Dictionnaire universel d'histoire et de géographie de Bouillet Cacus,
géant monstrueux, demi-homme et demi-satyre, fils de
Vulcain, vomissait des tourbillons
flammes et de fumée. Il habitait un antre du mont
Aventin, près de l'endroit où plus tard fut bâtie Rome. Ayant un
jour volé quelques génisses à
Hercule, ce héros força
l'entrée de sa caverne, quoiqu'il l'eût barricadée avec des rochers énormes, et l'étouffa. Ce combat a fourni à Virgile un des plus beaux morceaux du VIIIème livre de l'
Enéide.
Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 20ème édition (1866), p. 311.
Dom Antoine-Joseph Pernéty Cacus, fils de
Vulcain selon la
Fable, est, suivant, l'explication des Alchimistes, le
feu commun.
Cacus représenté
comme un monstre terrible, demi homme, et vomissant toujours du
feu, ce sont les
fourneaux des Chymistes ordinaires et des Fondeurs, qui vomissent sans cesse un
feu contre nature, qui ravage tout ce qu'on lui présente, qui le détruit, et en change toute la nature. Ce
Cacus est vaincu par
Hercule, le
symbole du mercure des Philosophes, qui dans la transmutation corrige ce que
Cacus avait gâté, en enlevant les troupeaux d'
Hercule, c'est-à-dire en rendant les métaux ordinaires sans vie, et en leur ôtant cette qualité générative que l'on trouve dans la matière métallique qui sert de base à toutes les opérations du grand uvre. Quelques Alchymistes donnent à leur soufre le nom de
Cacus, et celui d'
Hercule à leur sel. Voyez les
Fables Egyptiennes et Grecques dévoilées, livre 5, chap. 20.
Dom Antoine-Joseph Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique, Edition de 1758 - Français modernisé par France-Spiritualités.