Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif masculin [Du latin pallium, manteau]
Ornement consistant en une bande de laine blanche, large de trois doigts, entourant
les épaules, avec des pendants longs d'une palme devant et derrière,
et de petites lames de plomb arrondies aux extrémités, et couverte
de soie noire et quatre
croix rouges. Le pape l'envoie aux
archevêques comme
marque de leur dignité, et quelquefois à des
évêques,
comme faveur particulière. Les
archevêques ne peuvent officier
pontificalement sans avoir reçu le
pallium. L'usage du
pallium ne commença dans l'
Eglise latine qu'au IVème siècle.
Cet
archevêque a reçu le
pallium. M. de Belzunce,
évêque
de
, fut décoré du
pallium, en récompense de son dévouement pendant la peste (L. Gozlan)
Pallium Antiquité romaine
Manteau.
Couverture de laine dont les Romains se couvraient la tête lorsqu'ils étaient incommodés.
Sorte de voile.
Pallium Blason
Se dit d'une
croix par laquelle on représente le
pallium.
Pallium Histoire ecclésiastique
Manteau de laine que les empereurs de Constantinople donnaient aux
patriarches et aux principaux
évêques ; ce fut bientôt le
patriarche qui, d'accord avec l'empereur, le donna aux
archevêques, comme la marque de leur confirmation dans cette dignité ; et les papes jouirent du même droit dans tout l'Occident.
Le
pallium était aussi l'ancien habit des chrétiens.
On a également donné ce nom à un habit propre aux moines, à un voile de
religieuse, et au drap qu'on étend pendant la messe sur les gens qu'on marie, et qu'on a depuis appelée
poêle.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 749.