Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du radical histoire]
Celui qui écrit l'
histoire, qui a écrit une
histoire, des
histoires.
Bon
historien.
Historien digne de foi. Fidèle, sage
historien. Les
historiens
anciens. Les
historiens grecs. Les
historiens latins. Les
historiens d'Alexandre. Les
historiens modernes. Les
historiens français. Maigre
historien.
Nouvel
historien de tant de maux soufferts. (Boileau)
Je ne suis pas ici un
historien qui doit vous développer le secret des cabinets, ni l'ordre des batailles, ni les intérêts des parties. (Bossuet)
Tout
historien est menteur de bonne foi. (
Nicole)
L'
historien doit être philosophe. (Voltaire)
Un
historien trop rapide lasse et se lase lui-même, comme un voyageur qui court, sans s'arrêter, aux points de
vue qu'il rencontre sur sa route. (Le prince de Ligne)
Tous les
historiens nous promettent la vérité, et pas un
ne la donne sans la déguiser. (Saint-Evremont)
L'orateur peut agrandir et exagérer les choses ; l'
historien ne le doit pas. (Abl.)
Un
historien qui est maigre et aride ne représente que la carcasse des choses : sa narration est maigre et décharnée. (Lamy)
Qui, chantant d'un héros les progrès éclatants,
Maigres historiens, suivront l'ordre des temps.
(Boileau)
Historien :
Celui qui se borne à raconter des faits, sans les accompagner de réflexions.
Je ne suis qu'
historien.
Je suis content et heureux, et par conséquent mauvais
historien.
(Marmier)
Un froid
historien d'une
fable insipide. (Boileau)
Historien :
Un P. Bourgoing, général de
l'Oratoire, qui faisait plus de cas de la
théologie que de l'
histoire, disait, pour désigner un
ignorant : C'est un
historien.
Synonymes comparés : Historien / Annaliste :
Voyez
Annaliste.
Historien : Néologisme
Adjectif
Qui raconte.
La raison est
historienne, mais les passions sont actrices.
Historienne : Substantif féminin
Femme qui racone un fait, ou qui écrit une
histoire.
Je suis
historienne ; et une
historienne, aussi bien qu'un
historien,
ne doit point prendre de parti. (Mlle L'Héritier)
Pourquoi ne point admettre ce féminin ?
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 145.