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Le côté occulte de la Franc-Maçonnerie

Charles Webster Leabeater
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CHAPITRE V – OUVERTURE DE LA LOGE
Assistance des Frères

Quand a pris fin la cérémonie de l'allumage des flambeaux, les FF:. s'asseyent et le Vén:. leur demande d'élever pendant quelques instants leurs pensées vers le G:.A:.D:.L:.U:., avec la ferme résolution de faire bien et à fond le travail de cette soirée, chaque membre se souvenant toujours qu'il l'accomplit en Son nom et à Sa gloire.

      Le Vén:. frappe alors un seul c..p et demande aux FF:. de l'aider à ouvrir la Loge. On pourrait demander pourquoi il a besoin de leur concours dans un acte aussi simple que celui de déclarer la Loge ouverte ; mais en fait, il ne s'agit pas du tout d'un acte aussi simple que cela. L'ouverture d'une Loge maçonnique constitue en elle-même une cérémonie d'une beauté et d'un intérêt extrêmes et, pour que le travail de la soirée soit un succès, il faut qu'il soit accompli d'une façon correcte et complète. L'œuvre qui nous attend ne doit pas être entreprise à la légère ; il s'agit en somme de remplir par un effort concerté le devoir qui nous est prescrit, à nous qui possédons la Lumière, de la répandre à travers le monde et de devenir littéralement les collaborateurs du G:.A:.D:.L:.U:. dans le grand plan qu'Il a formé pour l'évolution de nos FF:.

      Il répand son énergie spirituelle dans le monde comme le soleil répand sa lumière mais, de même qu'il y a ici-bas bien des lieux obscurs où la lumière ne peut directement pénétrer, de même il y a, ici-bas, des âmes nombreuses incapables de recevoir et d'assimiler cette énergie divine. En faisant usage de miroirs, l'homme peut amener la lumière jusque dans une grotte ou dans une cave ; l'homme peut de même réfléchir la lumière sur ces âmes enténébrées et – qui sait ? – la leur présenter de façon à leur permettre de la recevoir et d'en profiter. Dans ce monde, point de lumière qui ne soit une transmutation de la lumière solaire ; si nous brûlons du charbon et fabriquons du gaz, ou si dans une lampe nous brûlons de l'huile, l'énergie n'en est pas moins de l'énergie solaire convertie.

      Le G:. A:. répand Sa puissance à tous les niveaux, mais surtout aux plus élevés. La plupart des hommes ne sont pas encore assez développés sur ces plans supérieurs our être directement affectés par cette énergie. Pourtant, si les hommes dont le développement sur ces niveaux a déjà fait certains progrès consentent à s'ouvrir à la force divine et en ralentissent les vibrations en les faisant passer par leurs propres corps, subtils, elle peut alors être répandue sous une forme assimilable sur le monde extérieur. Et c'est là, pour une bonne part, l'œuvre accomplie par ceux qui désirent collaborer avec Lui.

      Dans Les Maîtres et le Sentier, j'ai expliqué comment une personne qui se rapproche d'un Maître de la Sagesse, dans l'intention de devenir Son élève et de travailler sous sa direction au bien de l'humanité, est d'abord admise dans une association extraordinairement étroite avec ce Maître, afin de pouvoir devenir un canal parfait, capable de distribuer les énergies spirituelles. C'est précisément ce que fait sur une échelle réduite tout être humain bien disposé envers son prochain. Est-il, par son développement un peu supérieur à la moyenne, il peut recevoir tout au moins certaines de ces forces et en tirer parti ; nul doute qu'il ne les répande à nouveau sur les plans inférieurs sous forme de bienveillance et de bonté. Les cérémonies de toutes les grandes religions visent à produire des résultats semblables sur une échelle plus grande par tel ou tel genre d'action commune. Dans La Science des Sacrements, j'ai expliqué le mécanisme de cette action commune, en ce qui concerne les principaux offices chrétiens ; les cérémonies de la Franc-Maçonnerie obtiennent un résultat semblable par des moyens différents.

      Dans l'Eglise chrétienne, le service commence par la construction d'une vaste forme-pensée destinée à constituer pour la force en question une sorte d'accumulateur ou de condensateur ; au fur et à mesure que la force est générée elle peut ainsi être réservée au lieu de se dissiper, inutile, dans l'air ambiant ; nous, dans la Franc-Maçonnerie, nous devons prendre la même précaution. Dans les deux cas, nous invoquons l'assistance d'entités non-humaines qui, vivant sur les plans subtils, sont tout à fait habituées à s'occuper des énergies appartenant à leurs niveaux respectifs et à les gouverner ; il y a pourtant une certaine différence entre les méthodes adoptées d'une part par la religion chrétienne, d'autre part dans les anciens Mystères égyptiens, origine de la Maçonnerie.

      Dans le christianisme, nous invoquons des Anges sublimes ! dont le développement spirituel est bien supérieur au nôtre ; nous nous remettons entre leurs mains, et leur donnons comme matériaux l'amour, la dévotion et l'aspiration que le service éveille en nous, enfin nous leur laissons presque entièrement la construction de la forme et la distribution de l'énergie.

      Dans la Franc-Maçonnerie, nous invoquons aussi l'aide angélique, mais les Anges auxquels nous faisons appel sont plus rapprochés de notre propre niveau en développement et en intelligence, et chacun d'eux amène toute une série de subordonnés qui exécutent ses ordres. Partout nous entoure une immense évolution invisible que l'on peut considérer comme parallèle à la nôtre. De même que notre ligne de progrès traverse le règne végétal, le règne animal et le règne humain, puis nous amène aux développements surhumains de l'Adeptat, de même cette évolution parallèle traverse les divers règnes élémentaux, celui des esprits de la nature, et puis celui des dévas ou Anges. Il y a dans ce grand règne angélique bien des degrés d'intelligence et de sainteté ; s'il s'élève à des hauteurs bien supérieures à celles que les êtres humains peuvent atteindre pour le moment, certains de ses membres ne se trouvent guère à un niveau plus élevé que le nôtre (28).

      Mais ceux-là ne sont qu'au dernier rang du règne angélique ; immédiatement au-dessous d'eux, comme développement, viennent les esprits de la nature les plus élevés, tout comme les animaux les plus élevés sont placés immédiatement au-dessous des êtres humains les plus dégradés. Dans bien des cas, d'ailleurs, les règnes empiètent les uns sur les autres, car les êtres les plus intelligents du règne animal sont fréquemment et à certains égards, supérieurs aux êtres humains les plus vils.

      Dans l'office chrétien, nous invoquons les grands Archanges – ils nous sont infiniment supérieurs – bien qu'eux aussi aient, à un niveau bien inférieur au nôtre, leurs cohortes d'assistants. En Franc-Maçonnerie nous faisons plutôt appel à des êtres placés à notre propre niveau ou légèrement au-dessus ; ils s'accompagnent d'assistants appartenant au règne des esprits de la nature ou même à celui des élémentaux.

      Dans l'un et l'autre cas, le travail est engagé par une personne spécialement qualifiée et mise à part pour l'accomplir ; dans l'église, le prêtre ; dans la Franc-Maçonnerie, le Vén:. Cependant, l'assistance des FF:. présents a toujours beaucoup d'importance et de signification. Dans les cercles ecclésiastiques, on parle souvent de la prêtrise des laïques. Le prêtre a certaines fonctions que lui seul peut remplir, mais il a besoin de l'aide et de la coopération des laïques afin que son travail ait toute l'efficacité possible. Il en est exactement de même pour le Vén:. d'une Loge maçonnique ; lui aussi a ses devoirs particuliers et en l'absence d'autres Vén:. des années précédentes, il est le seul à pouvoir s'en acquitter ; mais le travail se fera mieux et plus facilement si les FF:. le comprennent et s'y associent.

      Je me souviens que, lors de ma première élection au grade de Vén:. de ma Loge-Mère, j'avais à faire moi-même toute la magnétisation dans la procession initiale, je devais circuler autour de la Loge, faire naître un tourbillon d'énergies en mouvement, édifier la forme-pensée préliminaire et la remplir d'un fort courant magnétique. Ensuite j'expliquai la situation à certains des membres plus anciens de la Loge ; je leur dis qu'ils pouvaient prendre part à ce travail et, quand ils en eurent pris l'habitude, mes propres efforts furent beaucoup moins pénibles.

      Mais, ne l'oubliez pas, ce qu'attend de nous le C:.D:.T:.L:.V:.F:.M:., ce n'est pas une sorte d'acquiescement ennuyé, mais une cordiale coopération. Il veut que les membres ne cessent, par une action mentale énergique, de fixer leur pensée sur l'œuvre accomplie. Quand nous entendons constamment répéter les mêmes paroles nous sommes portés à oublier leur importance et à ne plus leur prêter qu'une demi-attention. Ce n'est pas le moyen d'obtenir les meilleurs résultats ; nous devons maintenir énergiquement notre pensée sur ce que nous disons et sur ce que nous faisons. Les officiers seuls ont des réponses à prononcer quand la Loge est ouverte, mais chaque membre devrait savoir ces réponses par cœur. Si nous allons au temple, notre intention est précise ; nous ne voulons pas recevoir mais donner ; or, l'importance de notre don (il s'agit de force et d'aide spirituelles) dépend beaucoup de l'application avec laquelle nous fixons notre pensée sur notre travail présent, et du degré de compréhension que nous y apportons. C'est là, sans doute, un effort mental considérable, mais il vaut la peine d'être fourni.

      Quand le Vén:. fait appel à l'assistance des FF:., il entend de plus qu'ils doivent se préparer spécialement à contribuer au travail de la soirée ; cet important préliminaire est clos par les questions qu'il pose ensuite.


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(28)  Au cours de l'involution, la deuxième grande Effusion de Vie divine descend du Logos et pénètre la matière déjà vivifiée par le Troisième Logos. Très lentement et graduellement, cette vie irrésistible se répand dans les divers plans et y séjourne pendant une période égale à la durée de toute une incarnation de chaîne planétaire ; cette période, s'il fallait la mesurer comme nous mesurons le temps, couvrirait bien des millions d'années. Considérée comme un seul tout, cette vague de vie s'appelle essence monadique lorsqu'elle n'a d'autre voile que la matière atomique des divers plans aux différents paliers de sa descente. Quand elle anime la matière du plan mental supérieur, on la nomme le premier règne élémental. Quand elle descend aux niveaux inférieurs, ou roupa, du même plan, c'est le deuxième règne élémental et enfin, sur le plan astral, c'est le troisième règne élémental. Dès le moment où se présente pour la première fois cette essence monadique, dans le règne élémental le plus ancien, elle n'est déjà plus une monade unique mais de très nombreuses monades ; elle ne forme plus un seul et unique grand courant de vie, mais de nombreux courants parallèles, dont chacun a ses caractères spéciaux ! L'essence monadique anime la matière des sous-plans qui se trouvent au dessous d'elle dans chaque plan ou division de plan, et ainsi forme les règnes élémentaux. C'est encore la même vie qui passe dans le règne minéral. Ensuite elle commence à s'élever et traverse les règnes végétal et animal. jusqu'au moment où, par suite de son union avec les rayons issus de la vie du premier Logos, l'être humain est formé. Voyez L'homme visible et invisible, chapitre VI.




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