CHAPITRE IX DEUX MERVEILLEUX RITUELS
Réunion d'Osiris
Cela fait, le Vén:. regagnait son trône, suivi de ses assistants et tout le monde s'asseyait. Frappant alors un c..., il disait :
« FF
:. le
corps d'Osiris est rompu et enseveli en vous. Comment Osiris ressuscitera-t-il ? »
Et les FF
:. répétaient la même formule :
« Le
corps d'Osiris est rompu et enseveli en nous. Comment Osiris ressuscitera-t-il ? »
Ils chantaient et reprenaient encore en refrain ces mots.
C'était une
antienne, mais sur un mode mineur étrange, lugubre, extraordinairement impressionnant. La musique devenait par degrés plus faible et plus triste ; en même temps la lumière baissait lentement et finissait par s'éteindre tout à fait. Puis la musique expirait, suivie par une période de silence pendant lequel les FF
:. méditaient sur la mort et sur la vie d'Osiris.
Dans le silence s'élevait alors une suave et lointaine musique ; elle grandissait et se rapprochait par degrés imperceptibles.
Malgré sa douceur, elle n'était plus triste mais calme et respirant le bonheur, avec un délicieux et inoubliable refrain
Bientôt une voix s'élevait, mais si graduellement et si habilement conduite qu'il était presque impossible de dire à quel moment elle avait commencé. D'abord c'était comme un murmure aérien ; puis les mots se formaient peu à peu et, avant que l'on s'en rendît compte, la voix chantait toujours plus fort et plus clairement : « Osiris est immortel et ne change point ; Osiris est rompu, divisé en mille parties, mais toujours réuni. Il peut être le nombre et cependant Il est toujours un. Nous sommes Osiris ; par nous Il ressuscitera ; par nous Il sera réuni, car nous sommes un, comme Lui-même est un. » Les FF
:. reprenaient le chant, dans un chur toujours grandissant.
Quand celui-ci avait pris fin le Vén
:. frappait un c... et disait d'une voix sonore :
« Levez-vous FF
:., vous qui êtes Osiris ; vous avez reçu ; maintenant donnez. »
Se levant lui-même, il se tournait vers l'est et découvrait sa lampe dont il dirigeait la lumière sur la muraille lointaine fermant à l'est la salle immense, et disait :
« Moi, Osiris, je donne la Lumière de la sagesse.
» Tous les FF
:. se tournaient alors vers l'extérieur, face aux murs et le premier Surv
:. découvrant sa lampe particulière disait :
« Moi, Osiris, je donne la Lumière de la
force.
»
Puis le deuxième Surv
:. émettait de
même la Lumière de la beauté. Enfin chaque F
:. découvrait sa propre lumière et, de toute son énergie, émettait sa qualité spéciale dans l'obscure immensité de la
cathédrale qui symbolisait les ténèbres du monde extérieur. Le langage était si flexible que « Lumière de la beauté » pouvait tout aussi bien s'interpréter « la beauté de la Lumière ».
A ce moment le spectacle était extrêmement saisissant et le pinceaux lumineux rayonnaient de toutes parts dans l'espace obscur. Quand le dernier F
:. avait parlé, le Vén
:. ajoutait :
« Comme la sagesse la plus véritable est l'
amour,
j'envoie aussi la Lumière de l'
amour, qui enveloppe et comprend toutes les autres. »