Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin En chassant successivement de la Gaule les
religions des
Gaulois, des Germains, des
Scandinaves, le christianisme fut loin de déraciner complètement toutes les superstitions. Du mélange des croyances
religieuses de ces différents peuples on vit se former un grand nombre de traditions populaires, qui subsistèrent longtemps dans toutes les classes de la société, et qui même aujourd'hui sont encore vivaces chez les paysans de quelques contrées de la France. C'est ainsi que le peuple croit encore à l'existence des
fées. Après les
fées viennent les
sorcières, qui en sont pour ainsi dire la contre-partie. Nous devons encore mentionner la croyance aux
loups-garous, et la tradition du
grand-veneur de Fontainebleau, qui, la nuit, traverse la
forêt avec un bruit affreux de cors et de
chiens, et dont l'apparition prédit toujours de grands malheurs. Au dire des plus graves
historiens, il apparut à Henri IV quelque temps avant sa mort, et, dit-on, on l'a revu encore en 1814, la veille de l'abdication de Napoléon.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 604.