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Le mystérieux docteur Cornélius - T. 3

Gustave Lerouge
© France-Spiritualités™






DIX-HUITIÈME ÉPISODE – BAS LES MASQUES !
II – Un sauvetage

Une grande automobile, de forme massive et fermée hermétiquement, était partie, depuis la veille, du château que possédait lord Burydan dans les environs de Winnipeg, au Canada.

      Par ce clair matin de printemps, elle longeait la rive du rio Rouge, qui arrose l'Etat de Minnesota, en bordure de la frontière canadienne.

      En tout autre pays qu'aux Etats-Unis, où chacun a pour principe de ne pas se mêler des affaires de son voisin, cette voiture eût attiré, pour plus d'une raison, l'attention des curieux. Elle n'était éclairée que par deux petites lucarnes de verre dépoli intérieurement grillagées. On eût dit une vraie prison roulante. D'ailleurs, en dépit de sa solidité et de son poids, elle était munie d'un moteur très puissant et elle dépassait aisément à l'occasion une vitesse de cent vingt à l'heure.

      Trois personnes occupaient cette mystérieuse voiture. L'une, que l'on ne voyait jamais, était, au dire des deux autres, un malade frappé d'aliénation mentale, et que l'on conduisait dans l'Etat de New York, où il devait être enfermé dans une maison de santé.

      C'était ce qu'avaient affirmé ses conducteurs lorsqu'on avait franchi la frontière canadienne.

      Les douaniers yankees, plus méfiants que dans tout autre pays du monde, avaient demandé à voir le malade. On leur avait montré, affalé dans le fond de la voiture, un personnage maigre et blême dont le bras était entouré d'un appareil et qui semblait plongé dans un anéantissement proche du coma. Les douaniers n'avaient plus eu alors aucun doute.

      – D'ailleurs, avait ajouté l'un des chauffeurs – un homme d'une stature gigantesque qui répondait au nom de Goliath –, nous sommes obligés à beaucoup de précautions, car notre malade, M. Slugh, est sujet à de violents accès de fièvre chaude.

      Tout cela avait paru fort vraisemblable.

      La vigilance des deux gardiens était telle, à l'égard de leur prisonnier, qu'ils ne lui permettaient jamais de descendre de la voiture, même pour prendre ses repas.

      Quand ils s'arrêtaient – c'était toujours en face de quelque auberge isolée –, Goliath, le premier, allait manger, laissant son compagnon, Bob Horwett, en sentinelle, puis c'était le tour de ce dernier, de façon que Slugh ne fût jamais seul une minute.

      Précaution peut-être superflue, car le pauvre diable paraissait dans un si lamentable état qu'il lui eût été bien difficile de parvenir à recouvrer sa liberté.

      Goliath et Bob Horwett, sans se relâcher de leur surveillance, avaient fini par se tranquilliser complètement sur la possibilité d'une évasion de la part de leur prisonnier.

      Un matin, charmés par la beauté de la température, ils étaient montés tous deux sur le siège après avoir eu soin d'enfermer Slugh à double tour dans sa prison roulante.

      Ils prenaient plaisir à regarder les rives du rio Rouge bordées de peupliers, d'aulnes, de saules et de grands osiers, qui commençaient à se couvrir de bourgeons. Dans la forêt voisine, on entendait le bruit cadencé de la cognée d'un bûcheron, et ce coin de solitude avait quelque chose de sauvage et de paisible en même temps, qui reposait l'esprit et la vue.

      – Tiens ! dit tout à coup Goliath en tirant de son gousset un énorme chronomètre en or (un cadeau de lord Burydan), il n'est pas loin de onze heures et j'aperçois là-bas une maisonnette qui est peut-être une taverne.

      – C'en est une certainement, répondit Bob Horwett. Je vois d'ici l'enseigne.

      – Dans ce cas, nous allons nous y arrêter pour déjeuner. L'air vif de la rivière m'a donné une faim de loup.

      – C'est comme moi. Et nous pourrions aller loin, avant de trouver un endroit aussi propice.

      Quelques minutes après, l'auto stoppait devant la taverne, une jolie construction de bois peinte en rouge et en vert, neuve et bien vernie, comme un de ces chalets que l'on offre aux enfants à l'époque du jour de l'an.

      Devant la porte s'étendait une tonnelle, en ce moment dépouillée de son feuillage de houblons et de gobéas, mais d'où l'on avait une vue magnifique sur la rivière.

      – Nous serons admirablement bien là, dit Goliath en appelant le patron d'un coup de poing qui fit craquer la table.

      – Il y a déjà du monde, fit Bob Horwett en montrant, à l'autre extrémité de la tonnelle, deux hommes, deux gentlemen en costume de touriste, attablés devant une bouteille de whisky.

      – Bah ! ce sont des excursionnistes !

      – Pour une fois, proposa Bob Horwett, nous pourrions bien déjeuner ensemble. Slugh ne va pas s'envoler.

      – Entendu. Il n'y a rien de si désagréable que de manger seul. D'ailleurs, tout en mangeant je surveillerai la voiture.

      Le patron, un Ecossais de mine joviale, était accouru.

      – Or çà ! lui dit Goliath en se donnant un coup de poing sur le thorax qui sonnait le creux, que vous reste-t-il dans votre garde-manger ? Je vous préviens que j'ai un appétit sérieux.

      – Il n'y a qu'à vous regarder pour en être convaincu, répondit facétieusement l'hôte. Ce n'est certainement pas en mangeant des sauterelles que vous vous êtes fait de pareils biceps ! Mais, rassurez-vous, mon garde-manger est bien garni.

      – Dites-nous donc un peu ce qu'il renferme.

      – Rien que du bon, sirs. Bon saumon du rio Rouge, bon jambon d'ours canadien, bon rosbif des prairies du Minnesota. Sans compter des anguilles fumées, des tomates de San Francisco et d'autres bagatelles.

      – Je vois, murmura Goliath, que nous pourrons nous entendre. Servez-nous au plus vite !

      – Mais que faut-il vous apporter ?

      – Ce qu'il y aura de mieux et de meilleur, répliqua Bob Horwett. Nous ne regardons pas à la dépense...

      – Servez-nous donc de tout, interrompit Goliath en montrant dans un bâillement une formidable rangée de dents. Je me sens, ce matin, une telle faim que je serais capable de manger un mouton tout entier, comme cela m'est arrivé un jour à la suite d'un pari !

      Le tavernier, enchanté d'avoir affaire à de si bons clients, se hâta de dresser le couvert qu'il flanqua symétriquement de deux cruchons de pale-ale à droite et de deux bouteilles de vin de Californie à gauche.

      Il se convainquit bientôt que Goliath n'avait nullement exagéré en parlant de son appétit. C'était plaisir de le voir torcher les plats et faire disparaître avec rapidité les tranches de saumon et les quartiers de rosbif, comme s'il les eût jetés dans quelque abîme.

      Bob Horwett, sans posséder la puissance d'absorption de son camarade, était ce qu'on appelle une belle fourchette.

      Le tavernier, qui avait fait autrefois ses études pour être professeur à Glasgow, n'était pas loin de penser qu'il avait l'honneur d'héberger à sa table le fameux Gargantua et son rival, le célèbre Gouliafre.

      Il n'était pas le seul d'ailleurs à admirer l'appétit des dîneurs.

      Les deux touristes, attablés devant leur whisky à l'autre bout de la tonnelle, n'étaient pas moins émerveillés ; surtout l'un d'eux, un vieillard à cheveux gris et à lunettes bleues, vêtu d'un complet de molleton vert et d'une casquette de yatchman. Il ne quittait pas des yeux Goliath et Bob Horwett.

      Ce dernier finit par s'apercevoir de l'attention dont il était l'objet et il demanda négligemment à l'hôte s'il connaissait les deux gentlemen.

      – Ma foi non, répondit l'Ecossais. Je crois que ce sont de braves gens. Ils sont là depuis hier et ils paient rubis sur l'ongle. C'est à eux le grand canot à pétrole que vous voyez à l'ancre là-bas derrière les saules. Ils vont à la chasse et à la pêche. Leur projet est, à ce qu'ils disent, de remonter à petites journées le cours du rio Rouge jusqu'au lac.

      Bob Horwett, rassuré par ces paroles, ne s'occupa plus des deux étrangers.

      D'ailleurs, bientôt après, tous deux se levèrent et se dirigèrent paisiblement vers l'endroit où leur embarcation était amarrée.

      Pour y parvenir, ils étaient obligés de passer de l'autre côté de l'auto dont la lourde masse les séparait de Goliath et de Bob Horwett.

      Au moment où les yatchmen passaient derrière la voiture et où, par conséquent, ils ne pouvaient être vus des dîneurs, l'homme au complet de molleton sauta prestement sur le marchepied et plongea un regard inquisiteur à travers la lucarne grillagée.

      Tout de suite il poussa une exclamation de surprise.

      – Mais c'est Slugh ! s'écria-t-il. Je le croyais mort !

      – Qui êtes-vous ? demanda le prisonnier avec émotion.

      – Silence, au nom des Lords ! fit l'inconnu en posant un doigt sur ses lèvres.

      Et il continua son chemin, laissant Slugh dans la stupéfaction la plus profonde.

      Goliath et Bob Horwett n'avaient naturellement rien vu de ce petit drame, qui s'était déroulé à quelques pas de la table même où ils déjeunaient.

      Quelques minutes plus tard, le yachtman, toujours suivi de son compagnon – un vigoureux matelot –, revint du canot à pétrole à la taverne. Il demanda de quoi écrire et parut s'absorber dans la rédaction d'une longue lettre.

      En réalité, il n'avait écrit qu'un billet d'une dizaine de lignes et d'une écriture si serrée que toute la missive tenait sur un carré de papier de dimensions très exiguës.

      Alors, sans éveiller l'attention de personne, il alla rôder du côté de la cuisine. Sur la table massive, qui en occupait le centre, se trouvait un plateau sur lequel étaient disposés les éléments d'un repas confortable mais sans luxe.

      Un petit boy achevait de ranger tous les ustensiles nécessaires.

      L'inconnu s'approcha de lui.

      – A qui donc est destiné ce déjeuner ? demanda-t-il avec un sourire plein de bonhomie.

      – Sir, répondit le négrillon, ce repas est préparé pour un malade qui voyage en auto avec les deux gentlemen que vous avez vus sous la tonnelle.

      – Et c'est toi qui vas être chargé de le porter ?

      – Non pas. Ces gentlemen ont insisté pour servir eux-mêmes leur ami.

      – Ah ! bien ! fit l'étranger en s'éloignant d'un air d'indifférence. Mais, dès que le boy eut tourné les talons, le yachtman revint sur ses pas et glissa dans le pain le billet qu'il venait d'écrire et qu'il avait roulé en forme de tube à peu près de la longueur et de la grosseur d'une allumette ordinaire. Il l'enfonça assez profondément dans la mie de pain pour qu'on ne pût voir dépasser la moindre parcelle de papier.

      Cela fait, il sortit de la cuisine sur la pointe des pieds et alla se rasseoir sous la tonnelle.

      Deux minutes plus tard, Goliath se levait pour aller porter le déjeuner à Slugh.

      Il ouvrit la portière de l'auto, déposa le plateau sur les genoux du bandit, qu'il enferma à clef, selon son habitude.

      Slugh se mit à manger de bon appétit ; car, quoiqu'il fît mine d'être toujours très malade, il était presque complètement remis de la blessure qu'il avait reçue à l'épaule.

      Tout à coup, il sentit sous ses dents une résistance et il retira de sa bouche le billet plié qu'il avait presque manqué d'avaler.

      Il le déplia avec soin, et, pendant qu'il en faisait la lecture, son visage rayonnait.

      – Je savais bien, s'écria-t-il, que les Lords ne m'abandonneraient pas ! Maintenant, je suis sûr de ne pas rester longtemps prisonnier.

      Avec sa prudence habituelle, Slugh déchira le petit carré de papier, le mâcha et en fit une boulette qu'il avala.

      Peu après, Goliath revint chercher le plateau et les reliefs du repas de son prisonnier. Puis l'on ne tarda pas à se remettre en route.

      Une de ces averses de printemps, qui durent peu et auxquelles succède bientôt le soleil, s'était mise à tomber. Goliath demeura sur le siège, pendant que Bob Horwett se retirait dans l'intérieur de la voiture et s'asseyait à côté de Slugh.

      L'auto continuait à suivre la route qui longe le rio Rouge.

      La campagne était absolument déserte.

      Tout à coup, Slugh, qui était aux aguets depuis la lecture du mystérieux billet, entendit, dans l'éloignement, trois coups de trompe régulièrement espacés.

      Il tressaillit. C'était le signal auquel le billet qu'il avait reçu lui disait de faire attention.

      Ni Goliath ni Bob Horwett ne prirent garde à ces sons de trompe venant du canot à pétrole qui s'était mis en marche presque en même temps que l'auto qui suivait parallèlement le cours de la rivière.

      Immobile dans son coin, Slugh retenait sa respiration, le cœur palpitant d'anxiété.

      Soudain, un grand cri s'éleva. C'était le matelot du canot à pétrole qui venait de tomber à l'eau et qui appelait au secours de toutes ses forces.

      Bob Horwett, qui, on le sait, détenait le record du monde de la natation, ne prit pas le temps de réfléchir. Il ouvrit brusquement la portière, la referma négligemment en criant à Goliath de faire attention, et courut à l'endroit de la berge où l'homme venait de disparaître.

      Sans même prendre le temps de se déshabiller, il piqua une tête et, filant entre deux eaux, se mit à la recherche du disparu.

      Slugh avait suivi Bob Horwett des yeux.

      Au moment précis où il le vit s'enfoncer dans l'eau, le bandit ouvrit la portière, qui n'avait pas été refermée à clef, et se mit à courir de toutes ses forces.

      Il avait momentanément l'avantage, car Goliath, à cause de son poids énorme, était un médiocre coureur.

      Le géant s'en rendit compte immédiatement, et, lâchant un juron retentissant, il lança l'auto à la poursuite du fugitif qui courait droit à la rivière.

      Pendant ce temps, le canot à pétrole s'était rapproché du bord. Slugh y monta au moment même où le faux noyé y mettait le pied.

      Celui au secours duquel Bob Horwett s'était élancé si généreusement était lui-même un excellent nageur. Il avait plongé deux fois pour faire perdre sa trace à son sauveur, et, après avoir contourné le canot, il y était tranquillement remonté.

      Aussitôt, le yachtman, qui n'était autre que Léonello, l'homme de confiance et le préparateur du docteur Cornélius, mit en marche le moteur du canot, qui fila de toute la vitesse qu'il était capable de fournir.

      Bob Horwett, désespéré de son imprudence, avait compris, mais trop tard, le stratagème dont il était victime.

      Furieux, découragé, il suivit quelque temps le canot à la nage. Mais ceux qui le montaient l'assaillirent d'une décharge de brownings, qui fit crépiter autour de lui une grêle de balles. La rage au cœur, il dut plonger, battre en retraite et, finalement, regagner la rive.

      Non moins exaspéré que son compagnon, Goliath tira dans la direction du canot tous les projectiles de son revolver. Mais l'embarcation, favorisée par le courant très rapide en cet endroit, ne tarda pas à disparaître.


*

*       *


      Deux heures plus tard, Slugh et Léonello, laissant le canot à la garde du matelot, débarquaient en face d'une station de chemin de fer et prenaient un billet pour New York, où ils arrivaient le lendemain.

      Le vieil Italien conduisit Slugh à l'un des hôtels qui étaient sous l'occulte dépendance de la Main Rouge, puis il s'empressa d'aller rendre compte de sa mission au sculpteur de chair humaine.

      Il trouva Cornélius dans son laboratoire souterrain.

      – Eh bien, Léonello, demanda le docteur avec impatience, m'apportes-tu de bonnes nouvelles ?

      – Elles sont à la fois bonnes et mauvaises. Je n'ai pu mettre la main sur Joë Dorgan.

      – Explique-moi cela, grommela Cornélius en fronçant le sourcil. Voilà un échec très regrettable et qui m'étonne fort de ta part. Tu sais cependant qu'il est très important pour nous d'avoir entre les mains le faux Baruch.

      – Il n'y a pas eu de ma faute, vous allez vous en rendre compte. J'arrive à Winnipeg, comme vous me l'aviez ordonné, je m'informe à droite et à gauche, et j'apprends, tout d'abord, que lord Burydan et tous ses amis, parmi lesquels se trouvait M. Bondonnat, venaient de quitter le Canada pour se rendre à New York.

      – En effet, leur arrivée m'a été signalée.

      – Je ne tardai pas à retrouver les traces de Joë Dorgan. Il avait été longtemps soigné dans un cottage habité par Noël Fless, le fils de ce vieil avare que Slugh autrefois essaya vainement de dévaliser. Les gens du pays l'avaient surnommé le dément de la Maison Bleue ; ils le regardaient comme un idiot inoffensif, mais absolument incurable.

      – Tu me rassures, murmura Cornélius. Si jamais Bondonnat, qui n'est pas un ignorant, s'était avisé de l'étudier de près, il eût été bien capable de le guérir.

      – Il est impossible que l'on ait pu se douter d'une substitution pareille.

      – Je le crois aussi... Quand même, j'ai eu tort de laisser vivre ce Joë... Baruch ne jouira paisiblement de la personnalité qu'il a usurpée que lorsque ce Joë aura définitivement disparu.

      – Il y a peu de temps, le dément quitta le cottage de Noël Fless, et personne ne put me dire ce qu'il était devenu. C'est alors que j'appris qu'un mystérieux prisonnier était gardé à vue dans le château de lord Burydan.

      – C'était Joë ?

      – Je le crus aussi, et je pris mes mesures en conséquence. Quand le captif fut emmené en auto par ses deux gardiens, je suivis leur voiture d'étape en étape, et je saisis la première occasion pour regarder dans l'intérieur de ce cachot roulant. Je m'attendais à voir Joë. Vous devinez quelle fut ma surprise en me trouvant en présence de Slugh, que nous croyions mort et enterré dans les marais de la Floride.

      – Il fallait le faire évader ! Slugh a été très fidèle à la Main Rouge. De plus, c'est un homme de ressource, un homme d'action.

      – Je l'ai fait évader... Malheureusement, je n'ai aucun renseignement à vous fournir sur Joë Dorgan.

      Cornélius réfléchit un instant.

      – Il faut à tout prix savoir où il est ! Je ne serai pas tranquille tant qu'il sera vivant.

      – Je suppose qu'il est à New York, ou dans les environs. Je crois aussi qu'il ne sera pas difficile de remettre la main sur lui, en faisant suivre lord Burydan et Bondonnat.

      – N'épargne, pour y réussir, ni le temps ni l'argent. Nous avons été trop négligents à l'égard de ce Joë, il faut rattraper le temps perdu. Tout marche à souhait. Baruch va entrer en possession des millions de William Dorgan, en attendant ceux de Fred Jorgell qui nous reviendront aussi.

      – Comment cela ?

      – Isidora héritera de son père, l'ingénieur Harry de sa femme, et Baruch de l'ingénieur Harry. C'est à la Main Rouge qu'il appartient seulement de régler l'époque du décès de ces trois personnages.

      – Quelle combinaison grandiose ! s'écria Léonello émerveillé.

      – Grandiose ! Oui, peut-être ! Mais il ne faut pas qu'une vétille, un détail oublié viennent la réduire à néant. Va vite commencer tes recherches. Il faut que Joë Dorgan soit retrouvé avant la fin de la semaine.




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