CHAPITRE IX DEUX MERVEILLEUX RITUELS
Dévoilement de la Lumière cachée
Après quelques minutes de méditation dans l'obscurité le
Vén:. frappait un c... La réponse d'usage lui était donnée, puis le premier Surv:. disait :
« Vén
:. M
:., est-ce votre volonté
que nous supplions le
Dieu Ra de dévoiler la Lumière cachée ? » (Le
Dieu Ra est le Logos Solaire, dont la manifestation est le
Soleil.)
Le Vén
:. répondait :
« Ra dévoile Sa lumière, quand nous dévoilons la nôtre. Donnez donc afin de recevoir. »
Alors, dans l'obscurité, il se levait et descendait à l'
autel avec ses deux petits
acolytes, et se tenait, le dos tourné à son propre trône, mais près de l'
autel. Il avait lui aussi une lampe, comme tous les assistants, et maintenant il la tenait à la main.
Ouvrant le volet de sa lampe et montrant la lumière, il disait : « Je donne la lumière de la sagesse », et dirigeait cette lumière sur l'
autel devant lui ; en même temps il étendait la main et ouvrait la petite porte correspondante. Il y avait un petit rebord où celle-ci se fixait de manière à rester ouverte. En réponse au rayon coloré de sa propre lampe, un rayon coloré semblable, parti de l'
autel, venait le
frapper. Le Vén
:. donnait alors sa lampe à son petit
acolyte, qui la rapportait au trône et la remettait dans sa douille ; puis il tournait autour de la table et se plaçait du côté opposé.
De sa place, le premier Surv
:. disait ensuite : « Je donne la Lumière de la
force », et découvrait en même temps sa propre lumière, qui était également disposée de manière à faire tomber le rayon sur le bord de la table, juste en face. Le Vén
:. levait le petit châssis et la lumière correspondante brillait. Le deuxième Surv
:. dévoilait alors la lumière de la beauté, et après lui chaque membre mentionnait sa qualité propre, en disant : « Je donne telle ou telle lumière » ; chaque fois aussi, le Vén
:. soulevait le petit châssis placé vis-à-vis de celui qui parlait et la
couleur correspondante devenait visible. Il y avait donc toujours deux rayons : le rayon projeté par l'homme et le rayon issu du centre, qui lui répondait.
Quand les quarante membres avaient ainsi dévoilé leurs lumières, le Vén
:. disait : « Le cercle est complet ; que la lumière brille. »
A ces mots, il ouvrait le sommet de la table en écartant les deux portes semi-circulaires, et un puissant rayon cylindrique de lumière blanche allait
frapper la voûte. Le diamètre des rayons colorés figurant les qualités pouvait être de quatre pouces, mais le diamètre de ce rayon était d'environ deux pieds, un grand faisceau lumineux s'élançant jusqu'au plafond qui était fort élevé ; j'estime que sa
hauteur était de soixante-dix pieds au moins. Enfin, et en réponse, l'Etoile flamboyante dévoilée resplendissait dans son plus grand éclat.
Le
symbolisme est ici à la fois évident et admirable. Chaque personne commence par donner sa quote-part, puis reçoit sa réponse. Quand chacun a joué son rôle, l'homme parfait se trouve constitué. Alors jaillit la lumière blanche qui comprend toutes les autres, et en réponse la Lumière du Logos descend. Quand cette magnifique lumière de l'Etoile flamboyante avait inondé la totalité de l'immense vaisseau, les lampes individuelles étaient refermées, toutes les petites portes pratiquées sur les faces de l'
autel retombaient et les deux panneaux mobiles du sommet de la table se rejoignaient de nouveau.