Pierre Commelin Hygiée, nom qui en grec signifie "
santé",
appartenait doublement à la famille d'
Apollon, et par son père
Esculape, et par sa mère Lampétie, fille d'
Apollon et
de Clymène.
Les Grecs l'honoraient comme une déesse
puissante, chargée de veiller sur la santé des êtres
vivants. Non seulement les hommes, mais tous les
animaux étaient
l'objet de ses soins attentifs et de ses salutaires inspirations. C'est
elle qui suggérait mystérieusement aux uns et aux autres
le choix des aliments nécessaires à leur existence, les
remèdes appropriés à leurs maux ; elle personnifiait
en quelque sorte l'instinct de la vie, et, en soutenant les
forces des
mortels, en prévenant même la maladie, évitait à
son père la peine d'intervenir continuellement par sa science
toute-puissante, afin d'alléger ou de guérir la douleur.
Dans un temple d'Esculape, à
Sicyone, elle
avait une statue couverte d'un voile, à laquelle les femmes de
cette ville dédiaient leur chevelure. D'anciens monuments la
représentent couronnée de laurier, et tenant un sceptre
de la main droite, comme reine de la médecine. Sur son sein est
un
dragon à plusieurs replis, qui avance la tête pour boire
dans une coupe qu'elle tient de la main gauche.
Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, pp. 212-213.