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Le côté occulte de la Franc-Maçonnerie

Charles Webster Leabeater
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CHAPITRE V – OUVERTURE DE LA LOGE
La batt:. du Comp:.

Au moment d'ouvrir la Loge, le Vén:. frappe aussi la Bat:. des App:.

      En Franc-Maçonnerie les c… frappés présentent un double sens et une utilité très définie ; celle-ci a pour base le fait que ces corps sont un mode de communication reconnu avec certaines catégories d'esprits de la nature, dont l'attention est ainsi éveillée, et dont le service empressé est immédiatement à la disposition des personnes dûment qualifiées pour lancer cet appel ; par contre, ces esprits ne tiennent pas compte de l'appel d'une personne qui, par l'initiation au degré de l'App:., n'aurait pas été régulièrement accréditée auprès d'eux. Leur emploi dans la cérémonie a pour objet principal de créer une atmosphère – l'atmosphère appropriée au degré travaillé – dans cette tâche spéciale ils finissent par être extraordinairement habiles ; ils répondent à la Bat:. instantanément et avec une promptitude et une précision toutes militaires ; aussi, même quand la Loge est élevée ou abaissée par la méthode abrégée, ils sont capables de déterminer les changements nécessaires aussi rapidement que peuvent être faits les commandements.

      Cette génération de l'atmosphère appropriée est en Franc-Maçonnerie un des caractères spéciaux les plus importants ; elle est indispensable pour que le travail soit vraiment efficace. Il suffit d'être légèrement sensible aux influences de ce genre pour s'apercevoir du changement qui se produit quand nous passons d'un degré à un autre ; mais il faut être parvenu à la vision de l'âme pour contempler les variations de couleurs ou pour suivre du regard les travailleurs affairés qui les produisent avec tant d'énergie. Les capitaines dévas des trois officiers principaux se chargent de cette partie importante du travail et dirigent, pour le deuxième Surv:., les serviteurs du Premier Degré, pour le premier Surv:. ceux du Deuxième, et pour le Vén:. ceux du Troisième ; mais les esprits de la terre eux-mêmes obéissent à l'appel de la Bat:., se présentent à la première Bat:. et regagnent tranquillement leur séjour normal quand une autre Bat:. annonce la fin de leur tâche. La Bat:. de la clôture correspond aux mots « Ite, missa est » de l'église catholique. A noter que des être semblables se plaisent à annoncer leur présence par des c… dans une séance spirite.

      La Bat:. du Premier Degré a encore une signification morale ; elle donne à entendre que l'App:. a devant soi trois places à conquérir : le corps physique avec les impulsions venant du passé, l'astral avec l'ardeur de ses désirs et de ses émotions, le mental avec sa curiosité et son entêtement. Chacun d'eux impose à tout homme une double tâche : d'abord celle de dompter le corps, d'en maîtriser les impulsions et de les soumettre à la volonté ou l'âme intérieure ; puis celle de le développer et d'en faire pour son usage personnel un instrument positif, bien en main et utile.

     L'App:., suppose-t-on, a dompté le corps physique avant d'entrer dans la Maçonnerie, sans quoi il n'eût pas mérité la recommandation exigée pour l'admission, mais il lui reste à le développer ; pendant qu'il s'y applique, il est censé maîtriser complètement sa nature astrale ; c'est le travail spécial de ce degré en ce qui concerne le développement personnel, bien que naturellement le Maçon cherche sans cesse à faire des progrès de tout genre. La Bat:. du Deuxième Degré signifie que le travail physique est complet et que le Comp:. a encore deux plans à conquérir. Il cherche à faire de son corps astral un instrument excellent pour exprimer les émotions supérieures ; en même temps, il apprend à gouverner le mental. Dans ce stade, le Maçon devrait compléter chaque jour ses connaissances maçonniques jusqu'au moment où le mental ne sera plus inconstant et volage, mais obéissant. Alors, il passe au Troisième Degré, et là les c… montrent qu'il n'a plus qu'un seul plan à conquérir ; sa dernière tâche est de faire du mental un instrument accompli au service du moi supérieur. Ce travail lui demandera autant d'années qu'il le faudra, avant de passer par la chaire.

      De ce qui précède, on voit qu'il y a quatre stades dans la Maçonnerie bleue – trois degrés, puis un progrès nouveau quand le M:. Maç:. devient Maître en chaire. Ces stades sont similaires à ceux prescrits dans l'église Chrétienne, bien que le niveau des uns soit très supérieur au niveau des autres.

      C'est ce que montre le tableau ci-dessous :

MAÇONNERIE PRINCIPES
App:. Sous-diacre
Comp:. Diacre
  Prêtre
  Evêque

      Dans l'Eglise, certains fidèles occupent un rang à part, comme prêtres, mais avant d'y parvenir ils doivent passer par les premiers stades. L'homme doit être d'abord sous-diacre ; son devoir est alors de se préparer à la grande opération chirurgicale qui a lieu lors de son élévation au diaconat, quand il est indéfiniment uni à l'Instructeur Mondial d'une façon que nous avons longuement expliquée dans La Science des Sacrements.

      Dans le stade du sous-diaconat, qui correspond assez à celui de l'App:., l'homme est supposé apprendre à se gouverner parfaitement. Dans le grade suivant, pendant la durée du diaconat, il doit s'instruire et se préparer aux devoirs de la prêtrise, comme le Comp:. se prépare à ceux du M:. Maç:.

      Comme je l'ai dit en parlant du « due-guard », le pouvoir de bénir est contenu pour l'App:. dans le livre où il s'instruit. L'App:. est autorisé à apprendre les mots de ce livre, mais pas davantage. Comme il n'offre pas encore lui-même un canal direct à la puissance divine, il prend le livre en mains. Par contre, le Comp:. pose une m… sur le l… en élevant l'autre en forme d'Eq:. Il correspond au diacre parce qu'il est un canal relié au Christ, mais il ne peut donner que ce qui vient d'en haut et se répand par son intermédiaire. Il n'est pas encore lui-même rempli de grâce et de puissance, mais il peut servir de canal. La position qu'il fait prendre à sa m… g… correspond, bien qu'à un niveau moins élevé, à la manière dont l'évêque tient sa croix de la main gauche. L'évêque fait descendre la puissance divine dans cette crosse fortement magnétisée, tandis que de l'autre main il la répand sur les fidèles. Le geste est le même sauf que, dans le cas de l'évêque, il est beaucoup plus spécialisé.

      A son tour, le M:. Maç:. pose les deux mains sur le l… Parvenu à ce degré avancé, il est supposé en état de puissance, rempli de l'énergie déversée en lui, lors de la mort et du symboliques. C'est pourquoi il peut donner cette énergie ; il peut, tout comme un prêtre, bénir d'autres personnes et, comme le prêtre administre certains sacrements, le M:. Maç:. est qualifié pour remplir dans la loge des fonctions d'officier.

      Néanmoins, ni le M:. Maç:. ni le prêtre ne peuvent déléguer à personne leur puissance ou leur autorité. L'évêque seul a le pouvoir d'ordonner les prêtres ou de sacrer d'autres évêques ; le Maître en chaire seul a celui d'initier des Maçons, de les faire passer au deuxième degré, et de les élever au Troisième, comme aussi de créer d'autres Maîtres en chaire. L'évêque et le Maître en chaire ont encore tous deux le pouvoir de bénir plus abondamment que ne le peuvent le prêtre ou le M:. Maç:. Il y a donc dans la Maçonnerie une succession de Maîtres en chaire comme il y a dans l'Eglise une succession d'évêques.

      Dans La Science des Sacrements, j'ai dit quelque chose du sens profond de la succession apostolique, méthode établie, par le Christ, pour la transmission des pouvoirs spirituels dans l'église catholique. On verra que nous avons en Maçonnerie une succession pareille qui remonte aux prêtres des Mystères de l'Egypte ancienne et au delà.

      Il existe encore une autre analogie entre les degrés de la Franc-Maçonnerie et les ordres de l'Eglise : Les membres du clergé sont, à des degrés divers, rattachés au Chef de l'Eglise, notre Seigneur le Christ Lui-même, et au réservoir d'énergie a institué pour la célébration des sacrements ; en Franc-Maçonnerie, les initiés aux divers degrés sont de même rattachés suivant leur rang au C:. D:. T:. L:. V:. F:. M:. et au réservoir d'énergie spécialement destiné au Travail. Tout Franc-Maçon est dans une certaine mesure en contact avec Lui, mais le premier grand lien direct rattachant à Lui est donné dans le degré de Vén:. installé (en réalité, c'est un degré distinct sans que ce nom lui soit donné). Des liens plus étroits encore sont conférés dans les degrés supérieurs du Rite Ecossais Ancien et Accepté, si bien que le Maçon zélé devient véritablement un avant-poste de Sa conscience, un canal de Sa puissance, un ministre de Sa volonté. Ces F:. là agissent comme Ses représentants dans leurs loges et chapitres : ils ont le droit de conférer Sa bénédiction proportionnellement à leur rang maçonnique. Il est profondément regrettable qu'à notre époque si peu de nos Fr:. aient la moindre notion du caractère sacré de leurs fonctions et de la lourde responsabilité qui leur incombe d'exercer leur pouvoir, sans donner une pensée à eux-mêmes, afin de servir l'humanité.

      Ces deux grands systèmes sacramentels présentent cependant dans leurs méthodes de transmission des différences considérables. La théologie catholique reconnaît et l'investigation occulte confirme que les pouvoirs spirituels donnés par l'ordination sont toujours conférés, à la seule condition que l'évêque soit dans la ligne de la succession apostolique ; qu'il ait l'intention de conférer les saints Ordres ; que l'ordinand ait l'intention de les recevoir ; enfin que l'imposition des mains ait lieu suivant la tradition ancienne. Les croyances personnelles de l'évêque et du candidat n'affectent en rien la validité du sacrement ; celle-ci reste entière, même s'ils ont quitté telle ou telle branche particulière de l'Eglise, même si leur valeur morale est douteuse (29). Notre Seigneur le Christ est disposé à ne pas tenir compte des humaines faiblesses de Ses ministres, afin que Son troupeau soit nourri.

      Dans la Maçonnerie, la transmission les pouvoirs est bien loin, semble-t-il, d'être fixée d'une manière aussi absolue ; la cause en est probablement dans le fait que la Maçonnerie, Ordre secret, n'est pas en relation directe avec le monde extérieur ; dans son ensemble, le système de transmission est beaucoup moins rigide que celui de l'Eglise. Il semble bien que la succession, tant des Maîtres en chaire que des Souverains Grands Inspecteurs Généraux, ait eu lieu à peu près sans interruption sur le plan physique ; pourtant la transmission n'est aucunement nécessaire et les pouvoirs sacramentels peuvent être conférés ou retenus à la volonté du C:. D:. T:. L:.V:. F:. M:. dans une tenue clandestine, même en la présence d'un Maître en chaire qualifié, l'assentiment n'est pas donné, les pouvoirs ne sont pas conférés. J'ai connu personnellement deux cas où l'assentiment intérieur a été refusé. Dans l'Eglise, un prêtre peut en tout lieu et de lui-même administrer un sacrement ; un évêque peut également, s'il croit devoir le faire, transmettre son pouvoir ; mais dans la Maçonnerie Bleue, l'unité est constituée par la loge et la présence d'un certain nombre de FF:. est indispensable pour que les rites soient valides, sauf quand les degrés sont communiqués par une personne revêtue de l'autorité nécessaire. Suivant l'adage : « Trois dirigent une Loge ; cinq la tiennent ; sept ou plus la rendent parfaite. »

      Dans cette comparaison entre les degrés maçonniques et les Ordres de l'Eglise, je ne songe pas à affirmer que les pouvoirs communiqués à tant de FF:. dans les divers degrés de la Franc-Maçonnerie soient aucunement égaux aux pouvoirs conférés dans les ordres majeurs de l'Eglise à un petit nombre de candidats soigneusement choisis et préparés. J'ai seulement voulu attirer l'attention sur une série de curieuses correspondances entre les deux systèmes ; elles sont trop nombreuses et trop flagrantes pour être dues à une simple coïncidence. La Maçonnerie confère en vérité des pouvoirs égaux à ceux que confère l'Eglise, mais seulement dans les degrés les plus élevés et à de très rares candidats.


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(29)  Voir notes p. 16.




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