EXTRAIT DU RITUEL
DES CHEVALIERS DU SACRÉ-CUR
Actes de Résignation à la mort
I
Prière que tout Chevalier du Sacré-Cur doit dire chaque matin :
« Souverain Maître de la vie et, de la mort, ô
Dieu, qui, par un arrêt
immuable, et pour punir le péché, avez arrêté que tous les hommes mourraient une fois ; me voici prosterné humblement devant vous, résigné à subir cette loi de votre justice. Je déplore, dans l'amertume de mon
âme, tous les crimes que j'ai commis. Pécheur rebelle, j'ai mérité mille fois la mort je l'accepte en
expiation de tant de fautes je l'accepte par obéissance à vos adorables
volontés ; je l'accepte en union avec la mort de mon Sauveur... Que je meure donc, ô mon
Dieu, dans le temps, dans le lieu, de la manière qu'il vous plaira de l'ordonner !... Je profiterai du temps que votre
miséricorde me laissera, pour me
détacher de ce monde où je n'ai que quelques instants à passer et pour préparer mon
âme à vos terribles
jugements... Je m'abandonne sans réserve entre les mains de votre Providence toujours paternelle. Que votre sainte volonté soit faite en tout et toujours. Ainsi soit-il.
Moriatur anima mea morte justorum. »
II
Prière à dire le soir, avant de se coucher :
Dieu, voici encore une journée d'écoulée, et vous m'avez laissé vivre. Votre
miséricorde m'a accordé un
jour de plus pour me repentir de mes péchés, et à mes fautes passées j'ai ajouté d'autres fautes ! Ô mon
Dieu, que mon indignité est grande ! Combien je suis coupable ! Mais, je vous en conjure, pardonnez-moi ; je m'humilie, je me repens ; secourez-moi ! soutenez-moi dans ma faiblesse, car j'ai la ferme résolution de ne plus vous offenser !
Prosterné devant le trône de votre adorable majesté, je viens vous demander, ô mon
Dieu, la dernière de toutes les grâces, la grâce d'une bonne mort. Quelque mauvais usage que j'aie fait de la vie que vous m'avez donnée, accordez-moi de la bien unir, et de mourir dans votre
amour.
Que je meure comme les saints
Patriarches, quittant sans regret cette vallée de larmes, pour aller jouir du repos éternel dans ma véritable patrie !
Que je meure comme le bienheureux saint Joseph, entre les bras de
Jésus et de
Marie, en répétant ces doux noms que j'espère bénir pendant toute l'éternité !
Que je meure comme la Très Sainte Vierge, embrasé de l'
amour le plus pur, brûlant du désir de me réunir à l'unique objet de toutes mes affections !
Que je meure comme
Jésus sur la
Croix, dans les sentiments les plus vifs de haine pour le péché, d'
amour pour mon Père céleste, et de résignation au milieu des souffrances !
Père saint, je remets mon
âme entre vos mains : faites-moi
miséricorde.
Jésus, qui êtes mort par
amour pour moi, accordez-moi la
grâce de mourir dans votre
amour.
Sainte
Marie, mère de
Dieu, priez pour moi, pauvre pécheur, maintenant et à l'heure de ma mort.
Ange du
ciel, fidèle gardien de mon
âme, grands Saints
que
Dieu m'a donnés pour protecteurs, ne. m'abandonnez pas à l'heure de ma
mort.
Saint Joseph, obtenez-moi, par votre intercession, que je meure de la mort des justes. Ainsi soit-il. »
Les Parfaits Chevaliers du Sacré-Cur, que leur zèle et leur piété pousseront à ne pas se contenter de prononcer ces deux Actes de résignation à la mort, ajouteront, le soir :
« Mon
Dieu, si le sacrifice de ma vie peut vous être
agréable, acceptez-le, comme prix du salut de quelqu'une de ces pauvres âmes
égarées dans la secte maçonnique, si dangereusement trompées par Satan. Oui, que je meure, et que ces malheureux soient arrachés à
l'abîme ! Prenez ma vie, ô mon
Dieu, prenez-la pour la conversion des francs-maçons.
Moriatur anima mea morte justorum. »