Sainte Edithe, fille d'Edgar, roi d'Angleterre, et de Wilfrida, fut élevée dans la
monastère de Wilton par sa mère, qui lui
inspira de bonne heure l'
amour de la retraite. Elle prit l'habit de
religieuse à l'âge de quinze ans, des mains du saint
évêque Elthworld, et se consacra dès ce moment à l'exercice des devoirs les plus pénibles de la vie monastique. Sa
charité pour les pauvres était immense ; elle leur prodiguait les consolations, leur procurait des secours et les soignait même dans leurs maladie. Elle refusa plusieurs riches
abbayes, préférant continuer à obéir à sa mère plutôt que de commander ailleurs.
Après la mort de son
frère Edouard, assassiné
par les ordres d'Elfride, sa belle-mère, on lui offrit la
couronne d'Angleterre;
mais elle persévéra dans la résolution de passer sa vie loin du monde.
Ste Edithe mourut vers l'an 984, à l'âge de 23 ans, et fut inhumée dans l'
église qu'elle avait fait bâtir sous l'invocation de
saint Denis. On célèbre sa fête le 16 septembre. Un moine nommé Goscelin ou Gosselin a écrit sa vie ; elle a été publiée par Surius, par
Mabillon et enfin dans les
Acta Sanctorum des Bollandistes.
Mabillon remarque que trois autres princesses du nom d'Edithe ont embrassé la vie
religieuse à la même époque, et que la conformité du nom laisse une grande incertitude sur les faits qui peuvent concerner l'une d'elles particulièrement.
(Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 12 - Page 236)