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Le Prince Murat et la Franc-Maçonnerie

à propos de la question romaine
Paul Roger
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IV

Pendant que le prince Murat se rattachait à la cour de Rome, dont l'esprit de résistance est tel qu'elle vient une fois de plus de déclarer :

      « Qu'elle ne peut faire alliance, sans grave danger pour sa conscience et sans très grand scandale pour tous, avec la société moderne dont l'œuvre a produit tant de maux que l'on ne peut assez déplorer, et qui a promulgué tant de principes, d'opinions détestables et d'erreurs. » (Allocution prononcée par Pie IX dans le consistoire secret du 18 mars 1861.)

      Pendant que le prince Murat demandait le royaume de Naples en s'alliant à un pouvoir qui persécute ceux dont il est le Grand-Maître,

      Les vœux de plusieurs Loges se sont portés vers celui qui, toujours dans une noble attitude, s'est le plus rapproché des principes libéraux de la Franc-Maçonnerie ;

      Vers le prince Napoléon, enfin, qui, dans la question romaine, se plaçait au Sénat au rang des plus zélés défenseurs des amis de la tolérance.

      Si S. A. ne se porte point à la candidature de la Grande-Maîtrise, c'est qu'il y a des princes qui demandent et d'autres qui attendent qu'on vienne au-devant d'eux.


      Voici comment le Grand-Orient de France interprète cet espoir dans la partie officielle du dernier numéro de son bulletin :

      Une intrigue ourdie par quelques Maçons désireux de se servir de la Maçonnerie pour donner satisfaction à leurs passions politiques, a tenté d'introduire dans l'Ordre, à l'occasion de l'élection du GRAND-MAÎTRE, une scission dont les conséquences eussent été, – au moins, – de donner à notre Institution un caractère politique...
      On avait imaginé de se servir du nom d'un illustre et haut personnage, S. A. I. le Prince Napoléon...
      Le GRAND-MAÎTRE, dans sa volonté de n'entrer en lutte, dans aucun cas, contre un des membres de la famille de l'Empereur, a fait demander au prince Napoléon s'il était vrai qu'il fût candidat à la Grande-Maîtrise, auquel cas il était prêt, non seulement à se retirer, mais à lui donner tout son concours.
      Le prince Napoléon a répondu : « Que non seulement il n'était pas candidat, mais qu'il n'avait pas entendu parler de la Maçonnerie depuis 1802 ; qu'il ignorait qui avait pu lui prêter cette intention ; qu'il n'avait autorisé jamais une pareille pensée ; et qu'il autorisait, au contraire, la dénégation la plus complète. » [...]



      Ces dernières paroles, si textuelles qu'elles puissent être, prouvent seulement que le prince Napoléon ne s'est point porté de lui-même à la candidature de la-Grande-Maîtrise.

      Mais elles ne montrent pas qu'il refuserait la Grande-Maîtrise, si elle lui élait offerte par les Loges en masse et non séparément, les unes après les autres, comme elles l'ont fait jusqu'à présent.

      Enfin, quoi qu'il arrive, il sera toujours le candidat de ceux qui regardent l'Institution maçonnique comme devant conserver l'harmonie entre la pensée gouvernementale et l'idée du progrès.




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