Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du latin caduceus, même signification] Mythologie ancienne
Principal attribut de
Mercure, branche de laurier ou d'olivier surmontée de deux petites ailes et entourée de deux
serpents, dont les têtes se font face, sans donner aucun signe d'inimitié. Le
caducée était un
symbole de paix, que l'on trouve aussi dans les mains de
Bacchus, d'
Hercule, de
Cérès, de
Vénus et d'
Anubis.
Caducée : Histoire moderne
Symbole du commerce, auquel
Mercure présidait chez les anciens.
La charge est vraiment belle, et pour tel dessein,
Il ne me faudrait plus qu'un caducée en main.
(Regnard)
Caducée :
Bâton couvert de velours et fleurdelisé, que portaient le roi d'armes et les
hérauts d'armes dans les grandes cérémonies.
Caducée : Blason
Meuble de l'écu, qui représente une baguette entrelacée de deux
serpents affrontés, de manière que la partie supérieure de leur
corps forme un arc ; cette baguette est terminée par deux ailes d'
oiseau. La baguette du
caducée est le
symbole du
pouvoir ; les
serpents sont l'
hiéroglyphe de la
prudence ; les ailes désignent l'
activité.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 509.
Dom Antoine-Joseph Pernéty Les Philosophes Chimiques ont donné à leur
dissolvant le nom de
Caducée de
Mercure, parce qu'ils prétendent que les inventeurs de la
Fable avaient intention d'indiquer ce
dissolvant par le
Caducée. C'est pourquoi Abraham
Juif met dans sa première figure
hiéroglyphique un
Mercure tenant son
caducée, et
Saturne avec sa
faux qui semble vouloir
couper les jambes et les ailes à
Mercure. Voyez son origine, ses propriétés et son usage dans les
Fables Egyptiennes et Grecques dévoilées, article de
Mercure, livre 3, chap. 14, par. 1. On a aussi donné le
caducée à
Bacchus.
Le
caducée était
composé de trois parties, de la tige d'or surmontée d'une pomme de fer, et de deux
serpents, qui semblent vouloir se dévorer. L'un de ces
serpents représente la partie volatile de la matière philosophique, l'autre signifie la partie fixe, qui
se combattent dans le vase ; l'or philosophique dont la tige est le
symbole, les met d'accord en les fixant l'un et l'autre, et en les réunissant en un seul
corps inséparablement.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.