Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du latin viaticum, fait de via, chemin] Du latin
viaticum, fait de
via, chemin]
Provisions ou
argent qu'on donne à quelqu'un pour un voyage.
Donner à quelqu'un de l'
argent pour son
viatique. Il est vieux, et n'était
guère usité que chez les
religieux.
Ils faisaient vu d'aller partout où le
vicaire de Jésus-Christ les envoyerait, pour travailler au salut des
âmes, même d'y aller sans
viatique et en demandant l'aumône. (Bouh.)
Viatique : Antiquité romaine
Somme d'
argent, habits, meubles, esclaves, que l'Etat fournissait aux magistrats
envoyés dans les provinces.
S'est dit quelquefois de la pièce de monnaie que l'on mettait dans la bouche des morts, pour payer le prix de leur traversée aux enfers dans la barque de
Caron.
Viatique : Ancienne coutume
Impôt qu'on levait sur les voyageurs, les voitures et les
chevaux qui passaient
sur une route.
Viatique : Figuré et absolu
Le sacrement de l'
Eucharistie, quand on l'
administre aux malades qui sont en péril
de mort, ou qui ne peuvent le recevoir à l'
église. On l'appelle
viatique, parce qu'il fortifie les mourants et leur donne la
force nécessaire pour ce dernier voyage. Dans certains pays, par exemple en Espagne, on le porte chez eux processionnellement et avec pompe, et l'on a souvent vu au passage du
viatique, la reine descendre de sa voiture, y faire monter le
prêtre porteur du Saint-Sacrement, et suivre à pied le cortège jusqu'à sa destination.
Autrefois, on n'administrait pas le
viatique à tous les mourants, mais
seulement à ceux qui allaient au
martyre, ou à ceux qui avaient
été privés depuis longtemps des sacrements de pénitence,
ou pour quelque autre motif extraordinaire.
On donnait autrefois ce nom à tout sacrement
administré à l'article de la mort.
Donner le
viatique. Porter le
viatique à un malade. Recevoir le saint
viatique.
recevez Notre-Seigneur en
viatique.
A la
vue du saint
viatique, qu'il avait tant de fois désiré, voyez comme il s'arrête à ce doux objet ! (Bossuet)
Communier en viatique :
Sans avoir été obligé d'être à jeun.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. .