Pensant qu'il valait mieux me taire absolument que d'y répondre à la légère, j'ai jusqu'ici négligé de répondre à vos lettres. D'ailleurs, jusqu'ici, le temps m'a fait défaut et l'occasion ne s'est pas présentée. Je ne sais quel est le Secrétaire dont vous me parlez. Quant à Cratandre, il ne m'a pas remis votre lettre où vous faites l'histoire de la Théologie. Si vous voulez que, par la suite, ce que vous m'enverrez me soit fidèlement remis, confiez le à Jérôme Frben.
Je suis affligé de voir que vous avez affaire à ces frelons. Peu de gens ont pu se féliciter d'avoir eu maille à partir avec eux. Si Dieu le permet, je vous écrirai plus longuement ce printemps prochain. En attendant, persuadez-vous bien qu'Erasme est un de ceux qui veulent du bien à Agrippa. Adieu.