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Mythologie grecque et romaine

Pierre Commelin
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LES PÉLOPIDES

Pélops

      Pélops, fils de Tantale, roi de Lydie, ayant été obligé de sortir de son pays à cause de la guerre que Tros lui avait déclarée pour venger la mort de Ganymède son fils, ou, selon d'autres, à cause des tremblements de terre dont le pays était affligé, se retira en Grèce, auprès d'Œnomaüs, roi de Pise, qui le reçut avec bonté.

      Ce roi, père d'Hippodamie, avait promis de ne donner sa fille en mariage qu'à celui des prétendants qui le vaincrait à la course des chars. Le vaincu devait payer de sa mort sa défaite. Possédant un char et des chevaux rapides, conduits par Myrtile, le plus habile des écuyers, Œnomaüs ne doutait pas de rester toujours le vainqueur. S'il mettait une condition si dure au mariage de sa fille, c'est qu'un oracle lui avait annoncé que son gendre serait cause de sa mort ; et il voulait se défaire de tous les prétendants. Armé de toutes pièces, il montait sur son char, laissait son concurrent partir, et, comme il l’emportait toujours sur lui en vitesse, il le poursuivait et le perçait de sa lance ou de son épée, sans lui permettre d’atteindre le but.

      Déjà treize prétendants avaient été vaincus et tués par Œnomaüs, quand Pélops se présenta pour concourir. Grâce à la complicité de l’écuyer Myrtile qui scia en partie l’essieu du char d’Œnomaüs avant la course, il n’eut aucune peine à remporter la victoire. Le char se brisa bientôt, Œnomaüs se tua dans sa chute, et Pélops resta victorieux, possesseur d’Hippodamie et roi de Pise.

      A cette ville il joignit celle d'Olympie et plusieurs autres territoires dont il agrandit ses Etats auxquels il donna le nom de Péloponèse (île, en réalité presqu'île de Pélops).

      Ovide rapporte sur Pélops la fable suivante : « Les dieux, dit‑il, étant allés loger chez Tantale, ce prince, pour éprouver leur divinité, leur fit servir le corps de son fils, mêlé avec d’autres viandes. Cérès, un peu plus gourmande que les autres, en avait déjà mangé une épaule, lorsque Jupiter découvrit le crime, rendit la vie à Pélops, lui remit une épaule d’ivoire à la place de celle qu’il avait perdue, et précipita son père au fond du Tartare. »



Atrée et Thyeste

      Atrée, fils aîné de Pélops et d'Hippodamie, succéda à Eurysthée, roi d'Argos, dont il avait épousé la fille Erope. Thyeste, son frère, dévoré par une ambition que secondait un naturel féroce et porté au crime, ne put consentir à ce que les Etats de Pélops devinssent le partage d'Atrée.

      Le bonheur de l'empire et la prospérité de la famille étaient attachés à la possession d'un bélier qui avait une toison d'or, et que Mercure avait donné à Pélops ; Thyeste, par ses artifices parvint à l'enlever. A cette injure, il avait ajouté le plus sanglant outrage, en corrompant Erope, femme d'Atrée.

      Il se déroba, par la fuite, à la fureur de son frère ; mais il ne put emmener ses enfants, et il avait tout à craindre pour eux. Il fit faire, par ses amis, des propositions pour obtenir son retour, et Atrée, ayant feint de s'y prêter pour rendre sa vengeance plus cruelle et plus éclatante, Thyeste revint auprès de lui, et fut trompé par les apparences d'une vraie réconciliation.

      Atrée avait ordonné un repas solennel où les deux frères devaient se jurer une amitié récipropre ; mais ce prince, ayant fait égorger les enfants de Thyeste, les fit couper par morceaux, et on les servit à leur propre père. Lorsque, à la fin du repas, on fit aux dieux les libations ordinaires, les deux frères se promirent, en prenant le ciel à témoin, l'oubli de tout le passé, et alors, Thyeste ayant demandé à voir ses enfants pour les embrasser, Atrée fit apporter dans un bassin leurs têtes, leurs pieds et leurs mains. On dit que le soleil se cacha pour ne point éclairer une action si barbare.

      Thyeste, transporté de rage, ne respirant que la vengeance, trouva dans un fils qui lui restait un instrument propre à le bien servir. Ce fils, fruit d'un amour coupable, avait été d'abord abandonné, puis reconnu par Thyeste, et s'appelait Egisthe. Il ne démentait point son origine par sa férocité. S'étant chargé de faire mourir Atrée, il choisit le temps d'un sacrifice pour l'assassiner. Après ce meurtre, Thyeste monta sur le trône d'Argos.

      Ses neveux, Agamemnon et Ménélas, enfants de Plisthène, autre fils de Pélops, étaient élevés par les soins et à la cour d'Atrée. Ils se retirèrent chez Œnée, roi d'Œchalie, qui les maria aux deux filles de Tyndare, roi de Sparte, Clytemnestre et Hélène, sœurs de Castor et Pollux. Avec le secours de leur beau-père, ils marchèrent contre Thyeste : mais il ne les attendit pas : pour se soustraire à un juste châtiment, il se sauva dans file de Cythère.




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