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Ordre chapitral - Nouveau grade de Rose-Croix

Jean-Marie Ragon
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Pourquoi le nom de Rose-Croix donné à ce grade

      Rose-Croix ayant signifié faiseur d'or, les Jésuites, pour s'attirer des partisans, à une époque où l'alchimie était en vogue, donnèrent ce nom à leur maçonnerie chrétienne, et ils crurent le justifier au moyen de cette fable inscrite dans leur historique sur le Temple et dans le rituel des Chevaliers bienfaisants de la Cité sainte, en voici les termes : « Hugues de Paganis et les premiers templiers, travaillant à réparer la maison que leur avait donné Baudoin II, roi de Jérusalem, fouillèrent dans les ruines pour en tirer des matériaux, et rencontrèrent un coffre de fer, contenant, entre autres choses très précieuses, le procédé pour parvenir au grand-œuvre [Note de l'auteur : Un sage a dit : « Le secret de faire de l'or est de vivre exempt de besoin ; l'art de prolonger sa vie est de bien employer chacun des instants dont elle dispose. »], science que Salomon et ses confidents possédaient unaniment et qui leur avait été apprise par Hiram-Abif, qu'Hiram, roi de Tyr, ami et allié de Salomon, leur avait envoyé. » – Ce thème leur servit aussi à expliquer d'où dérivent les Splendeurs (imaginaires) du temple de Jérusalem, la Splendide magnificence de Salomon, dont aucun vestige n'a jamais prouvé l'existence, les richesses immenses des Templiers et la fin tragique de l'infortuné Jacques Molai et de ses compagnons, que leur fit subir Philippe le Bel, qui espérait, par d'atroces tortures, leur arracher cet important secret.
      On lit aussi, dans le grade jésuitique intitulé : Le Chevalier sublime de Dieu et de son temple, ce passage remarquable. Le grand prieur, après avoir raconté au néophyte, dans les mêmes termes que ci-dessus, la découverte du secret, ajoute : « Vous savez que nous avons deux buts : le moral et les ouvrages philosophiques (les travaux philosophaux). Le but moral est celui de rentrer un jour dans nos biens et de faire jouir l'ordre de toutes les possessions d'honneur et de gloire que l'injustice leur a arrachées, et, par là, venger nos ancêtres. On prépare cet événement depuis deux siècles, avec une sagesse qui en rend le secret impénétrable aux yeux des mortels. Treize de nos membres, répandus sur la terre, composent le grand conseil, et, seuls, en sont dépositaires. Nous accumulons des richesses, de très gros négociants travaillent avec nos fonds sans le savoir. De grands souverains nous soutiennent ; quelques-uns sont nos frères de ce grade [Note de l'auteur : Ce plan était vaste ; il n'est qu'indiqué dans les statuts de la Stricte Observance. Il fut détruit pour jamais par la révolution de 1789, qui est venue éclairer les peuples et affranchir les industries. Une telle société qui, par la captation dont elle usait si lucrativement, aurait journellement absorbé des legs en capitaux et immeubles que l'intérêt et le rapport auraient doublées en peu d'années, et qui, sans cesse accumulées dans une progression effrayante, auraient fini, dans un laps de temps moins long qu'on le pense, après s'être emparé par ses établissements immenses, ses principes accrédités dans un enseignement uniforme et général, par envahir toutes les possessions du monde matériel, en vrais Tubalcains, s'emparant, en outre, de l'existence des ouvriers, comme gérants de l'industrie universelle, sur les deux hémisphères. Alors, cette société serait devenue maîtresse de l'âme, du corps et du bien des hommes ; et le rêve de la domination universelle et absolue se réaliserait, ce qui lui irait mieux que la prétendue récupération des richesses templières, mise en avant comme moyen de séduction, ainsi que le fameux secret de faire de l'or, dont elle se déclare possesseur dans son grade de Rose-Croix.].
      Il est bon de vous instruire que notre ordre a touché, dans ce siècle, à l'instant de reparaître avec tout son lustre. Cette époque est reculée par un événement (la révolution française de 1789), que la prudence et la sagesse n'ont pu prévoir ni parer. Je vous en instruirai verbalement. L'histoire du roi Théodore, en Corse, n'était que l'établissement, dans cette île, du chef-lieu de notre ordre [Note de l'auteur : Le baron THEODORE DE NEUHOF, célèbre aventurier, né à Metz en 1690, parvint, après une vie d'intrigues, à se faire, en 1736, proclamer roi de Corse, sous le nom de THEODORE 1er. Obligé de s'enfuir bientôt après, il fit, pour recouvrer son trône, en 1738 et 1742, de nouvelles tentatives qui échouèrent. Arrêté à Londres par ses créanciers, il subit une détention de sept ans, et mourut dans l'indigence en 1755. – Voilà ce que ne dit pas le f:. grand Prieur à son néophyte]. »




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