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Sadoc

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      Sadoc, fondateur de la secte des sadducéens, vivait, suivant le Talmud, vers l'an 248 de l'ère chrétienne. Il était condisciple de Baïthus ou Baïthosus : l'un et l'autre tenaient leur doctrine d'Antigone de Socho, successeur de Simon le Juste dans la chaire du sanhédrin. Ce maître leur répétait souvent qu'il fallait honorer Dieu comme des serviteurs généreux qui remplissent leurs devoirs sans aucun motif de récompense. Sadoc et Baïthosus en conclurent qu'il n'existe, après cette vie, ni paradis ni enfer. Telle est, suivant quelques docteurs talmudistes et quelques modernes, l'origine du sadducéisme ; mais, quand on lit les auteurs qui ont écrit sur cette secte, on est frappé de la divergence de leurs sentiments. Il serait difficile d'en trouver deux qui fussent du même avis. Essayons-nous de remonter à la naissance de l'hérésie des sadducéens, nous ne savons si elle vient du Sadoc dont nous venons de parler ou d'un autre plus ancien qui était revêtu de la souveraine sacrificature, ou bien si elle tire son étymologie du mot hébreu tzedek, sadic, qui signifie justice, ce qui est beaucoup plus probable : toutes ces opinions ont leurs partisans. S'agit-il de l'orthographe du mot sadducéen, elle a donné lieu à des dissertations nombreuses, et encore les difficultés ne sont point aplanies. C'est bien autre chose quand on vient à examiner les erreurs que les sadducéens ont professées ou dont on les a accusés. Josèphe, qui devait les connaître, s'est montré si passionné contre eux, en qualité de pharisien, que la plupart des critiques ne balancent point à rejeter ses assertions et à lui donner un démenti formel sur certains griefs dont il les charge. On peut voir ce qu'il en dit dans le second livre de la Guerre des Juifs, chap. 12. On convient assez généralement avec Josèphe que les sadducéens étaient les pélagiens ou les molinistes de l'ancienne loi, comme les pharisiens en étaient les jansénistes ; mais on conteste la pureté de leurs mœurs, et l'on dit, avec quelque apparence de raison, que ces sectaires, composant la haute classe de la société, devaient avoir la politesse que donnent ordinairement le rang et la fortune ; on ajoute à cela que notre divin maître a condamné leur doctrine sans condamner leur morale. D'ailleurs, Josèphe ne dit pas tout sur le compte des sadducéens ; il est certain qu'ils rejetaient la résurrection des morts et l'existence des anges, puisque cela leur est formellement reproché dans le Nouveau Testament. Il peut se faire aussi qu'ils rejetassent les traditions, comme les caraïtes, avec lesquels on les a quelquefois confondus, et qu'ils ne reçussent que les cinq livres de Moïse, à l'exemple des Samaritains. On peut voir, sur tout cela, Prideaux, Histoire des Juifs, livre 13 ; Nicolas Serarius, Thrihæresium, liber 2, chap; 18, etc. ; Drusius, De tribus sectis Judæorum, liber 3 ; Bayle, Dictionnaire historique et critique, et la plupart des commentateurs du Nouveau Testament. Le judicieux abbé Fleury paraît avoir jugé trop sévèrement les sadducéens, dans son livre des Mœurs des Israélites.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 37 - Pages 226-227)




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