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Dictionnaire >> GénéralDom Antoine-Joseph Pernéty Les Sages ont donné quelquefois ce nom à leur mercure ; mais ils s'en servent communément dans un sens
allégorique, pour signifier le commencement de l'uvre, ou le temps qui précède la putréfaction. C'est pourquoi ils disent communément qu'il faut commencer par l'
hiver, et le finir par l'
automne ; parce que de même que
la nature semble morte en
hiver et ne produit encore rien, de même le mercure des Sages dispose seulement à la
génération, qui ne peut se faire sans corruption, et la corruption ne survient que par la putréfaction. Le régime du
feu est alors du premier degré. Le mercure dissout son
corps. Et les Philosophes disent que ce degré du
feu doit être semblable à la
chaleur d'une poule qui
couve ; d'autres à la
chaleur de l'estomac, à la
chaleur du fumier ; d'autres enfin à une
chaleur semblable à celle du
soleil au mois de mars ou dans le signe d'
Aries. C'est pour cela qu'ils ont dit qu'il fallait commencer l'uvre au signe du
Bélier, pendant que la
Lune est dans celui du Taureau. Et tout cela ne signifie autre chose que la
chaleur modérée philosophiquement au commencement de l'uvre.
C'est dans ce temps d'
hiver philosophique que le mercure se mortifie, que la terre conçoit et qu'elle change de nature.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.