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La vraie langue celtique et Le Cromleck de Rennes-les-Bains

Henri Boudet
© France-Spiritualités™






CHAPITRE VII
CROMLECK DE RENNES-LES-BAINS

V - Signification secondaire des pierres levés - Les Eubates

      Les pierres levées celtiques ont encore une autre signification secondaire que nous avons déjà énoncée, et qu'il est utile de rappeler. L'or- [264] dre sacerdotal druidique était investi de fonctions importantes, et ses membres les remplissaient comme ministres et représentants de Dieu au milieu des hommes. « Les Druides, dit César, ministres des choses divines, président aux sacrifices publics et particuliers, interprètent les doctrines religieuses et en conservent le dépôt. » (98)

      En leur qualité de savants, faisant partie du Neimheid, ils étaient chargés de trouver, d'imaginer les dénominations les plus exactes pour les appliquer à toutes les parties du sol gaulois.

      Gouverner et rendre la justice, étaient leurs plus difficiles devoirs, et la pierre branlante, le Rouler, admirablement équilibré et placé sur tous les points du pays celtique, figurait leur gouvernement, leur justice exacte et impartiale, ne se laissant jamais influencer ni corrompre dans ses actes et ses décisions.

      Mais leur fonction la plus laborieuse était d'assurer au peuple l'aliment de première nécessité, le blé et le pain, et les termes de Feid-Neimheid, ménir, dolmen et cromleck, se rapportent tous à cette charge de leur ministère. Les Celtes étaient tellement accoutumés à voir leurs chefs spirituels, les Druides, leur distribuer [265] cet aliment, que, lorsque le christianisme fut porté dans les Gaules, les évêques chrétiens se trouvèrent virtuellement chargés de la même fonction ; ainsi, en changeant de chefs spirituels, le peuple ne changeait point d'habitudes. Du reste, les Druides, déjà fort instruits par leurs traditions des vérités fondamentales de la vraie religion, furent les premiers à embrasser le christianisme, dont les doctrines étaient le complément des vérités qu'ils avaient conservées intactes, et, entrés à la suite de leur conversion dans l'ordre sacerdotal chrétien, ils ont aimé à conserver leurs fonctions de distributeurs de blé, qui s'alliait si bien avec les préceptes de charité de l'Evangile.

      Dans leur nouvelle position de pasteurs chrétiens, ils ont même gardé les vêtements sacerdotaux qu'ils portaient précédemment, c'est-à-dire, la robe blanche et la coiffure orientale connue sous le nom de mitre. Il est tout à fait intéressant de retrouver la mitre sous la dénomination d'Eubates que portaient les Druides, lorsqu'ils présidaient les cérémonies religieusesup (eup), en haut, – hat, coiffure &#.
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      Le ministère des Druides auprès des populations était donc surchargé de travaux pénibles, puisqu'ils étaient obligés de veiller à la nourriture corporelle, aux devoirs de la justice, à l'instruc- [266] tion religieuse et à la propagation des sciences naturelles. Toutes leurs leçons étaient orales et formulées en vers qui atteignaient le nombre de vingt mille. Aussi, leurs disciples se trouvaient forcés de passer un grand nombre d'années auprès d'eux, pour acquérir la science complète dont ils étaient dépositaires. Bien des auteurs estiment qu'il fallait vingt années d'études continuelles pour arriver à posséder en entier les sciences druidiques.


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(98)  César, de bell gall., lib. VI.




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