Dom Antoine-Joseph Pernéty Déesse de la guerre, confondue souvent avec
Minerve et
Pallas, dont vous voyez les articles.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.
Pierre Commelin Dans la
fable de
Mars, on a vu que
Bellone, sa sur ou sa femme, attelle et conduit avec la Terreur et la Crainte le char de ce
dieu. On considère généralement
Bellone comme fille de
Céto et de
Phorcys, famille de monstres à laquelle appartiennent les
Grées et les
Gorgones. Cette déesse personnifie la Guerre sanglante et furieuse.
Elle avait à Rome un temple dans lequel le Sénat donnait audience aux ambassadeurs. A la porte de ce temple était une petite colonne nommée la guerrière, à laquelle on jetait une lance toutes les fois qu'une guerre était déclarée. Mais son temple le plus fameux se trouvait à Comane, en Cappadoce : là, son culte était célébré par une multitude de ministres de tout âge et de tout sexe. Plus de six milles personnes étaient employées au service de ce temple.
Indépendamment de ses fonctions auprès du
dieu Mars, cette déesse au front d'
airain, suivant l'expression d'
Homère, a son char, son cortège particuliers, et procède d'elle-même à sa terrible mission. Armée à l'antique, le casque en tête, la lance à la main, montée sur son char qui renverse tout sur son passage, précédée de l'Epouvante et de la Mort, elle s'élance vers la bataille ou dans la mêlée : sa chevelure de
serpents siffle autour de son visage enflammé, pendant que la Renommée vole autour d'elle, appelant au son de la trompette la Défaite et la Victoire.
Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, pp. 430-431.