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Vie du cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen – T. 1

Mgr Besson
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CHAPITRE III
(1/2)

Comment Henri de Bonnechose croyait suivre sa vocation en entrant dans la magistrature. – Satisfaction et mécontentement. – Séjour aux Andelys. – Translation à Rouen. – Il est nommé procureur du roi à Neufchâtel. – Discours qu'il y prononce. – Substitut à la cour de Bourges. – Avocat général à Riom. – Son talent est apprécié. – Ses réflexions sur la composition de la cour. – Mort de son père. – Premiers indices de vocation ecclésiastique. – Excursions en Auvergne. – Projet de mariage. – Nomination inattendue à la cour de Besançon.


1822-1829

      Henri de Bonnechose était né pour représenter l'autorité et pour l'exercer. Tout l'y préparait : son caractère, son éducation, ses fortes études, les exemples qu'il avait reçus de son père, les conseils que lui avaient donnés ses maîtres. Né, sous le consulat, avec le Concordat et le Code civil, charmé et ébloui dès son enfance, pendant toute la durée du premier empire, par le spectacle de la plus haute puissance qui fùt au monde, désabusé de la gloire par les événements de 1814, tout l'attacha dès lors à la monarchie constitutionnelle et au gouvernement de la Restauration. Le fils du gentilhomme qui avait été page de Louis XVI crut ne pouvoir mieux servir la France et le roi qu'en devenant magistrat de Louis XVIII. Mais il voulait être un magistrat selon la Charte. Ses souvenirs de famille, les récits de l'émigration, la lutte déjà vive entre les deux partis qui se disputaient la direction des affaires, les relations qu'il avait dans chacun d'eux, l'avaient rendu de bonne heure attentif aux mouvements de l'opinion. Il sentait que pour éviter le retour des excès révolutionnaires, l'autorité légitime avait besoin de force, de courage et de prestige ; mais il sentait aussi qu'il ne fallait pas laisser craindre à la société nouvelle le rétablissement des privilèges et de l'ancien régime. Pour lui comme pour son père, le seul moyen d'affermir le gouvernement de la Restauration, c'était de réunir autour du trône tous les hommes capables, tous les gens de bien, sans distinction de politique ni d'origine, en cherchant en eux non pas ce qui les avait divisés, mais ce qui pouvait les rapprocher désormais.

      Cette modération, dont Henri de Bonnechose ne s'écarta jamais, trouvait naturellement sa place dans l'exercice de la magistrature. La carrière qui s'ouvrait devant lui avait d'ailleurs de quoi satisfaire sa jeune ambition. Honorée des plus grands noms, peuplée des plus beaux talents, on pouvait y monter, par son mérite, jusqu'aux sommets de la hiérarchie. La noblesse du royaume, les derniers restes des parlements, les illustrations du barreau, avaient concouru dans une égale mesure à former les nouvelles cours. Les Portalis, les Pasquier, les Séguier, étaient à leur tête; les Marchangy, les Chantelauze, les Courvoisier, les Bellart, gouvernaient les parquets. La province était aussi riche en mérites et en vertus que la capitale. Enfin l'inamovibilité de la magistrature, qui avait été suspendue au commencement de la seconde Restauration, se trouvait raffermie sur de nouvelles bases que l'on croyait alors indestructibles et sacrées. Elle dura jusqu'en 1883. C'est presque l'éternité en temps de révolution.

      Henri de Bonnechose, qui avait assisté à la renaissance de cette grande institution, ne mourut pas sans l'avoir vue disparaître. Sa dernière douleur fut de pleurer sous la pourpre l'outrage fait à la robe qu'il avait revêtue soixante ans auparavant. Il la prenait alors avec toutes les espérances que peuvent donner la jeunesse, le talent, l'amour du devoir. Mais il était nommé substitut aux Andelys, il partit avec douleur, car il fallait quitter Paris, se séparer d'Adolphe de Circourt, renoncer aux belles relations qu'il avait dans le monde. « Circourt, dit-il, joignait à l'élévation des sentiments une instruction fort étendue et bien supérieure à celle qu'on peut avoir à son âge. Nous logions ensemble depuis mon retour à Paris. Cette époque fut peut-être la plus heureuse de ma vie. »

      La petite ville des Andelys ne promettait pas beaucoup de plaisirs au jeune substitut. Pour comble de disgrâces, en s'installant le 14 janvier 1823, il trouva le pays couvert de neige, et cette circonstance ajouta encore aux tristesses de son âme. L'ennui ne tarda pas à disparaître devant les nécessités du devoir. Dès son arrivée, le procureur du roi, M. de Martonne, s'absenta, et tout le poids du parquet retomba sur lui. Il se laissa absorber par le travail et par la préoccupation naturelle à son début. Il tenait à faire honneur à son nom, à sa province, à sa toge. Les détails de l'administration du parquet ne déconcertèrent pas son inexpérience. Il accepta le concours d'un greffier fort avisé, qui le mit discrètement au courant de tout et le fit paraître aussi rompu aux affaires que s'il les eût pratiquées depuis trente ans.

      La besogne d'audience ne permettait pas un tel auxiliaire. Le substitut prit la parole dans toutes les causes, s'acquit l'estime publique par la dignité de sa vie et l'aménité de son caractère. Le printemps, en changeant l'aspect des lieux, commençait à les lui rendre fort agréables. Le commerce du président du tribunal était d'ailleurs plein de charme pour lui. « Je m'étais lié, dit-il, avec M. de la Chèze-Murel, qui était beaucoup meilleur chrétien que moi, et dont les exemples valaient les meilleures leçons. Je me promenais avec lui, au sortir de l'audience, dans la riante vallée qui s'étend du Grand au Petit Andely. Nous montions au château Gaillard, qui domine la Seine, et nous cherchions des délassements aux travaux judiciaires dans les souvenirs de l'histoire, dans les fictions de la poésie, et dans les magnificences de la nature qui se déroulaient à nos pieds. » Ce ne fut pas sans regrets qu'il quitta les Andelys après un séjour de six mois. Une ordonnance royale, en date du 20 août 1823, le nomma substitut au tribunal de Rouen.

      Un avancement si rapide ne surprit personne, tant ses débuts avaient été heureux. Il dépassa dans ce nouveau poste tout ce qu'on attendait de lui. Le barreau appréciait ses conclusions et n'oubliait rien pour se le rendre favorable. M. Hébert, qui devint garde des sceaux, débutait alors comme avocat. Il a gardé le meilleur souvenir du substitut de Rouen. Personne, à l'entendre, n'était plus laborieux, plus brillant ni plus courtois.

      M. de Tourville, aujourd'hui président honoraire à la cour d'appel de Rouen, rappelle comme il suit ses succès soit à l'audience, soit dans le monde « Etant collègues et presque du même âge, nous nous trouvions rapprochés constamment par nos fonctions, et en dehors du palais nous nous fréquentions volontiers. Nous en étions venus promptement à nous appeler l'un l'autre de nos noms de baptême, comme par une sorte de fraternité. Ses goûts littéraires me charmaient ; il lisait à merveille et déclamait les plus beaux morceaux de nos auteurs tragiques, et particulièrement ceux de nos pièces que je pourrais appeler chrétiennes, et qu'il s'était appliqué à réciter dans sa première jeunesse.

      Il ne tarda pas à obtenir des succès signalés. Il se fit surtout remarquer dans un procès correctionnel relatif à une infraction aux privilèges des courtiers de commerce. Le droit était ardu, et le sujet aride. Il fut jurisconsulte et ajouta à la force de ses déductions le charme d'une parole élégante, claire et précise. Trente ans plus tard, lors d'une visite qu'il faisait au palais de justice de Rouen, étant évêque d'Evreux, je l'y accompagnais et lui rappelais que la salle où nous nous trouvions avait été pour lui le théâtre de ses triomphes. A ce propos, il compara le tribunal de la justice humaine, qui frappe le coupable convaincu, et celui de la pénitence, où le coupable qui s'accuse lui-même est renvoyé absous, tant la miséricorde de Dieu est supérieure à ce que l'homme peut concevoir ; et il se réjouissait d'être le ministre de celle-ci, de préférence à la sévère justice qu'il avait exercée aupravant.

      Nous faisions ensemble des promenades assez fréquentes. Nous avons visité quelquefois les bords de la Seine au-dessous de Rouen. Je me rappelle particulièrement l'une de ces excursions, dont le butétait le château de la Mailleraye. Mon ami me présenta à Mme la marquise de Nagu, aïeule du marquis de Mortemart, pair de France. Nous assistâmes à la réception de Mme la duchesse de Berry, qui descendit au château, et nous revînmes à Rouen, où, le lendemain, Henri de Bonnechose fut désigné pour figurer à l'un des quadrilles qui furent dansés par la princesse. Sa naissance, son rang, sa jeunesse, ses avantages extérieurs, lui avaient valu cette distinction. Mais il était loin d'être mondain et ne faisait, dans cette occasion, et dans les salons où il était reçu habituellement, que ce qu'il ne pouvait refuser sans manquer à la bienséance. Aussi, devenu évêque, répondit-il à une dame qui lui rappelait qu'elle avait eu l'honneur de danser avec lui : « Faites comme moi, Madame, oubliez-le (35). »

      Le désir de M. de Bonnechose était alors de ne plus changer de résidence et d'attendre, au parquet de première instance, que le temps fût venu de monter à celui de la cour. Mais il était écrit que ses vœux seraient toujours trompés et qu'il ne lui serait donné de se fixer nulle part. Dieu, qui l'avait éloigné de Paris, l'éloigna de Rouen quand il aurait voulu y établir son séjour. Le garde des sceaux, M. de Peyronnet, exigea que tous les substituts du procureur du roi de Rouen acceptassent dans le ressort de la cour la direction des parquets d'instance, afin, disait-il, de relever ces tribunaux, qui étaient tombés dans un déplorable état. Cette mesure contraria vivement M. de Bonnechose et ses trois collègues. L'un d'eux, M. Lebarrois (36), renonça à tout avancement pour demeurer à Rouen, M. Lizot (37) fut envoyé à Yvetot, M. de Tourville à Pont-Audemer, et M. de Bonnechose à Neufchâtel. La nomination est du 04 mai 1826.

      Henri de Bonnechose quittait Rouen à contre-cœur. Mais le procureur général avait adouci son exil en nommant en même temps que lui, comme président du tribunal de Neufchâtel, M. Delahaye-Grandchamp, qui était de ses amis et qui partageait tous ses sentiments. Les deux magistrats firent ménage ensemble. M. Delahaye était instruit, laborieux, d'un commerce sûr et d'une conversation agréable. Il donnait l'exemple de l'application à tous ses devoirs. « Nous étions sur nos sièges, dit M. de Bonnechose, avant huit heures du matin, et je voyais quelquefois le président travailler encore à dix heures du soir, pour faire la taxe des frais de procédure. Nous nous promenions ensemble dans la vallée du pays de Bray, et nous nous interrogions sur certains passages des livres de droit que nous avions étudiés dans nos heures de loisir. Je vois encore d'ici mon parquet. C'était un petit cabinet fort sombre, ayant jour sur la prison. Il avait plutôt lui-même l'air d'une prison que de tout autre appartement. J'y passais de longues heures que le travail et le sentiment du devoir me rendaient douces (38). »

      Ce fut sans doute dans ce cabinet sombre que le procureur du roi de Neufchâtel composa une harangue pour l'installation de son substitut, car il y a laissé quelques traces des impressions que ce lieu avait faites sur son âme. Ce discours, le seul qui nous reste de toute sa carrière judiciaire, a pour objet l'utilité et la dignité de la magistrature, les devoirs qu'elle impose et les sentiments qu'elle exige. Citons-en deux pages, on y verra comment il entendait ces devoirs et ces sentiments. C'était comme un premier essai de cette éloquence religieuse à laquelle M. de Bonnechose s'exerçait sans le savoir, en donnant carrière aux belles pensées et à la généreuse ardeur dont son âme était remplie :

      « Que le magistrat contemple attentivement ses devoirs dans toute leur étendue, qu'il remonte à leur source première, et bientôt il reconnaîtra qu'afin de les bien remplir, il faut qu'une autre pensée domine son âme, et cette pensée est celle du Dieu qui les impose. Ce Dieu, qui prend le nom de Dieu de vérité et de justice, a daigné nous déléguer l'exercice terrestre d'une de ses attributions divines. Comment remplir cette mission sainte sans l'avoir lui-même pour guide et pour appui ? Pénétré de son esprit, il faut bannir toute considération étrangère. Une fidélité inaltérable, une obéissance absolue, un désintéressement sans bornes : voilà ce que nous lui devons. Il ne nous est plus permis d'avoir d'autre mobile que sa volonté, d'autre but que celui de lui plaire, d'autres espérances que celles attachées aux récompenses dont il promet de payer l'accomplissement de ses décrets.

      Ah ! combien le magistrat animé de ces sentiments trouve douces et faciles les obligations de son état qui paraissent les plus épineuses et les plus pénibles ! Dans les circonstances rares et exceptionnelles qui appellent l'attention générale, l'appareil et la solennité qui nous environnent tendent tous les ressorts de notre âme ; l'éclat du succès l'encourage ; cette vanité, qui fait souvent notre faiblesse, fait alors notre force, nous soutient au milieu des difficultés et des obstacles, et nous élève enfin au niveau de notre tâche. Mais les occasions où nous pouvons compter sur ce secours sont peu nombreuses, et, dans la vie, que de moments obscurs où l'oeil de l'homme n'anime plus l'homme ! La plus grande partie de nos fonctions se compose de détails monotones et arides, qui n'offrent aucun appât à la curiosité, aucun aliment à l'amour-propre. Tantôt il faut rapprocher et comparer un nombre infini de lois qui semblent diverger ou se combattre, découvrir l'esprit qui a présidé à leur création, saisir la seule interprétation qui les concilie, et en faire enfin une règle d'équité applicable au fait sur lequel nous avons à prononcer. Tantôt il faut suivre les détours tortueux d'une procédure embarrassée et chercher pas à pas la vérité, qui semble toujours fuir devant nous au fond du dédale nébuleux où la fraude et la mauvaise foi la dérobent à nos regards. Et pourquoi tous ces soins ? Souvent pour l'objet le plus chétif. Et que produiront des efforts si persévérants ? Peut-être le mécontentement et le murmure des deux parties intéressées, dont il aura fallu sacrifier les prétentions pour les faire rentrer dans la mesure de leurs droits. Est-il un résultat plus rebutant par sa nature, plus décourageant par ses résultats ? Et qui de nous, forcé de s'y livrer dans le silence de son cabinet, sans témoin de ses peines, et seul avec lui-même, puiserait dans les considérations humaines assez de constance et de courage pour surmonter le dégoût et l'ennui prêts à le subjuguer ?

      Mais Dieu nous contemple ; il est à nos côtés. A cette pensée, notre âme abaissée se relève, et tout semble changé autour d'elle. Ce n'est plus ce réduit triste et sombre où nous n'avions que notre lampe fidèle pour muette compagne de notre veille. C'est un vaste théâtre animé de la présence la plus auguste. Ce ne sont pas des intérêts médiocres qui nous occupent ; il n'est rien de petit ni de grand sur la terre aux yeux du Dieu qui remplit l'univers de sa grandeur. Toutes les proportions se confondent ici-bas auprès de son immensité. Ces études laborieuses, ces lectures lentes et pénibles de documents inintelligibles, ces recherches fastidieuses et si souvent infructueuses, tendent à faire régner la justice ; dès lors, elles rentrent dans l'ordre de la Providence éternelle, et revêtent pour nous un caractère d'importance et de dignité qui réveille toute notre sollicitude, notre courage et notre énergie. Ce sont des devoirs sacrés commandés par Celui-là même qui nous a dit qu'il nous tiendrait plus compte d'un verre d'eau donné en son nom que toutes les puissances de la terre ne pourraient le faire des services les plus signalés. Ainsi la religion, aplanissant les aspérités les plus rebutantes de notre profession, relève et ennoblit en même temps ses moindres détails, et le magistrat, doué par elle de patience et de force, devient également capable de ce que nous appelons, suivant le langage humain, les petites choses et les grandes.

      Mais s'il doit à cette fille du Ciel d'exercer avec succès toutes les parties de son noble ministère dans le temps de paix et de régularité, il trouve encore en elle l'appui le plus sûr dans les temps de troubles et d'orages.

      Le monde social a aussi ses tempêtes, et les passions déchaînées lui impriment souvent des convulsions aussi terribles que celles dont les volcans font trembler au loin la terre. L'histoire des peuples n'est qu'une suite de révolutions. Hélas ! comment cette triste vérité, naguère écrite en caractères de sang sur le sol de la France, pourrait-elle échapper à nos souvenirs ? Dans ce bouleversement politique où le juge, sur son siège, entend mugir autour de lui la voix de la discorde ; quand, de toutes parts, étincellent à ses yeux la torche et le glaive des factions ; quand une multitude aveugle et furieuse se presse en tumulte autour de son tribunal et lui commande ce grand crime : l'absolution du crime ou la condamnation de l'innocence ; alors comment résistera-t-il à cet entraînement général, s'il n'a pour soutien que la vertu humaine ? On a dit que la Convention avait délibéré sous les poignards, et, dès lors, on a cru excuser le plus exécrable des forfaits. Si chacun de ses membres avait été chrétien en même temps que citoyen, il aurait présenté sa tête au bourreau, au lieu de lui jeter celle de son roi. Pour lutter avec avantage contre le délire ou la rage des factions, il faut s'élever au-dessus de la sphère où elles s'agitent. Si vous ne voulez pas céder aux mouvements du monde, prenez votre point d'appui plus haut que le monde, et, pour vous tenir toujours ferme sur la terre, attachez-vous au ciel. Ainsi, dans les redoutables révolutions qui troublent les empires et font chanceler tant d'hommes publics, le magistrat, fortifié d'en haut, restera toujours inébranlable, et quelles que soient les commotions qui se fassent sentir autour de lui, jamais elles ne feront chanceler ou vaciller entre ses mains la balance de la justice (39). »


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(35)  Lettre à l'auteur.

(36)  Mort conseiller honoraire à la cour de Rouen.

(37)  Ce magistrat, mort président du tribunal civil de Rouen, est le père de M. Lizot, ancien préfet de la Seine-Inférieure, sénateur élu de ce département.

(38)  Histoire personnelle, manuscr.

(39)  Discours prononcé devant le tribunal de Neufchâtel en Bray, à l'occasion de l'installation de M. Destabenrath, nommé substitut près le même tribunal.




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