exclut personne pour ses croyances. Elle a pour devise Liberté, égalité, fraternité. »

      Il faut arriver à l'année 1882 pour rencontrer un mouvement très accentué en faveur des aspirations énergiques d'un nombre considérable de Loges vers l'unité maçonnique substituée au fractionnement si préjudiciable des diverses fédérations. – En vue de cette victoire profitable à l'institution, et de cette harmonie, objet constant de tous les efforts du Grand Orient de France pendant tout le XIXème siècle, une tentative fut faite d'accord avec la fédération de la Grande Loge symbolique, dissidente du suprême Conseil, pour réaliser cette unité si désirée. – La tentative échoua, mais le dernier mot n'a pas été dit, et nous avons le droit de compter sur l'auxiliarité des circonstances et du temps.

      Mais une importante majorité au sein du Grand-Orient de France était acquise au projet de révision constitutionnelle élaboré en vue du succès de la fusion ; et malgré l'échec de cette généreuse tentative, échec dont la responsabilité n'est pas sur le Grand-Orient, on procéda à la révision dont est sortie la constitution si démocratique de 1884, sous l'empire de laquelle nous vivons.


      Telle est, dans un exposé très rapide, très sommaire, et cependant très complet, l'histoire du Grand-Orient de France pendant le XIXème siècle.

      Quelques mots, en terminant, sur l'influence exercée dans le monde profane par l'enseignement maçonnique, dont le rayonnement extérieur a si puissamment contribué, depuis près de trente ans, au relèvement moral de la Patrie.

      Ce fut sous la Grande Maîtrise du maréchal Magnan, imposée par Bonaparte, que l'esprit maçonnique se réveilla avec énergie dans toutes les Loges, et particulièrement dans les grandes Assemblées annuelles du Grand-Orient. Il y avait là, face à face, d'un côté les tenants du pouvoir, les lieutenants, le conseil du Grand-Maître, tous serviteurs zélés de l'Empire ; de l'autre, les maçons convaincus, vraiment libres, qui, fidèles à la sainte cause du droit et de la justice, avaient conservé le souvenir amer des origines criminelles et maudites de ce Pouvoir, la douleur des libertés perdues, la haine du despotisme, et le culte sacré des grands ancêtres de la Révolution.

      Cette phalange des fiers, des désintéressés, des vaillants, sut encadrer, dans les discussions philosophiques et d'économie sociale les plus élevées et les plus retentissantes, toutes les revendications de la conscience nationale, toutes les protestations de la liberté. Beaucoup de ces maçons, qui ont engagé et soutenu ce combat glorieux du Droit contre la Force, sont couchés dans la mort : Saluons-les tous, en évoquant les noms de ceux qui ont jeté le plus d'éclat sur notre Ordre : Babaud-Laribière, Massol, de Saint-Jean ; les autres, ceux qui ont survécu, formaient, dès le 4 septembre 1870, la pépinière où le gouvernement de la Défense nationale allait trouver ses plus fermes et ses plus énergiques représentants. C'est de nos rangs que sont sortis les hommes les plus considérables du gouvernement de la République et du parti Républicain.

      C'est de nos rangs encore que doivent sortir et que sortiront des premiers, comme en 1789, les défenseurs du Droit, de la Liberté de Conscience, de la Souveraineté nationale, imprescriptible et inaliénable, audacieusement menacés par la plus violente et la plus exécrable conjuration des vieux partis, des vieux despotismes vaincus, conduits à l'assaut du suffrage universel et de la République par un général factieux, déshonoré, chassé de l'armée par ses pairs comme indigne, sous l'oriflamme sinistre et sanglante des congrégations et des curés.

      Serrons les rangs : expulsons-en sans faiblesse, impitoyablement, ceux qui ont surpris notre loyale confiance, et sont passés à l'ennemi ; tous ceux qui, frères prêcheurs de la fourberie, s'en vont semant dans nos Ateliers la discorde, afin de nous diviser et de nous affaiblir au jour inévitable et prochain des patriotiques épreuves et du danger.

      Haut les cœurs, mes frères ! Souvenons-nous des grands exemples, et en avant pour le triomphe du Droit, de la Justice, de la Liberté !


J.-C. COLFAVRU

Ancien président du Conseil de l'Ordre




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