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Pape Jules III

Giovan Maria de' Ciocchi del Monte (1487, à Rome - 23 mars 1555, à Rome)
219ème pape - Pape du 08 février 1550 au 23 mars 1555
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Biographie universelle ancienne et moderne

      Jules III, élu pape le 08 février 1550, succéda à Paul III. Il s'appelait le cardinal del Monte. Son nom de famille était Jean-Marie Giocchi. Il était né à Rome, mais d'une origine obscure. Son élection souffrit des lenteurs qui durèrent plus de deux mois. Trois factions divisaient le sacré collège : celle des Français, celle des Impériaux, et celle des créatures du dernier pape, à la tête de laquelle se trouvait le cardinal Farnèse, neveu de Paul III. Ce fut à lui que Jules III dut principalement son exaltation. Le cardinal Pole avait cependant presque toutes les voix ; mais sa nomination fut remise du soir au lendemain, et ce fut del Monte qui l'emporta. Il avait été envoyé par Paul III, en qualité de légat, au concile de Trente, et s'y était distingué par la fermeté de son caractère et la sévérité de ses principes.

      Devenu pape, il ne montra pas les mêmes qualités. Des goûts frivoles et l'attrait des plaisirs corrompirent son esprit et son cœur. Si l'on en croit de Thou (sur la foi de quelques écrivains protestants, cités par Bayle), rien ne lui fit plus de tort que la faiblesse qu'il eut de donner le chapeau de cardinal à un jeune aventurier, domestique dans sa maison, et qui n'y avait eu d'autre emploi que de soigner un singe. Cette nomination révolta tous les gens sages ; mais les représentations furent inutiles. Le concile de Trente avait été interrompu par la mort de Paul III. Jules fit reprendre les sessions à la demande de l'empereur ; mais elles furent suspendues de nouveau, au bout de quelque temps, à cause de la guerre qui s'approchait des murs de la ville. Jules III, par reconnaissance, avait mis Ottavio Farnèse en possession du duché de Parme ; mais le duc voulut y joindre celui de Plaisance, et Charles-Quint s'y opposa. Le duc réclama la protection du roi de France Henri II ; et ce fut l'origine d'une guerre sérieuse entre les deux monarques. Jules III se déclara contre Farnèse ; et le parti que la France venait de prendre l'irrita tellement, qu'il menaça d'excommunier le roi et de mettre le royaume en interdit. Henri II, de son côté, défendit d'envoyer de l'argent à Rome, d'y solliciter des bulles, et ne permit pas à ses évêques de se rendre au concile. Cette résolution calma la colère de Jules, qui révoqua ses censures et travailla même à réconcilier l'empereur avec le roi. Jules ne parut pas se mettre en peine de faire reprendre les sessions du concile, qui avaient été interrompues, ainsi qu'on l'a déjà vu ; mais il empêcha les nouvelles erreurs de pénétrer en Italie, et réconcilia le saint-siège avec l'Angleterre, sous le règne de Marie.

      Il mourut au Vatican, le 23 mars 1555, dans la 64ème année de son âge, et dans la 6ème de son pontificat. Ses dernières occupations avaient été consacrées à l'embellissement d'une vigne qui devint célèbre et conserva son nom. Il fut peu regretté. D'Avanson, ambassadeur de France, écrivait au connétable, en parlant de lui, « que le peuple l'avait pleuré tout ainsi qu'il est accoutumé de faire à carême-prenant. » Il eut pour successeur Marcel II.  (Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 21 - Pages 306-307)




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