Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du grec haranguer le peuple]
Discours fait pour expliquer au peuple les matières de la
religion, et
principalement l'
Evangile. On nommait ainsi, dans les premiers siècles du christianisme, les discours qui se faisaient dans l'
église, pour montrer que ce n'était pas des harangues et des discours d'apparat, comme ceux des orateurs
profanes, mais des entretiens comme d'un maître à un
disciple, ou d'un père à ses
enfants.
Les
homélies de saint Chrysostome sur
saint Matthieu. Les
homélies
de saint Augustin.
Homélie :
On donne quelquefois ce nom, en France à des instructions familières, qu'on désigne plus souvent sous le nom de
prônes.
Homélie :
En Allemagne, une
homélie est un sermon dans lequel on s'attache
strictement à quelque passage de l'Ecriture ; la méditation du
prédicateur est alors liée par un texte qu'il faut expliquer, développer et appliquer à la vie de l'homme d'une manière analytique, sans s'écarter de la marche des idées ou des faits contenus dans le texte.
Homélie : Liturgie
Certaines leçons du
bréviaire qui sont des extraits des
homélies des Pères, et qu'on chante au troisième nocturne des matines.
Homélie : Figurativement et par dénigrement
Ouvrage d'
esprit, discours où se montre l'affectation de moraliser, et qui
cause de l'ennui.
Quand aura-t-il fini son ennuyeuse
homélie ? Ce discours est une véritable
homélie.
Homélies de l'archevêque de Grenade :
Ouvrage dans lequel l'auteur donne des signes de décadence. Se dit par allusion à un passage du roman de Gil Blas.
Synonymes comparés : homélie / sermon :
Voir
Sermon.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 150.