CHAPITRE VIII LE TROISIÈME DEGRÉ
Les forces éthériques
Le serm:. ayant été prêté, le Vén:.
passe à la cérémonie de l'admission proprement dite, dont le rituel est le même que celui des précédents degrés, sauf en ce qui concerne la batterie et le nom du degré, mais l'effet intérieur est bien différent.
Dans chacun des derniers degrés, j'ai mentionné
l'existence de certains courants d'énergie éthérique qui suivent et entourent me l'épine dorsale de tout être humain. Voici ce qu'en dit Mme Blavatsky :
L'école trans-himalayenne des
anciens Râjâ yoguis indiens localise Soushoumnâ, le siège
principal de ces trois Nadis, dans le tube central de la mlle épinière, et place Idâ et Pingalâ à sa droite et à sa gauche... Idâ et Pingalâ ne sont que les dièses et les bémols de ce Fa de la nature humaine... qui, lorsqu'on les fait vibrer convenablement, réveillent les sentinelles qui se trouvent de chaque côté, le Manas spirituel et le Kâma physique, et soumettent l'inférieur à l'aide du supérieur (44).
C'est le pur Akâsha qui monte dans Soushoumnâ : ses deux aspects circulent dans Idâ et Pingalâ Voilà les trois courants de vie et ils sont symbolisés par le cordon des Brahmanes. Il sont gouvernés par la volonté. La Volonté et le Désir représentent l'aspect supérieur et l'aspect inférieur d'une seule et même chose. Aussi importe-t-il que les canaux soient purs... Une circulation s'établit dans Soushoumnâ, Idâ et Pingalâ, et du canal central elle passe dans le corps tout entier (45).
Idâ et Pingalâ fonctionnent le long de la paroi courbe de la mlle dans l'intérieur de laquelle se trouve Soushoumnâ. Ils sont semi-matériels, positifs et négatifs, soleil et lune, et mettent en action le courant libre et spirituel de Soushoumnâ. Ils ont des voies distinctes qui leur sont propres, autrement ils s'irradieraient dans tout le corps (46).
L'un des objets de la
Franc-Maçonnerie est de stimuler
l'activité de ces énergies dans le
corps humain, afin d'accélérer l'évolution. Cette stimulation est appliquée au moment où le Vén
:. crée, reçoit et constitue ; dans le premier degré, elle affecte l'
Idâ ou aspect féminin de l'énergie, et permet au candidat de maîtriser plus facilement la passion et l'émotion ; dans le deuxième degré, c'est le
Pingalâ ou aspect masculin qui se trouve renforcé, afin de facilité la domination du mental ; mais dans ce troisième degré, c'est l'énergie centrale elle-même, ou
Soushoumnâ, qui est éveillée et ouvre ainsi un passage à l'
influence de l'
esprit pur venant d'en haut. C'est en passant par ce canal du
Soushoumnâ qu'un
yogui quitte à volonté son
corps physique, de telle manière qu'il reste parfaitement conscient sur les plans supérieurs et rapporte dans son cerveau physique un souvenir précis de ses expériences. Les petites figures ci-dessous représentées montrent grosso modo la manière dont ces énergies circulent dans le
corps humain. Chez l'homme,
Idâ a son point de départ à la base de l'épine dorsale, immédiatement à gauche du Soushoumnâ ; le
Pingalâ a le sien à sa droite (j'entends la droite et la gauche de l'homme et non du spectateur). Chez la femme, les positions sont inversées. Les parcours se terminent dans la mlle allonge.
Aux Indes, l'épine dorsale est nommée le
Brahmadanda ou bâton de
Brahma. Le dessin reproduit dans la figure 18 d montre qu'elle est aussi l'original du
caducée de
Mercure, dont les deux
serpents symbolisent le
Koundalini ou feu-serpent qui va être mis en mouvement dans ces canaux, tandis que les ailes représentent la faculté de voler à
travers les plans supérieurs, faculté que confère le développement de ce
feu. La figure 18 a montre
Idâ stimulé après l'
initiation au premier degré ; cette ligne est cramoisie ; la ligne jaune de
Pingalâ, représentée dans la figure 18 b, s'y ajoute
au moment du passage au deuxième degré ; enfin au moment de l'élévation au troisième degré, la série se trouve complétée par le courant bleu foncé de
Soushoumnâ, représenté par la figure 18 c.
La stimulation de ces nerfs et des énergies qui les suivent ne représente qu'une minime partie des avantages confèrés par le Vén
:. quand au moment de l'admission il fait usage de l'
épée.
J'ai déjà mentionné l'élargissement de la communication entre l'individualité et la personnalité, et aussi la formation d'un lien entre certains principes du candidat et les véhicules correspondants du C
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:. Les changements produits sont de nature assez semblable à ceux que j'ai décrits pp. 248-249 de
La Science des Sacrements, mais moins prononcés.
Je ne puis insister trop souvent, ni trop fortement sur le fait que ces effets sont absolument réels, ne présentent pas l'ombre d'un doute et sont universels ; leur
influence sur la vie spirituelle du candidat dépend entièrement de lui-même. Le lien établi avec le C
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:. et l'élargissement des canaux de communication offrent à l'homme une occasion tout à fait inégalée dans la vie du
laïque, mais ne l'obligent en rien à saisir cette occasion. Si, par
ignorance ou inertie, il n'essaie pas d'utiliser les pouvoirs nouveaux qui lui sont conférés, ils demeurent en sommeil ; s'il les emploie avec intelligence, leur efficacité ne cesse de grandir et il se familiarise avec eux. Gomme l'observe le Fr
:. Ward : « Les avantages spirituels que procure à l'homme la
Franc-Maçonnerie sont en raison directe de son désir d'en comprendre la signification profonde et de son aptitude à y parvenir
(47). »
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(44) La Doctrine Secrète, vol. VI, p. 211.
(45) Ibid., vol. VI, p. 249.
(46) Ibid., vol. VI, p. 261.
(47) The M. M.'s Book, p. 3.