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Le côté occulte de la Franc-Maçonnerie

Charles Webster Leabeater
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CHAPITRE IX – DEUX MERVEILLEUX RITUELS
Forme du temple d'Amen-Ra

Le travail principal des Grandes Loges était la belle cérémonie appelée « la construction du Temple d'Amen » et, comme je l'ai dit, c'était dans l'opinion des FF:. la principale raison de leur institution. Comme il fut expliqué au chapitre premier, ils pensaient que la Lumière divine cachée résidait dans le cœur de tout homme, fût-il le moins évolué, et regardaient comme le devoir des illuminés, d'abord de mener une vie telle que cette Lumière pût rayonner sans obstacle à travers eux, et secondement de chercher de toutes les façons possibles à éveiller et à dévoiler dans leur prochain cette Lumière cachée.

      L'expérience leur apprit que l'une des manières les plus efficaces de donner simultanément à un grand nombre d'hommes une assistance semblable était de former un canal permettant à un immense flux d'énergie spirituelle d'inonder la contrée avoisinante, et c'est ce qu'ils essayaient d'accomplir dans la cérémonie que je vais décrire. Ils disaient : « Toute lumière procède du Grand Etre, mais comme les hommes s'enferment dans les cavernes de l'ignorance et de l'incompréhension, nos miroirs terrestres peuvent réfléchir cette Lumière, là où autrement elle ne pénétrerait pas. Le Grand Etre accepte donc notre aide et daigne employer à cette fin la partie de Lui-même qui se manifeste par nous ». Ils attendaient avec une extrême impatience le jour de cette cérémonie ; aucun effort ne leur coûtait pour s'y préparer et ils y prenaient part avec un enthousiasme incomparable.

      Ils se réunissaient pour cela dans une immense salle souterraine ressemblant à une grande cathédrale. La Loge était un petit espace au milieu de cette prodigieuse caverne, comme la cella dans un temple grec. Le sol couvert de mosaïque, le pavement denticulé, et les dispositions maçonniques habituelles s'y voyaient, exactement tels que nous les avons aujourd'hui. Pour la célébration de ce rite spécial, l'autel était placé au centre ; mais la forme ordinaire de la Loge égyptienne était le double carré – rectangle allongé, deux fois plus long que large – et dans ce cas l'autel s'élevait au point central du carré oriental. Au contraire, pour « la construction du Temple d'Amen », l'autel était absolument central. Dans toutes les Loges d'Egypte, on attachait à l'autel une très grande importance, car, disait-on, les autels maçonniques ont été de temps immémorial les fanaux de la liberté, et la Loge une cité de refuge.

      Immédiatement au nord de l'espace occupé par la Loge se trouvait une rangée de neuf autels secondaires ressemblant un peu à de petites tables rondes. Chaque autel était formé d'un pilier de pierre couvert de sculptures, haut de trois pieds ou un peu plus, et s'élargissant en forme de table arrondie ayant environ deux pieds de largeur. Chaque autel portait le nom d'un des grands Archanges.

      C'étaient les autels des neuf ordres angéliques, et au centre des neuf se trouvait le nom de Celui que nous appelons aujourd'hui l'Archange Michel. Au-dessous régnait, autour du pied de chaque autel, une sorte d'auge peu profonde où l'encens brûlait pendant toute la cérémonie. Je ne puis dire exactement comment s'entretenait le feu, car dans les Mystères égyptiens on savait produire une lumière éclatante et une chaleur extrême qui n'avaient aucun rapport avec les nôtres ; c'était sans doute une découverte que nous n'avons pas faite encore. Un léger voile d'encens s'élevait donc autour de ces petits autels. L'autel placé au centre de la Loge était particulier ; il exige quelques explications. Son modèle était, généralement parlant, le même que celui des Anges, mais beaucoup plus massif. Le rebord était épais et irrégulièrement circulaire ; c'était en réalité un polygone à quarante faces – une face par personne présente. Le sommet de l'autel pouvait avoir sept pieds de diamètre, et chacune des quarante petites facettes était un carré. L'autel était fait d'une sorte d'obsidienne ou peut-être de jade, d'apparence vitreuse, non pas noire, mais bleu foncé ou verte. Au centre de cette table d'autel était dissimulée une lumière très vive, tout à fait invisible quand le mécanisme était fermé.

      A la surface de cet autel creux se trouvait une ouverture circulaire, fermée par une petite porte, dont les deux moitiés pouvaient s'écarter et permettre ainsi à la lumière d'aller frapper le plafond à travers l'ouverture en question. De plus, chacune des facettes présentait une petite porte qui pouvait être soulevée. Il était possible de saisir le cadre faisant saillie et de relever la petite porte, de façon qu'un pinceau lumineux allât frapper horizontalement la muraille fort éloignée, à travers la fente étroite ainsi ouverte. A l'intérieur de chacune de ces petites portes se trouvait une feuille de verre coloré ; des rayons différents s'échappaient donc de chacune de ces quarante fentes quand elles étaient ouvertes. Ces couleurs étaient choisies afin de représenter les qualités diverses ou, tout au moins, de les distinguer. Quelques-unes étaient des couleurs simples, mais la plupart étaient des combinaisons de nuances. Je veux dire qu'un pinceau lumineux pouvait se diviser, moitié en jaune et moitié en bleu par exemple. Parfois la division était en diagonale, quelquefois horizontale, ce qui permettait de reconnaître facilement les rayons lumineux qui en résultaient.

      Au-dessus de l'autel, au centre du plafond, se trouvait l'Etoile flamboyante dont l'éclat, quand l'énergie avait toute sa puissance, était vraiment splendide ; on eût dit la réunion de plusieurs arcs électriques puissants. Cependant, on pouvait en diminuant graduellement l'intensité, l'employer à différents degrés de force. Chaque F:. apportait à la cérémonie sa propre lumière, en fait une lanterne sourde. C'était une boîte de faïence bleue, d'aspect assez fruste, mais comportant un tube correspondant à celui d'une lanterne sourde : aussi pouvait-elle projeter un fort pinceau de lumière qui se distinguait nettement dans l'atmosphère chargée d'encens. Le rayon de chaque personne était différent et correspondait à l'un de ceux qui s'échappaient de l'autel central. Autre détail bien étranger à nos idées modernes : la présence, pendant la cérémonie, de deux acolytes – un jeune garçon et une jeune fille âgés d'environ douze ans – d'une beauté admirable et, comme tels, choisis parmi tous les enfants égyptiens. Ils s'engageaient, par le serment le plus sacré (le serment par Amen que nul n'eût osé violer), à ne révéler au dehors rien de ce qui se faisait dans la loge. Certains vases et autres ustensiles étaient rangés sous le Plat:. du Vén:., d'où ces petits acolytes les apportaient solennellement au moment voulu.




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