CHAPITRE VII LE DEUXIÈME DEGRÉ
Les cinq étapes
Les cinq étapes sont des voyages autour de la Loge ; à la fin de chacun d'eux, le candidat reçoit certaines instructions, les unes portées sur une carte imprimée, les autres orales, tandis qu'il porte les instruments appropriés à leur exécution pratique. Les voyages sont les signes extérieurs figurant la manière dont la conscience du candidat
s'élève à travers les plans.
Dans la première étape, il porte le ciseau et le
maillet et apprend à connaître les cinq sens le
toucher, l'
ouïe, la
vue, le
goût et l'
odorat. C'est l'étape physique, car le
corps physique n'a point de valeur en soi-même, mais seulement comme véhicule des sens, par lesquels il acquiert dans le monde physique les connaissances nécessaires à la direction de son travail. C'est sur eux, localisés dans son
corps, que doit porter son attention afin qu'ils puissent le bien servir.
Dans le voyage de la deuxième étape, l'App
:.
porte une règle et un
compas et acquiert certaines notions sur les arts,
classés en architecture, sculpture, peinture, musique et
poésie, autant de formes de la beauté ; indication suffisante que tout travail
probe est générateur de beauté. La règle et le
compas doivent lui rappeler qu'il doit appliquer le principe géométrique à ses sentiments, à la direction et à la discipline du
corps astral ; dès lors son travail exprimera l'émotion supérieure et l'éveillera chez autrui.
Dans la trosième étape, l'App
:. reçoit
une règle et un niveau ; il
lit les noms et on lui parle des sciences naturelles,
mathématiques, géométrie, philosophie, biologie et sociologie.
Il s'occupe maintenant du plan mental et, sur ce plan, de ses propres
corps ; la règle et le niveau lui parlent de l'ordre, de l'
équilibre et du sens commun nécessaires à son travail.
A l'étape suivante, le candidat ne s'occupe plus de ce qui touche à sa nature personnelle, mais porte ses regards vers cette région plus élevée de lui-même dont la
fleur s'ouvrira vers la fin de son étape. Tout d'abord, il la découvre dans les vies des hommes et femmes éminents qui ont orné les pages de l'
histoire. Il tient un crayon et un livre et apprend à connaître les bienfaiteurs de l'humanité sages, artistes, savants, inventeurs et législateurs. Tous représentent l'humanité unie, car ils ne vivent pas seulement pour eux-mêmes, mais pleinement conscients du bonheur et des souffrances humaines : aider et donner, tel est leur grand désir. Ici se trouve exprimée cette qualité de la nature humaine qui a son origine dans le principe de bouddhi, sur le plan au delà du mental où l'on parvient à la vision, directe et par intuition, de l'unité de la vie.
Vient ensuite la cinquième et dernière étape,
dans laquelle le candidat s'avance les mains libres, prêt à saisir, à un moment quelconque, tout instrument nécessaire. On lui parle du service ; c'est, lui dit-on, le plus haut
idéal de notre vie. Les FF
:. chantent avec raison :
Vous me montrerez le chemin de la vie ; en Votre présence
est la joie parfaite ; à Votre main droite se trouve à jamais le
bonheur.
Je contemplerai Votre présence en observant la justice ; et quand, à Votre ressemblance, je m'éveillerai, mon âme sera satisfaite.
Car c'est ici le sentier de l'
esprit, de l'Un qui est derrière la multiplicité, de la cause première. Le Christ en a dit : « Mon Père agit jusqu'à présent, et j'agis aussi », et
Shri Krishna, parlant comme la Divinité, a expliqué dans la
Bhagavad Gîtâ que si un seul instant Il cessait d'agir et d'assister le monde, tout tomberait en ruines. La règle qui fait du service le plus haut
idéal dans notre vie a donc été suivie tout d'abord par le Très-Haut ; comment ceux qui veulent être Ses fidèles
serviteurs n'auraient-ils pas pour devoir de marcher sur Ses traces ?