Vous êtes ici : Mystères & enigmes | RENNES-LE-CHATEAU | Livres, Textes & Documents | Vie du cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen – T. 1 | Chap. VI (3/5)

Vie du cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen – T. 1

Mgr Besson
© France-Spiritualités™






CHAPITRE VI
(3/5)

Caractère de l'école de . – Ses erreurs. – Ses dissentiments avec l'évêque. – M. Bautain et ses disciples sortent du petit séminaire de Saint-Louis. – Fondation d'une école libre. – Ministère de M. l'abbé de Bonnechose. – Il publie les leçons de philosophie de son maître. – Mort de Mlle Humann. – Epreuves et consolations de M. l'abbé de Bonnechose. – Il forme l'abbé de Reinach. – Il convertit plusieurs protestants. – Son voyage à Rome avec l'abbé Bautain. – Lettres et impressions de voyage de M. de Bonnechose. – Examen de la doctrine de . – Accueil très bienveillant de Grégoire XVI. – Jugement du pape. – Soumission de l'abbé Bautain et de ses disciples. – Retour à . – Mgr Affre et Mgr Ræss, coadjuteurs de Mgr Lepappe de Trévern. – L'évêque rend ses bonnes grâces à M. Bautain et à ses disciples.


1834-1840

Rome, 28 février.

        Aujourd'hui j'ai eu la consolation de célébrer le saint sacrifice sur le tombeau de saint Ignace. Je l'ai invoqué de tout mon cœur, ainsi que saint François-Xavier, pour qu'ils soient favorables à notre mission. J'ai eu ensuite un entretien avec le père Rosaver, chargé, dit-on, d'examiner la Philosophie du christianisme. Il m'a paru bien disposé, convaincu de notre bonne foi, de notre orthodoxie, et regrettant seulement des expressions qui lui paraissent inexactes et dont il serait possible d'abuser. Je lui ai représenté la difficulté de notre position en face des philosophes du XVIIIème siècle, qui avaient fait l'apothéose de la raison, en face des protestants, qui ne reconnaissent point d'autre autorité que la raison, et en face des hermésiens, qui veulent fonder tout l'édifice religieux sur la raison. Si nous avons excédé les justes bornes en attribuant trop à la foi et en ne faisant pas d'une manière assez distincte la part de la raison, c'est que nous aurons cédé à la préoccupation du danger que nous avions sous les yeux. Nous sommes venus à Rome pour que le saint-siège nous trace la ligne à suivre entre deux excès. Le P. Rosaver m'a paru croire à la sincérité de notre démarche, et m'a dit qu'on ne demandait ici qu'à s'arranger. »


« 10 mars.

      Notre affaire suit une marche toute providentielle. Nous sommes arrivés ici avec des lettres de Lacordaire, qui a laissé dans Rome de précieux souvenirs. Nous en avions une pour Mgr Cappiami, qui nous a reçus à bras ouverts ; il nous a recommandés au secrétaire d'Etat, le cardinal Lambruschini, et tous deux ont disposé le saint-père en notre faveur ; ils ont obtenu qu'on nous désignât un examinateur italien étranger aux préoccupations et aux passions des partis français. Le pape a nommé le cardinal Mezzofanti, pour qui il a une estime particulière, le même qui avait été chargé d'instruire l'affaire d'Hermès. Ce cardinal nous a reçus avec les démonstrations d'une grande bienveillance. Il parle bien français ; il a maintenant l'ouvrage entre les mains et va l'examiner. Que Dieu incline son cœur et l'éclaire, pour que la vérité seule triomphe de cet examen ! Nous ne pouvons assez rendre hommage au caractère de Mgr Cippiami, sous-secrétaire d'Etat. Il montre un touchant intérêt pour la cause que nous défendons ; et malgré la multitude des affaires qui pèsent sur lui, il s'occupe de la nôtre avec application, avec suite et persévérance. Il nous accueille et nous parle avec une bonhomie, une obligeance et une netteté vraiment remarquables. Il a parfaitement saisi la question. Cet homme, doué d'une grande capacité, est ici le pivot du gouvernement, mais il asoin d'en laisser les honneurs à Lambruschini, dont il est le second. Outre les affaires, il s'occupe d'astronomie, de chimie et d'histoire naturelle ; il suit avec intelligence et intérêt les progrès des esprits. Si la politique du saint-siège en ces derniers temps a été large et conforme aux besoins de l'époque, c'est à lui surtout qu'on le doit. Il se lève tous les jours à quatre heures du matin, donne audience depuis sept heures, se récrée un peu au milieu du jour dans une petite maison de campagne qu'il possède à Rome, ne va point dans le monde, ne demande rien, ne veut rien, n'accepte rien, et conserve ainsi l'indépendance et l'ascendant d'un beau caractère. Il a le coup d'œsil rapide et clair, un air de bonté dans le visage, de la rondeur dans les manières.

      Mgr Lambruschini, plus âgé, d'une santé altérée, d'une haute stature, a quelque chose de doux et de vénérable. Il nous a reçus et parlé paternellement. J'ai certifié au saint-père, nous a-t-il dit, que vous n'aviez que de bonnes intentions et que vous étiez de fidèles enfants de l'Eglise.

      Une autre personne qui a parlé au pape en notre faveur est le P. Faure, pénitencier français. C'est un petit homme très vif, spirituel, plein d'expérience de la cour de Rome, et qui nous paraît tout dévoué. Comment expliquer l'intérêt spontané que ces hommes ont senti pour nous et l'obligeance empressée qu'ils mettent à nous servir, sinon par l'action secrète de la douce et paternelle Providence qui nous conduit par la main ? Oh ! qu'elle soit bénie, quoi qu'il arrive, maintenant et dans tous les siècles ! »


« 12 mars.

      Hier dimanche, nous sommes allés à la chapelle Sixtine. C'est une vaste chapelle du Vatican, ornée de peintures célèbres que je n'ai pas pu voir à cause de ma vue basse. Mais ce qui nous appelait en ce lieu, c'était le pape assistant à la célébration de la messe avec ses cardinaux. Ce spectacle était des plus imposants. L'autel était dans le fond, en face de nous ; le pape, à gauche, sur son trône, dans ses habits pontificaux, les cardinaux rangés du même côté en demi-cercle. De temps en temps ils se levaient, venaient former cercle devant l'autel et le pape, se découvraient et s'inclinaient en se découvrant. C'est ce qui se fit en particulier au Sanctus, qui en même temps était chanté avec gravité et une douce harmonie. Dans ces moments, ce que j'avais sous les yeux me rappelait la Jérusalem céleste et les vingt-quatre vieillards prosternés autour de l'agneau et de l'ancien des prêtres.

      Et en contemplant le pape immobile sur son trône et la majesté de ce culte qui s'accomplit ainsi depuis tant de siècles, je me rappelais le temple de Jérusalem, Moïse, Abraham ; je remontais jusqu'au commencement du monde ; et toute sa durée entre la création et la consommation des temps, jusqu'au nouvel avènement de Jésus-Christ, me paraissait un point dans l'éternité.

      Plus tard, dans la journée, nous sommes allés faire une station devant le corps de saint Jérôme ; puis à l'église de Saint-Laurent, à un mille de Rome. Cette église est d'un style qui rappelle les temps primitifs : elle est une des plus anciennes, ayant été construite sur le lieu de la sépulture du corps de saint Laurent, qui y repose avec saint Etienne et saint Justin. Les murs sont peints à fresque et représentent le martyre de saint Diacre. On voit encore dans la nef l'ambon et la chaire des anciens temps. Dans une chapelle souterraine on a un aperçu des catacombes. On vous montre aussi la pierre sur laquelle, suivant la tradition, aurait été déposé le corps de saint Laurent après avoir été brûlé, et le vase de métal dont il se servait pour boire ou distribuer le vin aux pauvres. En entrant dans cette église, qui a quelque chose de simple, de champêtre et de singulièrement touchant, nous avons trouvé quelques personnes du peuple chantant les litanies avec recueillement et dévotion. Nous nous sommes joints à eux en priant le saint martyr de nous être favorable dans le ciel. En revenant par la campagne de Rome, nous avons vu, hors des murs et dans les murs, des ruines, des aqueducs, des restes de temples païens, des colonnes, des tours du moyen âge, des temples chrétiens ; nous sommes passés auprès du Forum, du Capitole, de la prison de saint Pierre ; nous sommes entrés dans une petite église, où un prêtre annonçait la parole de Jésus-Christ à quelques fidèles, nous nous sommes assis avec eux, puis nous avons continué paisiblement notre chemin. Il commençait à faire nuit ; le peuple était dans les rues, se promenant ou causant tranquillement, parce que c'était dimanche. Mais point de désordre, point de bruit, point de ces cris et de ces lieux de réjouissances grossières comme dans nos capitales : tout était décent, calme et tel qu'il convient au peuple habitant la ville éternelle. Le peuple paraît avoir conservé encore beaucoup de la gravité des anciens Romains, et vraiment sa foi est touchante et inspire la foi. Plus on habite Rome, et plus on l'aime. C'est ici qu'on peut vivre au-dessus des temps. Il me semble que les hommes qui, après avoir servi leur pays, ont éprouvé des disgrâces et peuvent consacrer leur vie à un saint repos, devraient venir le chercher à Rome. Tout se fait ici, dit-on, avec lenteur ; oui, mais avec maturité, sagesse et persévérance. Voyez la prodigieuse quantité d'édifices immenses et magnifiques, antiques et modernes, qui couvrent le sol romain, et vous reconnaîtrez pourquoi Rome ne se presse pas : c'est qu'elle veut achever et qu'elle commence ; et qu'elle veut achever non pour quelques années, non pour un siècle, mais pour toujours. »


« 16 mars.

      C'était hier le jour de notre audience du pape, hier 15 mars, jeudi, jour de la messe de famille. Cette audience nous avait été accordée à la demande du cardinal Mezzofanti, qui devait nous présenter. Le matin, nous avons dit la messe en demandant à Dieu qu'il inclinât le cœur du pontife dans le sens de sa volonté ; puis nous nous sommes acheminés fraternellement et silencieusement vers Saint-Pierre. Le ciel était serein, l'air pur, nos cœurs tranquilles, et tout nous présageait un accueil doux et consolant. A neuf heures, nous étions dans la bibliothèque du Vatican, où notre cardinal nous avait donné rendez-vous ; il s'est fait attendre jusqu'à dix, puis, après quelques excuses, nous a conduits, à travers plusieurs escaliers et galeries, jusqu'aux appartements du saint-père. Là il a fallu attendre longtemps encore, et nous avons pu considérer ces appartements qui sont tendus de rouge avec quelques dorures, mais, du reste, extrêmement simples et sans autre ornement. Enfin la porte s'ouvre, on nous appelle ; nous avançons et nous nous trouvons en face du successeur de saint Pierre ! Nous faisons une génuflexion : le cérémonial veut qu'on en fasse trois : le pape vint à nous et ne nous laissa pas faire la dernière : nous nous tenons debout devant lui, en présence de notre cardinal protecteur, qui avait disposé le saint-père à nous entendre. Il commença par nous parler en italien, en nous disant de parler français, mais lentement, et à ce sujet il nous raconta une petite anecdote relative à Chateaubriand. Nous lui présentâmes l'hommage de notre respect, de notre confiance et de notre soumission. Il nous répondit qu'il l'agréait et qu'il était assuré de nos bons sentiments et de nos bonnes dispositions. Il nous dit avoir lu la lettre du frère à l'évêque de , et nous ajouta qu'il croyait que les choses s'arrangeraient : alors nous l'avons prié de donner des instructions à cet effet, lui exposant notre situation critique en face du rationalisme, des protestants et des hermésiens ; lui déclarant que si nous avions résisté à l'évêque, c'était uniquement par scrupule de conscience, et que la parole du saint-siège pouvait seule mettre notre conscience à l'aise ; et nous lui avons alors remis une note où nous avions succinctement exposé les quatre points qui nous amènent ici : l'affaire avec l'évêque, la Philosophie du christianisme, le nouvel ouvrage philosophique et l'institution en congrégation. Le saint-père a reçu cette note avec bonté, en a parcouru quelques articles et l'a gardée. Il nous a remis, pour toute la suite de nos affaires, entre les mains de notre bon cardinal, en nous disant qu'il les examinerait et les réglerait ultérieurement avec lui. Sa parole était franche, douce et paternelle. Il nous a donné sa bénédiction, et nous nous sommes retirés. »


« 03 avril.

      Nous vivons de confiance et d'espérance, au jour le jour, cherchant autant que possible à coopérer à l'action de la providence, attendant ses indications, priant et évitant surtout de substituer notre faire propre à cette action supérieure. Comme on nous a dit qu'il était bon de nous faire connaître, et vous tous en nous, aux cardinaux et autres personnages dont les suffrages peuvent exercer de l'influence sur les décisions du saint-siège, nous ne croyons pas devoir négliger cette partie humaine de notre mission à Rome, et nous cherchons avec empressement, et suivant les occasions données, à nouer des rapports précieux pour l'avenir de la famille et favorables au développement de son œuvre : car voués à l'enseignement de la vérité catholique, nous ne pourrons le faire avec bénédiction et succès qu'avec le concours et sous l'approbation de l'autorité souveraine instituée par Jésus-Christ pour conserver et répandre sa parole parmi les hommes. Depuis les derniers détails que je vous ai donnés, nous avons vu trois cardinaux : MM. Sala, Falconieri et Orioli.

      Le premier est un vieillard de soixante-seize ans, très vert, robuste, et d'un caractère fort prononcé. C'est lui qui était avec Pie VII quand Napoléon voulut contraindre le pontife à signer des concessions contraires à sa conscience. Pie VII résistait, le cardinal Sala appuyait sa résistance, ce qui irrita tellement l'empereur qu'il saisit sur la table un encrier et le lui jeta à la tête ; mais le cardinal l'évita et demeura ferme dans son devoir. On l'avait prévenu contre nous ; mais le P. de Géramb se chargea de nous présenter à lui, et il y mit tant d'obligeance, de prudence et de délicatesse, que bientôt le cardinal dérida son front sourcilleux et se mit à nous montrer lui-même tous les appartements de sa maison : il ne nous fit grâce de rien : le P. de Géramb, qui est très lourd et marche difficilement, était tout haletant et n'en pouvait plus. On ne peut se montrer plus serviable, plus franc et plus affectueux qu'il ne l'est à notre égard.

      Le cardinal Falconieri a quarante-quatre ans : autrefois page de Napoléon, il est depuis plusieurs années archevêque de Ravenne, bien aimé et respecté dans son diocèse et dans Rome, particulièrement affectionné du pape ; il nous a reçus avec une grande bonté, approuvant nos dispositions et nous invitant à venir le voir à Ravenne, où il retourne.

      Le cardinal Orioli est un moine cordelier, évêque d'Orvieto, parlant français comme un Français et jouissant d'une grande réputation comme théologien. Nous avions lieu de croire que ses dispositions ne nous étaient pas très favorables. Cependant il n'en a rien paru dans l'accueil qu'il nous a fait. Au contraire, il a commencé l'entretien en disant : « Vous ne m'avez donc pas compris l'autre jour, quand j'accompagnais le saint-père dans le cloître des Dominicains ; je vous faisais signe d'approcher, afin qu'il vous bénît et vous parlât. » Le reste de la conversation a été dans le même sens, et nous l'avons quitté avec une bonne impression.

      Nous avons encore vu le cardinal Gregorio, âgé de près de quatre-vingts ans, grand pénitencier et évêque de Civita-Vecchia : il a toute l'urbanité des anciennes cours, un esprit serein, enjoué, et s'est montré à notre égard affectueux et aimable. Lui et plusieurs autres, et parmi eux le plus influent de tous, disent que dans les dispositions où nous sommes, il est impossible que nos affaires n'arrivent pas à une heureuse conclusion, et que dans les temps où nous vivons, s'il y a quelque excès qui mérite indulgence et intérêt, ce serait celui de la foi ; et qu'ainsi, quand il serait démontré que quelques-unes de nos expressions pour la foi contre la raison n'auraient pas été mesurées, il y aurait encore dans cette exagération même quelque chose de consolant pour l'Eglise ; et qu'ensuite, en nous soumettant humblement et filialement à son jugement, nous donnions un exemple propre à réjouir et à édifier tous les fidèles. Voilà surtout ce qui les touche, et ce qui les touche plus ou moins, suivant qu'ils ont plus ou moins de piété. Et il faut rendre ce témoignage au sacré collège, qu'il est composé d'hommes vraiment recommandables par leurs sentiments religieux, leurs vertus et leurs pratiques chrétiennes. Cela ne veut pas dire, suivant l'expression d'un de nos amis, qu'ils soient tous des aigles, il s'en faut, mais notre meilleure garantie est dans la droiture du cœur et dans les lumières qu'elle donne. »


« 20 mars.

      Hier nous avons vu le cardinal Fesch, petit vieillard vivant retiré au fond d'un palais orné de magnifiques tableaux, mais qui paraît comme abandonné. Lui-même nous a semblé comme un vieux débris du monde qui n'est plus. C'était une visite de pure politesse : il nous a beaucoup parlé de son diocèse de Lyon ; il l'avait, dit-il, laissé en progrès ; il voudrait que le progrès continuât : mais quand on en est venu à définir le progrès, nous avons bientôt reconnu que le vieil oncle de l'empereur l'entendait à peu près comme le vieux précepteur du prince Esterhazy. Nous avons eu plus tard dans Saint-Pierre un entretien avec le P. Vaure : c'est le pénitencier français, cordelier, plein de finesse et d'expérience ; il a ses entrées chez le pape et le voit quand il veut. Il nous a dit que notre visite au saint-père avait laissé en lui une bonne impression, et que le pape nous était favorable ; mais qu'il faudrait nécessairement, dans notre affaire avec l'évêque, s'attendre à quelque mesure qui sauvât au moins le caractère épiscopal. Car les évêques de France sont très jaloux de leur autorité, très susceptibles, et par conséquent le saint siège met le plus grand soin à les ménager. Dans la soirée, nous avons été conduits auprès du cardinal Pacca, doyen du sacré collège : nous avons trouvé près de lui le cardinal Bernetti, qui naguère gouvernait tout à Rome : l'un et l'autre nous ont fait bon accueil. Ce matin, c'était le tour du cardinal Castracane : nous lui avons été présentés par M. Tavenet, sulpicien, ami de M. Michelle. Ici il y a eu discussion vive sur le fond de la question avec l'évêque, sur les droits de la foi et de la raison. Le cardinal paraissait incliner vers l'opinion de l'évêque et croyait que nous anéantissions la raison ; il a paru satisfait des explications données, et a mis beaucoup d'obligeance et de politesse dans ses procédés. Oh ! mes chers frères, qu'il me tarde que nous puissions en finir avec cette vie extérieure ! Et cependant la maladie de notre cardinal et ce qui nous est dit de tous côtés nous menaient d'un long séjour. Au milieu des belles choses que nous voyons, il y a bien du vide et plus d'une tribulation que vous ne soupçonnez pas. Point d'études, point de travail suivi. Mes meilleurs moments, au reste comme à , comme partout, sont ceux de la prière, le matin, avant le mouvement de la journée. C'est là, devant Dieu qui voit ses enfants à Rome comme à , que nous nous trouvons réunis à tout ce que nous aimons dans ce monde et dans l'autre, et que sont absorbées toutes les distances de lieu et d'espace. »




Site et boutique déposés auprès de Copyrightfrance.com - Toute reproduction interdite
© 2000-2024  LB
Tous droits réservés - Reproduction intégrale ou partielle interdite

Taille des
caractères

Interlignes

Cambria


Mot de passe oublié
Créer un compte RENNES-LE-CHATEAU THEOPOLIS