Dictionnaire M. Bescherelle
Les croyances
religieuses de ces peuples ont leur origine probable dans les
religions
de la Haute-Asie. On voit figurer en tête de leurs
dieux une
trinité
représentant la puissance, la sagesse et la bonté, et et composée
de
Thor ou
Har,
Odin ou
Jafnbar,
Freyr ou
Thridi. Mais, par suite de plusieurs révolutions
religieuses qui survinrent dans ces croyances, Odin devint le
dieu suprême, et
Thor ne fut plus considéré que comme son fils. Odin, comme le Jupiter gréco-romain, préside, soit par lui-même, soit par ses fils, à tout ce qui se passe dans l'univers ; c'est lui qui donne aux
dieux l'immortalité ; c'est lui qui
inspire les poètes ; c'est lui qui, par son fils
Heimdall, a donné néaissanc à toutes les peuplades du Nord.
Thor ou
Ake Thor présidait à l'
air, aux saisons et en général à tous les phénomènes atmosphériques ; c'est lui qui lance la foudre et protège les hommes contre les mauvais génies et les
géants.
Freyr ou
Frei était le
dieu de la
force productive et de la fertilité de la terre, le
dieu de la paix, des richesses et de l'abondance ; c'était aussi le
dieu de la
lune. il avait pour sur
Freia, la déesse de l'
amour et de la reproduction.
Les autres
dieux principaux étaient
Aegir ou
Hler, le
dieu de l'Océan, qui luttait sans cesse avec le grand
serpent,
Midgards arm, qui, couché au fond de l'Océan, entoure la terre comme une vaste ceinture. Il avait pour
frères Kar, le
dieu des vents,
Loke, le
dieu du
feu, dont le fils, qui est le
loup Fenris, doit rester enchaîné jusqu'au dernier
jour, où il brisera ses fers et dévorera les astres.
Tyr était le
dieu de la guerre, et avait pour femme
Hilda.
Bragi,
dieu de l'éloquence et de la
poésie, était la divinité tutélaire des bardes. Les
Nornes étaient les
Parques des
Scandinaves. C'étaient
Urd, la passée ;
Verandi, la présente ;
Skuld, la future. Les
Walkyries étaient les déesses chargées de trancher la vie des héros sur les champs de bataille, et de leur verser dans la palais céleste du Walhalla l'
hydromel et la bière.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 604.