Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du celte bro, pays, contrée, et aban, rivière] Géographie
Celui ou celle qui est du
Brabant.
Un
Brabançon. Une
Brabançonne. Les
Brabançons.
Un orateur d'au-delà de la Meuse répondait en hollandais au discours
français d'un député
brabançon. (Const.) Voyez
Brabantin, qui est plus usité.
Des Brabançons et Flamens l'adversité
Fut des Hollandois et Zelandois la prospérité : Proverbe
Brabançon : Adjectif
La Brabançonne :
Nom d'une chanson
patriotique belge, qui fut faite au mois de septembre 1830, à l'occasion de la révolution qui renversa du trône la maison d'
Orange. L'auteur des paroles est un jeune comédien français, connu sous le nom de Jenneval, qui était au théâtre de Bruxelles lorsque l'insurrection s'organisa. il fut tué d'un boulet à Berchem, en poursuivant les Hollandais.
Brabançons : Substantif masculin pluriel
Aventuriers dont le nom indique la patrie ; c'étaient, au XIIème
siècle, un ramas d'Allemands et de Flamands. Henry Ier, roi d'Angleterre,
commença à s'en servir en 1137, et ils devinrent la souche des troupes
mercenaires et des armées permanentes. Mais c'est surtout depuis Henry II qu'ils figurent dans la milice anglaise. La milice française admit les
Brabançons depuis le règne de Louis VII, et ils existèrent jusqu'à Charles V. Daniel n'indique pas de différence entre les mots
Brabançons, Cantatours, Coteraux, Grandes compagnies, Routiers, Malandrins. C'étaient des variétés d'aventuriers, ou peut-être les mêmes, que les
annalistes ont diversement qualifiés. Ces troupes se ressemblaient toutes par un
esprit de rapine que l'imprévoyance des gouvernements semblaient se plaire à entretenir. On les rassemblait en hâte et sans choix, quand la guerre éclatait ; on les licenciait quand les hostilités cessaient, et quoique souvent la paix ne fût pas faite. Ces hommes affamés et sans ressources gardaient leurs armes et se livraient à d'affreux désordres.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), pp. 466-467.