Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du bas latin, tonsura, action de tondre]
Cérémonie de l'
église catholique, par laquelle l'
évêque
introduit un homme dans l'état ecclésiastique, et lui donne le premier
degré de la cléricature en lui coupant une partie des
cheveux.
Tonsure cléricale. Donner la
tonsure. Recevoir la
tonsure. Des lettres de
tonsure.
Tonsure romaine ou de saint Pierre :
Tonsure partielle et circulaire.
Tonsure grecque :
Celle qui s'étendait sur toute la tête.
Tonsure écossaise ou de saint Paul :
Celle qui allait d'une oreille à l'autre sur le devant de la tête
seulement.
Tonsure :
Anciennement, la
tonsure était une marque d'
infamie en France ; en sorte que, lorsqu'on voulait rendre un prince incapable de succéder à la
couronne, on le faisait tondre et raser.
Prendre la tonsure :
Entrer dans l'état ecclésiastique.
Bénéfice à simple tonsure :
Bénéfice que l'on peut posséder n'ayant que la
tonsure, et sans être obligé de prendre les ordres sacrés, ni de résider sur les lieux.
Docteur à simple tonsure : Proverbial et figuré
Docteur qui n'est pas fort habile.
On disait aussi
un médecin,
un avocat à simple tonsure,
pour désigner un médecin, un avocat fort peu habile.
Tonsure :
Couronne que l'on fait sur la tête aux clercs, sous-diacres, diacres,
prêtres, etc., en leur rasant les
cheveux.
Faire faire sa
tonsure.
Tonsure de clerc, de sous-diacre, de diacre, de
prêtre.
Tonsure :
Se prend quelquefois dans le sens de Clergé.
La haute tonsure. Le haut clergé.
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 1493.