Dictionnaire M. Bescherelle
Substantif féminin [Du latin damnatio, du radical damnum, dam ou perte] La punition des damnés, le châtiment des hommes qui, au moment de
la mort, sont précipités dans l'enfer, pour ne s'être point repentis de leurs crimes, et dont le principal tourment est causé par le
dam, c'est-à-dire par la privation de la
vue de
Dieu, et de tous les biens dont cette
vue est la source infinie.
Damnation éternelle. Etre en état de
damnation. Sortir de l'état
de
damnation. Echapper à la
damnation.
Est-ce un article de foi qu'il faille croire, sur peine de
damnation ? (Pascal)
Elle les a tirés de l'état de
damnation où ils étaient
engagés. (Pascal)
J'appréhendais le retour de ma syncope, c'est-à-dire ma
damnation et ma mort. (Bossuet)
La
religion elle-même laisse l'homme exposé à la
damnation
éternelle, plutôtque de lui ôter le
libre arbitre. (Boiste)
Damnation :
Etat d'un damné, de celui qui souffre dans l'enfer et qui est privé de voir
Dieu.
Il est
faux que personne ait été créé pour la
damnation. (J. Barthél.)
Damnation :
Espèce de jurement qui décèle une colère extrême, une passion indomptable, le paroxysme de la fureur ou du désespoir, et dont les littérateurs contemporains font un fréquent usage sous la forme interjective, surtout dans leurs mélodrames.
Damnation !
M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume I (A-F) (1856), p. 870.