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Le Livre de la Rénovation et de la Restauration

Paracelse
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Colombe


      Nous devons avant tout comprendre ce que sont la Restauration et la Rénovation ; quelles sont ces choses qui restaurent et rénovent, et en outre ce qui peut être renouvelé et restauré dans la création des choses. Tous les Mineralia, en effet, sont donc rajeunis, rénovés et restaurés, de sorte que le fer rouillé peut de nouveau être ramené à du fer neuf, et le vert-de-gris en son cuivre. Ainsi, le minium peut également être converti en son plomb, la chaux de Jupiter en étain. Ici, par conséquent, rénovation et restauration signifient ce processus qui ramène une substance détruite, ou rouillée, ou consumée, à sa jeunesse et à sa parfaite essence. Mais il faut comprendre que cela n'est ni "restauré" ni "rénové", mais seulement "réduit", et ne peut, en aucune façon, être comparé à cette restauration ou rénovation que nous nous proposons d'exposer. Car bien que la rouille ne soit toutefois pas un métal, celui-ci n'a cependant pas été détruit dans son essence. Par conséquent, en ce cas, cette rénovation ne peut ici être prise pour une explication visant la restauration et la rénovation, parce que dans la race humaine, une telle rouillure et ablution n'a pas lieu ; et c'est ce qui a fait que les hommes n'ont pas besoin d'un renouvellement de ce genre.

      De même, si un homme est sur son déclin ou Decrepitus, cela peut être compris comme une sorte de rouille dans sa substance, alors pareillement son corps sera susceptible d'être ramené de son état de décrépitude à celui de la santé, comme un retour de n'importe quelle sorte de maladie à la santé. Mais à ce sujet nous n'avons à présent nul désir d'écrire. On peut aussi considérer comme une rénovation le fait que les métaux découlent de (l'association de) sel, soufre et mercure. Quand cette perfection est accomplie et amenée au métal effectif, ce métal peut de nouveau revenir à ses trois éléments primordiaux, si bien que son sel, son soufre et son mercure réapparaissent comme s'ils en étaient à leur première génération, et l'élément métallique disparaît complètement et il n'y a plus de métal. Il peut également se faire que la matière des trois éléments primordiaux redevienne, une fois encore, un métal comme auparavant, c'est-à-dire si le cuivre est de nouveau produit depuis les trois éléments primordiaux du cuivre, et ainsi de suite. Dans le cas des métaux, une sorte de régénération a lieu à partir d'un métal jadis complet en un métal de nouveau parfait et complet. Mais ceci n'est nullement une restauration ou rénovation si cela se réfère à l'homme, parce que nous ne pouvons être ramenés à nos trois éléments primordiaux, ou réduits à notre sperme, duquel, de nouveau, nous pourrions être une fois de plus rénovés et restaurés, comme dans le cas des métaux précités. Car nous aurions alors le pouvoir de nous perfectionner nous-mêmes par une seconde génération meilleure que la première ; de même le fer, lequel est réduit à ses trois éléments primordiaux, et ensuite en argent ou en or, et devient incorruptible par ce seul processus ; ou comme Saturne qui de nouveau réduit à son mercure est, à la fin, transformé en un métal incorruptible. Nous devrions de même être tout aussi capables de produire ou de créer de nous-mêmes une créature immortelle, tandis qu'au contraire nous n'en avons pas le pouvoir. Car nous manquons de cette matière primordiale (1), et sommes dans l'impossibilité de revenir en arrière afin d'être constitués d'une masse irréductible, mais devons progresser puisque nous avons commencé, et en aucun cas nous ne pouvons recouvrer ni posséder ce par quoi nous procédons.

      La restauration, alors, ou rénovation, est d'une double nature. L'une, telle qu'appliquée aux métaux, que nous avons présentée et rendue claire. L'autre, lorsqu'une vieille peinture est rénovée avec des couleurs fraîches, de sorte qu'elle ait l'air récente et neuve comme auparavant. Mais nous ne devons, par conséquent, comprendre là qu'une nouvelle matière se soit formée au sein d'une ancienne, mais que la vieille peinture est tellement drapée qu'elle peut paraître fraîche. C'est pourquoi, encore une fois, ce genre de restauration ne peut être cité en référence à la restauration et à la rénovation de l'homme. Mais restauration et rénovation doivent être entendues en ce sens : que l'Humor Radicalis de l'homme, agissant sur et stimulant le Spiritus Vitae, ne sera ni diminuée ni refoulée, mais plutôt accrue en ses pouvoirs et poussée en avant, de même un arbre auquel assistance est prêtée pour la production de ses fleurs et fruits, afin que lorsque ceux-ci tombent et sont morts, ils soient avec d'autres de nouveau procréés comme auparavant. Mais, quoique l'exemple ici rapporté n'illustre pas dans le détail notre théorie, il offre néanmoins le moyen de comprendre comment promouvoir l'Humor Radicalis de la vie tout comme nous le montrions dans le cas de l'arbre. Nous entendons que la rénovation et la restauration soient comprises ainsi : qu'elles ne sont pas produites dans l'Humor Radicalis (2), mais dans ce qui est généré depuis la susdite et en tirent leur origine matériellement et corporellement. Car de même qu'une cloche façonnée par la fusion ne reçoit pas son son du timbre mais du corps, la restauration ou rénovation ne prend pas non plus sa vigueur dans le Spiritus Vitae, mais dans ce qui fait ledit Spiritus ; c'est-à-dire que l'une est matérielle, l'autre substantiel. Mais quand toute cette substance dans laquelle l'Humor Radicalis est présente aura été purifiée, son timbre sera également perfectionné, et meilleur est le timbre, meilleur sera le corps. Et lorsque nous disons que l'Humor Radicalis procède du corps et des membres, nous le comprenons comme ceci, à savoir que l'Humor Radicalis elle-même, et ce qui en découle, sont comme la racine et l'arbre dont l'une ne peut vivre ni subsister sans l'autre.
 
      Il doit également être compris ici que ces deux choses sont si intimement unies et conjointes qu'incapables d'être séparées. L'Humor Radicalis et le Spiritus Vitae (3), avec l'Humor Vitae, résident dans les corps et dans les membres, tout comme dans les métaux se trouve la tonalité, laquelle n'est pas vue, seulement entendue. Car le Spiritus Vitae et l'Humor Radicalis sont vraiment dans les corps. Il serait vain, par conséquent, de nous efforcer de purifier ou de rénover le corps par leur intermédiaire ; mais il est exact que le corps et la matière qui en sont nés et y ont leur origine devraient être restaurés et renouvelés. De là, il peut être déduit que la restauration et la rénovation sont les transmutations de membres existant de façon superflue dans le corps ; afin que tout ce qui procède du corps, et non de l'Humor Radicalis, disparaisse, et que quelque chose de nouveau naisse à la place, tel que nous le percevons dans un arbre, dont toutes les feuilles, les fleurs, les fruits, et les champignons tombent et re-naissent, cependant que le bois lui-même n'est à aucun égard changé, qu'il s'écaille et re-naisse, mais il demeure. Ainsi, en outre, demeure l'Humor Radicalis. C'est la vie dans le corps ; et quand les corps rejettent d'eux-mêmes les cheveux, les ongles, les dents, et choses semblables, ceux-ci sont bientôt re-nés. C'est la restauration et la rénovation, par quoi la chose qui devrait être restaurée et rénovée est restaurée et rénovée. Car chaque restauration et rénovation s'opère dans les superfluités, et dans ces choses qui ont leur origine et sont nées de l'Etre. La méthode par laquelle le corps est apte à être restauré et renouvelé est suffisamment démontrée par les superfluités qui ne forment pas d'excroissances sur la matière, tels que cheveux, dents, peau et ongles, mais sont dans le corps comme quelque chose en excès. Ils ne sont pas absents de la matière ou des substances corporelles, mais demeurent dans leur essence comme quatre Humores (4) (complexions). L'une procède de la froideur et de l'humidité, laquelle est contenue dans tout le corps, et est née, n'ayant pas la moindre place particulière ni la moindre origine ou point initial d'où elle provient, ainsi que prouvé concernant les quatre Humores. Une seconde émane des exacts contraires de la première, c'est-à-dire de la chaleur et de la sécheresse, lesquelles, de même, sont pareillement dans le corps et n'occupent aucune place ni origine spéciales, et produisent également du liquide. La troisième est froide et sèche, prenant naissance identiquement. La quatrième est chaude et humide, elle-même procédant également comme les autres.
 
      Et il doit être noté ici qu'il arrive que ces quatre Humores (5) n'existent pas toutes dans tous les corps, mais parfois seulement une, parfois deux, quelquefois trois, d'autres fois quatre. Il doit, en outre, être observé à leur sujet que dans le processus de rénovation et de restauration, elles sont consumées et expulsées, pour la raison que la Nature et la vie de l'homme peuvent exister sans elles, et ne reposent en aucune façon sur leur besoin puisqu'elles n'existent que comme superfluités, comme la levure dans le vin, ou l'écume s'en écoulant à l'automne.

      En ce qui concerne les quatre Humores ainsi manifestées en l'homme, ceci, aussi, doit être noté : que celles-ci ne sont pas rénovées ou restaurées parce qu'elles ne proviennent pas de l'un des organes, Neque Ex Majoribus Nec Minoribus. Non plus qu'elles résident dans le sang ou dans la chair, ni en rien de semblable. Pas plus, une fois encore, qu'il n'est vrai que l'Humor sanguine vient d'un foie regorgeant de sang, ou la Melancholia de la rate, la Cholera de la bile, et la Phlegma du cerveau, et autres de ce genre, étant donné que les organes susdits ne fournissent pas leur Humor à l'homme, mais que ces Humores naissent d'elles-mêmes et finalement vont tout droit à la mort. Nous n'entreprendrons pas de discuter ici de ces questions, parce qu'elles sont trop éloignées de notre texte sur la rénovation et la restauration.

      Puisque, donc, aucune des quatre Humores n'a sa place ni son origine dans les corps, ce dont nous avons parlé, mais existent dans le Spiritus Vitae et dans l'Humor Radicalis, les Humores ne peuvent être renouvelées ou restaurées. Mais une fois que le corps aura été clarifié, leur nature également sera éclaircie.
 
      Nous signalons, de la même manière, comme étrangère à notre texte la répartition des Humores selon l'âge, la région et le régime, parce qu'aucune n'est imprimée sur un corps par ces trois-là. Il peut, en effet, arriver que la vieillesse entraîne la Melancholia des corps, mais ce n'est pas une Humor. De même, si le lieu de résidence peut provoquer la Phlegma, l'Humor n'est pas pour autant flegmatique. La nourriture peut aussi faire en sorte que quelqu'un lui ressemble, mais ceci n'a pas besoin d'être débattu ici puisque nous en traitions dans la Construction du Corps (6). Pour une répartition de cette sorte une phase spéciale d'intelligence est requise, vu qu'il doit être remarqué que ce ne sont pas seulement des Humores, mais parfois des Mineralia également, et quelquefois des corruptions, qui tous existent en tant que superfluités contre Nature et vertu. De la même façon, ce doit être dit à propos des organes principaux qui résistent à la rénovation et à la restauration, c'est-à-dire, en ce sens qu'ils ne les perçoivent pas car ils ne les reçoivent pas en eux-mêmes, mais qu'ils prennent tout ce qui les traverse, et est préparé avec eux, tout comme ils absorbent de la nourriture, non un médicament. Mais partout où à la moindre occasion des Humores ou superfluités sont produites en eux, elles devraient être expulsées. Ainsi, en outre, ceci doit-il être également compris pour les autres organes, à savoir, les os, la moelle, le cerveau, le cœur, le foie, les poumons, les reins, la rate, l'estomac, les intestins, les cartilages, les muscles. Et du sang, aussi, il devrait être connu que la corruption ou superfluité existe en lui, bien que ce ne soit qu'un Accidens. Et ainsi également de la chair. Cet Accidens est, pour ainsi dire, purgé au cours du processus de rénovation et de restauration. Non pas vraiment qu'un autre sang soit engendré, mais que ce qui est vicié en soit extirpé, et que le bon soit préservé et prédomine. Le même jugement convient également quant à la chair.

      Expliquons brièvement quelles sont ces choses qui peuvent être restaurées et rénovées : Lepra, Caducus, Mania, Pustulae, Podagra, ou Chiragra, ou Arthetica, et autres encore qui sont éliminées au cours de la rénovation et de la restauration : à moins que ce soit quelque maladie de naissance. Celle-ci ne partira pas.

      Mais en ce qui concerne la Lepra, il se produit une telle transformation dans le corps, que non seulement la Lepra, mais même une maladie plus forte qu'elle en serait consumée et éliminée ; non pas vraiment qu'il y ait une séparation du puro ab impuro, mais la Lepra est transformée en santé, comme le cuivre l'est en or, ce dont personne ne s'étonnera car la rénovation et la restauration ne consument pas autrement que le feu en argent ou en or ses faussetés et impuretés, et purifie. De même le Caducus et les Podagra, Chiragra, Arthetica sont emportés ; car toutes les choses qui résident dans le corps entier sont aussitôt renouvelées, le sang et la chair, avec les autres choses qui y sont inclues. Car, de même que l'alcali purifie le mercure lépreux en un meilleur argent, ainsi également la rénovation et la restauration transmutent le corps en une bonne essence, comme énoncé ci-dessus.

      La rénovation et la restauration, alors, expulsent tout ce qui est superflu et incompatible avec la Nature du corps, et changent tout ce dont la Nature ne veut pas, ou qui était sans importance, en quelque chose de bien. De cette façon, cela rétablit tout et le fait croître de nouveau, ainsi que nous l'avons vu plus haut, ramène le corps entier à la jeunesse, et ainsi de suite, pour cette raison que rien ne peut résister à ces choses qui sont dans la nature elle-même.
 
      Et à présent, nous devons voir par quelle voie la restauration et la rénovation nous apparaîtra, à cause de son ignition, qu'il y a dans le Spiritus Vitae et dans l'Humor Radicalis. C'est par cette ignition que les opérations précédemment décrites s'effectuent, de même que dans la force par laquelle une ortie brûle. Car qui est si sagace qu'il puisse sonder exactement des forces de cet ordre lorsqu'elles ne nous apparaissent pas dans l'acte naturel, mais sont sensiblement appréhendées ? En ce sens, aussi, la rénovation et la restauration sont des accessions à la Nature produites par des forces que nous ne pouvons exprimer. Cependant, nous savons que chaque chose visible est nettoyée et purifiée par le feu. La Nature, en effet, exige que ce processus soit accompli par le feu, et qu'il soit impossible par tout autre moyen. Nous comprenons, par conséquent, deux feux, un feu matériel et un feu essentiel (7). Le feu matériel opère par la flamme et consume ; le feu essentiel par son Essentiam et ses Virtutes. Comme une cantharide, brûlant la peau et la soulevant en boutons, un feu très violent n'est pourtant tout de même pas du feu, ni n'est ressentie comme tel. Une flamme et une ortie produisent le même effet, ainsi que nous l'avons dit à maintes reprises.

      Il est également certain que la rénovation et la restauration accomplissent de cette façon leurs opérations quand elles pénètrent dans le corps ou lui sont associées, parce qu'une telle opération y produit le même effet dans un Mercurio Saturni ou Martis qui est associé avec son Réalgar, et bien qu'aucune chaleur ne soit encore brûlante, néanmoins, ils brûlent ensemble comme le bois, et au fond se trouve le métal parfait qui auparavant apparaissait totalement lépreux.
 
      Et, une fois de plus, qui peut complètement tracer ou sonder comment il se fait que lorsqu'un "migdalio" (8) a été fortement liquéfié à l'aide du Circulé, il devienne du Mercurius. La rénovation et la restauration ne doivent autrement être pensées par nous qu'en ce qu'elles accomplissent leurs opérations de même la chaux, qui est éteinte par l'eau, et se purifie elle-même, de sorte que tous ses pouvoirs et âcretés soient emportés et chassés par son feu essentiel.
 
      La rénovation et la restauration de notre nature ne sont pas différentes de celles de l'alcyon, oiseau qui, en effet, se renouvelle dans sa propre nature particulière ; et on trouve beaucoup d'autres animaux semblables qui ont le pouvoir de le faire, dont mention fut faite à divers égards dans nos Archidoxes, et plus encore dans Secretis Nostris (9), desquels davantage d'exemples auraient été cités s'ils n'étaient si éloignés de notre texte concernant la rénovation et la restauration, où les démonstrations que nous avons faites finirent également par être comprises ici quant à la rénovation, tandis que nous disons et répétons que nous ne pouvons suffisamment savoir comment opère le feu, bien que nous le voyons consumer le bois, parce que de par sa chaleur excessive, il vient à bout de et consume tout. Mais, laissant ceci, prenons une autre direction.


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 (1)  Il faudrait noter que tandis que toutes choses sont formées dans les trois principes fondamentaux, elles ne peuvent être séparées sans la destruction de la matière élémentaire elle-même ; car dans la séparation la vertu du Mercure, du Soufre, du Sel, disparaît et retourne à la matière première, ainsi qu'on peut le voir en dehors du Microcosme, le Mercure étant transmuté en suie, le Soufre en huile, le Sel en alcali, d'où il est manifeste que la matière première ne puisse se transformer en matière ultime en l'absence d'un médium. ? Chirurgia Magna, Tract III., Lib. III..  [Retour au texte]

 (2)  Pour la conservation de l'humidité radicale en sa propre qualité, une médecine est requise qui est aussi une humidité matérielle, et pendant que celle-ci est administrée, aucune maladie ne peut être contractée. - De Morbis Metallicis, Lib. II., Tract IV., c. 5. Dans le même traité, l'alun est dit contenir une humidité élémentaire contre le feu du Microcosme.  [Retour au texte]

 (3)  L'esprit de vie est un esprit situé dans tous les membres du corps, cependant qu'ils peuvent être dénommés individuellement. En tous et chacun de ceux-ci, ledit esprit unique réside, et il est la seule vertu indifféremment d'eux tous. Il est ce grain supérieur et le plus noble duquel tous les membres tiennent leur vie. Mais étant étendu et propagé, il se manifeste de différentes façons selon la diversité de ses centres... Toutefois, ses potentiels ne font qu'un. Les vertus qui sustentent les os ne sont aucunement plus faibles que celles qui nourrissent et fortifient le coeur, ni n'abondent-elles davantage dans le cerveau que dans la moelle, bien que le contraire puisse sembler exact. Il y a la même nécessité pour le cerveau que pour la moelle, et les vertus des deux sont identiques. Une loi similaire prévaut à travers tous les membres. Certains d'entre eux peuvent paraître d'une plus grande importance, néanmoins un esprit de vie est le modérateur, la vertu, le pouvoir, et leur opération à tous. L'esprit de vie émane de causes ou générations extérieures, non de celles qui sont naturelles selon la chair. Tandis que la génération des autres choses est double, celle de l'esprit est simple. ? De Viribus Membrorum, Lib. I., c. I.  [Retour au texte]

 (4)  En ce qui concerne les quatre complexions - bile, sang, mélancolie et flegme, nous ne devrions nullement être identifiés à cette opinion qui soutient qu'elles sont ou dérivent des étoiles ou des éléments. Nous ne considérons pas ceci comme exact, même au moindre degré. Le principe ou origine de la bile provient de l'amertume ; la mélancolie de l'acidité ; le flegme a sa source dans la douceur, car toute chose sucrée est froide et humide. Le sang dérive du sel ; tout ce qui est salin est sanguin, c'est-à-dire chaud et humide. Les quatre complexions, par conséquent, sont l'acidité, la douceur, l'amertume et la salinité. Si le sel en n'importe quel homme prédomine depuis les marécages de la complexion, alors il est sanguin ; si c'est l'amertume, alors il est cholérique ; si c'est l'acidité, il est mélancolique ; si c'est la douceur, il est flegmatique. Ainsi, par conséquent, les quatre complexions existent dans le corps comme dans un certain jardin, où fleurissent amarissa, polypodium, vitriol, et salpêtre. Et tous ceux-ci peuvent coexister dans le corps, mais ainsi, toutefois, un seul prévaudra. - Paramirum, Tract III., c. 10.  [Retour au texte]

 (5)  Quatre humeurs sont contenues en l'homme - le sang dans les veines, l'humidité dans la chair, la viscosité dans les nerfs, la graisse dans le gras. Ces quatre-là ont chacune leur utilité naturelle. ? De Peste, cum additionibus, Lib. II., Tract III. En même temps, la doctrine des quatre humeurs telle qu'exposée communément en son temps fut rejetée par Paracelse, parce que c'était une chose difficile à croire, fondée sur la seule foi, tandis que la médecine est établie non sur la foi mais sur la vue, et rien en cette matière ne devrait être accepté sur la foi, à l'exception des maladies de l'âme et du salut éternel. - Paramirum, Lib. I., c. I.  [Retour au texte]

 (6)  Paracelse possède un traité sur la jaunisse, que l'on trouve dans le premier volume du folio de Genève. Comme dans tant d'autres cas, il n'y a aucun ouvrage qui corresponde précisément sous ce titre à celui mentionné dans le texte.  [Retour au texte]

 (7)  Le feu dans sa nature est quadruple ; c'est-à-dire que la soleil et la lune gouvernent une partie dans l'eau, la seconde et la troisième, qui résident dans l'air et dans la terre, sont gouvernées de la même manière par la soleil et la lune, et de là cette vertu magnétique concernant ce dont rien de plus ne doit être dit ouvertement, car en elle réside la connaissance de l'oeuvre de Sophia, la mère et la source des Mages, est conjointe en toutes créatures ; J'ai dit. - De Pestilitate, Tract II, s. v. De vi magnetica mumiae in homine.  [Retour au texte]

 (8)  N.D.T. "migdalio" : le passage correspondant de l'original contient une sorte de graffiti manuscrit presque illisible.  [Retour au texte]

 (9)  Le lecteur de Paracelse ne peut déraisonnablement être enclin à imaginer que ses secrets soient synonymes de toute sa philosophie. En tout cas, il n'y a aucun traité individuel sous ce titre.  [Retour au texte]




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